Interview

YEAR LONG DISASTER (2010) - Daniel Davies (chanteur/guitariste)

Comment est né Year Long Disaster ?
Year Long Disaster a été créé suite à ma rencontre avec Rich (Mullins, bassiste). On a sympathisé dès le début, puis, nous sommes allés ensemble à des soirées, sans pour autant lui divulguer que j’étais chanteur/guitariste. En fait, c’est quand nous avons rencontré Brad (Hargreaves, batteur) que nous est vraiment venu le déclic de monter un groupe. Notre batteur nous quittant, nous en avons profité pour contacter Brad qui a accepté, et, c’est de là que Year Long Disaster naquit.

Votre line-up est composé de seulement trois musiciens, mais votre musique reste à la fois profonde et puissante. Quel est votre secret de composition ?
Nous composons de manière assez classique : je pars d’un riff, puis, avec l’aide de Brad, la structure musicale se construit autour de ce riff. Ensuite, les mélodies se créent et je m’occupe d’écrire les paroles. Paroles que j’essaie de faire coller au mieux au morceau.

« Black Magic : All Mysteries Revealed » est un très bon album de hard rock, peux-tu nous expliquer le sens de ce titre ?
Merci pour le compliment.
En fait, cela vient d’une idée de Rich. Le titre s’inspire d‘un roman russe intitulé « Le maître et Marguerite » qui traite de l’arrivée du diable à Moscou. Cette nouvelle date de 1929, l’auteur est Mikhail Bulgakov et l’idée principale concerne l’antagonisme entre le Bien et le Mal.

Peux-tu m’expliquer plus en détails la signification de votre pochette ?
C’est une œuvre de Ted CoConis, qui avait également réalisé l’artwork de notre premier album. Nous étions très satisfait de ce qu’il avait fait, c’est pourquoi nous avons décidé son aide pour ce « Black Magic : All Mysteries Revealed ». Nous étions très contents car il a accepté sans aucune hésitation. Il l’a même créé avant que l’album soit enregistré. D’ailleurs, peut-être que l’artwork nous a, inconsciemment, conditionné dans l’écriture de certains morceaux.

Est-ce que les medias te mettent une certaine pression par rapport à ton père ? (NdSS : fils de Dave Davies, guitariste des Kinks)
En toute franchise, je n’ai aucun problème avec le passé de mon père. Je suis prêt à en parler sans gêne ou fierté, mais les médias me laissent plutôt tranquille de ce côté-là. Il me juge vraiment par rapport à mon travail et non ma généalogie. Je suis vraiment confiant quant à la qualité que j’essaie d’apporter à mes compositions et c’est souvent comme cela que la critique me perçoit. J’en suis à la fois rassuré et heureux.

A qui doit-on l’idée originale et fun du « Music video generator » présent sur votre site Internet? (NdSS : c’est un processus qui crée un clip à partir de mots que l’on choisit avec en musique de fond « Show me your teeth » de Year Long Disaster)
Cela ne vient pas directement du groupe. On nous l’a proposé et vu que nous avons trouvé ça plutôt sympa, nous avons accepté. Le résultat est assez cool et on en a de bons échos. N’est-ce pas Fred ? (rires) On est donc satisfait de notre choix. De plus, avec Internet, il est très simple de diffuser de la musique et des vidéos, on s’est dit pourquoi ne pas rendre cela un peu plus interactif.

Vous êtes présents sur Twitter, Facebook, Myspace… De nos jours, Internet est devenu, le meilleur moyen pour un groupe de promouvoir son album. Qu’en penses-tu ?
Oui, je suis d’accord avec toi. Même si on ne sait jamais qui l’écoute ou qui la vole, l’important est qu’elle soit écoutée. Ce qui est très positif par contre, c’est le contact que l’on peut créer, améliorer et pérenniser avec nos fans. Ils sont tous sur Facebook, alors nous, les groupes, on fait pareil ! (rires)

Même si votre musique est excellente sur cd, j’imagine que le meilleur moyen de l’apprécier est de vous voir sur scène, n’est-ce pas ?
Exactement ! J’invite d’ailleurs tous les gens qui apprécient notre musique à venir nous voir et nous rencontrer en concerts. Ecoutez de la musique dans son coin avec un casque sur les oreilles, c’est bien, mais venir et partager cette musique avec les artistes, c’est encore mieux. Je dirai même que c’est vital pour l’industrie de la musique en général et du hard rock en particulier.

Est-ce la première fois que vous jouez à Paris ?
Oui, c’est la première fois à Paris. Et c’est même la première fois en France tout court ! (rires)

Il n’y a qu’une seule date en France (Paris, le 02 avril 2010). Cette date sert-elle de test pour évaluer le public français et, éventuellement, revenir plus tard avec plus de dates françaises ?
Pas vraiment. Nous savons très bien que nous ne sommes pas encore très connus en France, c’est pourquoi nous n’avons pas l’orgueil de dire que jouer en France n’est qu’un essai ou un entraînement pour nous. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi il n’y a qu’une seule date en France. Ce qui est sûr, c’est que nous espérons pouvoir revenir pour jouer cet été par exemple.

Un conseil : viens me rejoindre dans le Sud si tu veux être sûr d’avoir du soleil ! (rires)
Oh merci, c’est noté. (rires)

En parlant de la France, sais-tu parler français ?
(rires) Malheureusement, je ne connais aucun mot en français. Je suis vraiment désolé. Et puis d’un autre côté, ça me permet de ne pas abîmer votre langue.

Je te laisse le dernier mot, quelque chose à dire à tes fans pour conclure ?
J’espère que vous aimerez l’album et que vous aurez l’occasion de venir nous voir en concerts !
 
Critique : Secret Sfred
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