Interview

YANN ARMELLINO (2008) - Yann Armellino

Ce n'est pas sans sans exitation que cette interview en compagnie de Yann a été faite. Artiste fort agréable et personne très gentille.

Quelles ont été tes activités depuis la sortie de ton dernier album solo ?

« Cross-Rocks » est sorti il y a environ 3 ans et demi. Damned ce que le temps passe vite. Depuis, je me suis pas mal orienté vers la pédago guitare. On peut notamment me retrouver dans les DVD du mensuel Guitar Part. Il y a également eu la création du label Why Note dont j’ai en charge la promo, j’y reviendrai plus tard. Et puis, je ne me voyais pas refaire un album très rapidement après ma parenthèse « blues » que j’ai défendu pendant plus d’un an. Je ne voulais pas précipiter les choses. Maintenant, je n’ai pas été complètement « muet » pendant tout ce temps, on a pu m’entendre sur l’album « Influences of Time » de Thomas Bressel produit par Youri De Groote, un collègue belge, excellent guitariste ainsi que dernièrement sur l’album de C.L.A.F.F qui est la « coopérative libre d’artistes fous furieux ». Projet Rock’n Roll comme on en fait plus ! Il devrait y avoir pas mal d’actu sur la coop d’ici la fin de l’années et début 2009. Voici l’adresse du site : www.claffland.com

D’où t’es venue l’idée de ce duo ?

L’idée du duo est née peu de temps après que Chris ait repris contact avec moi. Il m’a retrouvé via le site de la « French Kiss Army » http://diamnoir.free.fr (orchestré par Fred Vehert) qui me suit depuis ma reprise de « Shandi » du Big Bisou dans mon précédent album. Donc un jour, je reçois un email de Chris qui me dit s’être installé à Boston. C’était vraiment sympa de renouer le contact car cela faisait plus d’une dizaine d’années que l’on ne s’était ni parlé ni écrit. C’est donc après lui avoir envoyé ce qui allait devenir l’intro du disque que j’ai su que ce nouvel opus allait être chanté et que l’idée du duo s’est imposée. Il m’a retourné l’intro « Gimme The Sound » avec exactement ce que je souhaitais entendre…dans le mille !

Doit on voir ce projet comme la suite logique de ton parcours musical, ou simplement un projet éphémère qui te tenait à cœur ?

Je ne considère pas Y&C comme quelque chose d’éphémère bien au contraire. C’est en effet plutôt la suite logique de mon parcours. Déjà sur « Cross-Rocks » il y avait trois titres chantés sur les reprises de Robert Johnson. Je ne dis pas non plus que je ferme complètement la porte à l’instrumental. J’ai quand même placé quatre instrumentaux dans « Gimme The Sound » qui est un peu un retour aux sources, plus hard rock que le précédent. La pérennité du projet dépendra également de l’accueil général qu’obtiendra cet album. Jusqu’à présent, les réactions sont dans l’ensemble très positives voire plus. C’est une excellente surprise, cela nous donne confiance pour la suite…pourvu que ça dure !

Avais-tu un but précis avec cet album ?

Non pas vraiment si ce n’est prendre mon pied en jouant une musique qui me botte en espérant que cela plaise à un maximum de gens et dépasse le cercle des fondus de guitare dont je fais partie (rire). Le but est aussi d’essayer de sortir le disque un peu partout à l’étranger. Nous y travaillons avec certains acteurs du métier de l’édition. Obtenir une distribution digne de ce nom au Japon, Europe, Canada et Etats-Unis serait tip top car prétendre à vendre des wagons de disques dans notre beau pays n’est pas chose facile…Affaire à suivre.

Peux tu nous présenter ton acolyte son parcours, votre rencontre… ?

Chris a joué dans différents groupes en France avant de s’expatrier aux Etats-Unis il y a une quinzaine d’années. On a joué ensemble peu de temps avant son départ. En fait, je l’avais débauché de son groupe suite à un concert qu’il avait donné au Gibus à Paris. Club qui revient pas mal à la mode avec les soirées rock organisées par Yarol (Ex guitariste de FFF) et Philippe Manœuvre que l’on ne présente plus. Pour en revenir à Chris, après son concert, il est venu rejoindre mon groupe de l’époque qui s’appelait « Big Troubles ». C’était la grande période des groupes comme Tears, Charms, Sweet Lips, Tipsy Wit etc. Nous étions quasiment tous influencé par la vague Glam « Rose bonbon » qui venait de Los Angeles avec Poison, Warrant etc. Chris nous a d’ailleurs quitté ensuite pour rejoindre Tipsy Wit qui s’était séparé de leur chanteur bassiste Alex. J’ai vu que ce dernier était toujours dans la musique et sévissait aujourd’hui dans un groupe pop appelé Ozscar. C’est cool car il y a finalement assez peu de personnes qui ont continué. Arrivé aux Etats-Unis, Chris a pas mal « bourlingué » tout en faisant beaucoup de musique. Il jouait dès fois jusqu’à 6 soirs par semaine, ce qui est extrêmement formateur.

J’ai remarqué que tu alternais des titres rythmés avec des semis ballades durant une bonne partie de l’album ; est ce que tu voulais varier ta musique et ainsi ne pas te restreindre ?

Oui c’est vrai que les titres « up tempo » et les « mid tempo » se succèdent dans l’album. Ce n’est pas vraiment voulu. C’est au fur et à mesure du travail avec Chris que la couleur globale du disque s’est définie. A l’arrivée, cela donne des ambiances différentes avec pas mal d’acoustique, des titres catchy, des instrus. Tout en gardant une homogénéité…enfin je crois (rire).

Il y a deux invités de marque sur cet album : Patrick Rondat et Gildas Arzel, est ce un choix voulu depuis le début ?

Concernant Patrick oui. L’idée est venue suite à la tournée « Ephemerald World » que nius avons effectué fin 2004 et sur laquelle j’ouvrai les concerts puis les fermai en revenant à la fin pour le jam à trois guitares (dès fois plus sur certaines dates) avec Patrick et Mattias de Freak Kitchen. Cette tournée s’est super bien passée, on serait bien resté un mois de plus sur la route (rire). Dès l’instant ou j’ai envisagé la suite de « Cross-Rocks », j’ai demandé à Patrick s’il voulait bien venir me prêter main forte sur un titre. Il a accepté et voilà le résultat sur « After The Tour ». Un sans faute remarquable de feeling et de musicalité…maximum respect ! C’est marrant car nous nous suivons de près, en 2004 il sort « Ephemerald World » quelques mois avant « Cross-Rocks » et il est de retour cette année avec son duo piano classique – guitare électrique avec Hervé N Kaoua. Album que je conseille à tous les lecteurs du site « Seigneurs… », ce qu’ils ont fait est unique et n’a pas d’équivalent. Un de mes disques de chevet.
Pour Gildas, c’est un peu différent. C’est un ami commun, Erick Benzi, qui nous a présenté. Je suis passé le voir chez Erick alors qu’il était en séance et il m’a dit que ça le botterait bien de venir jouer sur mon prochain méfait. Tu te doutes bien que j’ai tout de suite accepté ! Ce qui a aboutit à une séance de dégustation de single malt à deux guitares (rire). Gil est impressionnant, allez donc jeter une oreille sur son album « Brazebeck »…à découvrir d’urgence ! Avoir Patrick et Gil à mes côtés sur « Gimme The Sound » est un vrai cadeau. Thanks les amis !

J’ai trouvé étonnant d’avoir dans l’album une reprise acoustique de High above the unknow places ?

Oui c’est vrai que cela peut surprendre. Ce n’était pas prévu au départ. On a enregistré quelques trucs dans le genre pour avoir des inédits sous le coude dans l’optique des sorties à l’étranger. A la fin du mixage, on trouvait dommage de ne pas inclure cette version, très différente de l’électrique alors la voici dans le track listing. Faire un jour un album entièrement acoustique n’est pas exclu. Pretty Maids (groupe danois, j’aime beaucoup leur chanteur Ronnie Atkins) l’avait fait bien avant les MTV Unplugged en cascade sur l’album « Stripped », très bon disque mais je m’égare…

Penses-tu organiser des concerts avec Chris Caron ?

Oui, nous y travaillons également. J’espère bientôt avoir un plan de tournée qui devrait démarrer vers mi octobre. Chris vivant à Boston, nous ne pouvons pas faire quelques dates éparpillées, il faut regrouper. Je vous donnerai des news prochainement. Je vais commencer la rentrée par faire une série de démos au Salon de la Musique du 12 au 15 septembre à Paris. D’autres devraient suivre en partenariat avec Ibanez et Rocktron, marques avec lesquelles je suis endorsé.

Avant la fin de cette interview si tu veux présenter ton label faire un peu de pub pour lui je te laisse la parole ?

Why Note a été monté il y a un peu plus de deux ans par Stéphane Bergeon, Stéphane Jumel et Serge Lamet qui, pour la petite histoire m’avait signé pour mes deux premiers albums chez Edel - Sony. Je suis en charge de la promo depuis le début et ai maintenant des parts en tant qu’associé. Notre première sortie a été le décapant Metal Kartoon. Depuis, nous avons 17 albums au catalogue et d’autres suivront dès la rentrée. C’est aussi un aboutissement d’avoir ce label. Permettre à des artistes d’exister et de faire en sorte que leurs disques soient distribués. Etant passé par deux changements de label, je sais ce que c’est que de chercher une maison de disque. Surtout à l’heure actuelle ou le marché est toujours en pleine crise. Je vous laisse l’adresse Internet du label : www.myspace.com/whynotelabel. Vous verrez que c’est plutôt éclectique, allant du blues au métal en passant par la pop. Nous fonctionnons au coup de cœur, chacun a ses affinités mais la décision finale est prise collégialement. Du côté du hard rock, vous devriez être branché par Hord, Drop-O-Rama et le C.L.A.F.F dont je parlai plus haut.

Cette fois ci c’est la fin libre à toi de conclure à ta manière ?

Pas grand-chose à ajouter si ce n’est merci à toi et à tous les médias spécialisés, radios, fanzines, webzines, presse etc. qui nous soutienne. Vous faites du super boulot…Ne changez rien !! N’hésitez pas à vous connecter sur nos différents sites, je prends le temps de lire et de répondre aux messages alors…à très vite ! YA

Merci
 
Critique : Guillaume
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