Interview

ANDREAS & NICOLAS au MOTOCULTOR 2014 - ANDREAS & NICOLAS

Interview Andreas & Nicolas MOTOCULTOR 2014 15/08/2014 14h15

Alors comment vous le sentez votre passage au MOTOCULTOR, vous êtes en terrain presque conquis non ?


Nicolas :On le sent plutôt bien. En fait c’est la deuxième fois que l’on vient jouer ici. Notre dernier passage remonte à 2008 et c’était plus tôt dans la journée. C’est vrai que l’on pourrait dire que l’on n’a rien à faire sur une affiche pareille (rires), mais il y a pas mal de monde qui nous connait déjà. Cela va être une situation étonnante c’est clair.

Andréas :c’est vrai que sur l’affiche ça tranche un peu ! Mais on verra bien : il n’y a pas vraiment de groupe qui nous ressemble aujourd’hui.

Nicolas :En fait non, il y a bien BEHEMOTH dans notre genre quand même si on veut vraiment rapprocher un groupe (rires).

D’ailleurs expliquez-moi comment vous vous êtes retrouvés à l’affiche cette année ?

Nicolas :Bin le copinage, copinage… tu vois bien le genre (rires).

Andréas :Non en fait c’est l’implication que l’on a dans le métal. Nico surtout avec Ultra Vomit déjà.

Nicolas :Pour le coup l’organisation du MOTOCULTOR c’est des gars que l’on connaît depuis longtemps et qui nous ont vu jouer un paquet de fois déjà. Maintenant ils sont devenus des potes et ils nous aiment bien ! donc voilà quoi (rires).

Votre dernier opus « singes du futur » prend-il le même chemin que « Super chansons » en termes de succès et de ventes ?


Nicolas :On espère oui, mais c’est vraiment le truc que l’on ne sait pas. Pour tout avouer on ne gère pas vraiment ça, c’est plutôt le label (rires).

Andréas :On ne le sait qu’à la toute fin, genre tous les ans. Je sais juste que l’on en a vendu 400 en pré commande. Déjà c’est pas mal (rires).

Nicolas :Nous, ce que l’on a envoyé on le sait, le reste… (rires)

Andréas :Apparemment le Label est content, alors je ne sais pas quoi te dire de mieux (rires). A chaque fois c’est la surprise de fin d’année !

Votre premier album « Super Chansons » a plutôt bien marché non ?


Andréas :Bah ouais carrément : on en a vendu environ 3000… Je ne sais même pas en fait (rires).

Nicolas :En fait on ne sait jamais vraiment, mais on a des chiffres assez fiables… Je pense (rires).

Et pourquoi n’avez-vous pas continué avec Listenable ? Les gonzesses sont mieux chez Verycords ?


Nicolas :il y a eu des histoires de distribution, de trucs…

Andréas :Aussi Verycords était vraiment motivé pour sortir un album et ils nous suivaient depuis un bon moment, voilà. En fait on a changé de label oui et non car le premier album est toujours chez Listenable.

Nicolas :On travaille donc toujours avec les deux labels.

Vous avez géré ce truc là où il y a des gens qui le font pour vous ?


Nicolas :Non nous on supervise, on a un…

Andréas :Un imprésario…

Nicolas :Voilà..

Andréas :qui s’occupe de ça, de tout ce qui est un peu administratif. Nous on ne sait pas faire.

La question à deux balles : où trouvez-vous votre inspiration pour pondre des titres comme « Super chérie » ou encore « super salope » pour rester dans les supers ? Du vécu pour « Super Chérie » peut-être ?


Nicolas :Ah alors là c’est similaire. C’est venu de trucs que l’on a entendu lorsque l’on est en soirée et que l’on est … comment on dit quand on a bu un peu d’alcool déjà ?

Andréas :Ivres

Nicolas :voilà c’est ça ! Enfin pas forcément ivre, mais en chaleur tu vois ? On a juste la petite qui (Nicolas parle surement de l’étincelle…)… Qui permet de rebondir sur des situations. Quand on est euphorique comme ça on commence à écrire des paroles et on enregistre vite sinon dans l’heure c’est fini. On se souvient plus de rien (rires). On se dit « Ah c’est énorme » et puis le lendemain bin… En l’occurrence pour Super Chérie et Super Salope ça l’était (rire). Mais en règle générale 80% des trucs sont nuls (rires).

Andréas :On pose des bases et après on commence à les développer pour en faire de vraies chansons.

Nicolas :On ne se dit pas : « tient on va faire une chanson sur une situation », ça ce n’est pas possible pour nous. On commence par une phrase ou un bon air et on développe et on crée une histoire.

Dites-nous en un peu plus sur votre collaboration avec Giedré qui apparait sur « Super Salope » et « Crazy Clochard ». Comment vous êtes-vous trouvés ?


Nicolas :On a fait un concert avec elle il y un moment et on s’est immédiatement bien entendus.

Andréas :On l’a retrouvée plusieurs fois à l’occasion de concerts et on était toujours très content de se voir, et c’est devenu une vraie amitié sincère. On est vraiment potes aujourd’hui.

Nicolas :Au début on se demande toujours si c’est une vraie relation ou juste pour la galerie, mais avec elle c’est sincère.

Andréas :A tel point que si on vient à Paris et que l’on ne lui dit pas qu’on est là…C’est arrivé une fois et on s’est fait griller à cause de Facebook… Je ne t’explique pas comment elle nous a engueulés. (rires)

Quelque part vous êtes sur le même credo : La dérision, anti conformiste, même si elle exploite des thèmes plus « sérieux » dans le fond.

Nicolas :Nous c’est plus fou dans la forme, elle c’est plus violent… Disons qu’avec elle ça va loin.

En fait elle a des textes qui collent plus à l’actualité ou à la réalité. Vous cela ne vous intéresse pas ?


Nicolas :Ce n’est pas que cela ne nous intéresse pas, mais personnellement je ne me sens pas apte ou assez calé pour faire cela. Je ne sais pas, il y a des gens qui le font à notre place et qui le font bien alors….

Andréas :Et puis nous on a un univers un peu « enfantin », et cela me ferait bizarre de parler d’actualité. Ce serait un peu étonnant car c’est une sorte de monde fermé avec des personnages qui se créent et qui n’ont aucun pied dans notre monde. Tu vois un peu le truc.

Nicolas :C’est vrai que l’on nous dit souvent que nos morceaux sont trop absurdes, trop cons, mais pour nous c’est du pur Vuillemin, il n’y a pas de message derrière. Nous on s’y retrouve, c’est notre humour et ça nous fait marrer.

Andréas :C’est notre univers.

Nicolas :Si on commence à mettre des messages un peu politique ou autre, ça devient un peu sérieux et là ce n’est plus notre délire. Mais j’avoue, je comprends que des mecs soit rebutés par le coté juste absurde de nos morceaux. Il faut comprendre que souvent nos morceaux ne veulent rien dire, c’est le néant absolu et qu’il faut que tu débranches ton cerveau et prennes ça au 1er degré.

Andréas :Nous ce qui nous fait marrer ne fais pas marrer tout le monde, mais c’est comme ça (rires). Un gars m’a dit un jour qu’il avait l’impression que l’album avait été composé par deux autistes… J’ai pris ça comme un compliment (rires).

Comment se passe la conception d’un clip comme celui de SS, l’idée du dessin animé etc… ?


Nicolas :On avait déjà l’idée d’un dessin animé pour concevoir le clip sans en avoir le graphisme en tête. On pensait à un truc plus cheap que celui-ci, à la Olive & Tom tu vois ? Des trucs qui ne bougent pas vraiment, juste les yeux et la bouche. Et finalement le mec que l’on a réussi à chopper a été au-delà de nos espérances.

Andréas :C’est ultra animé, c’est incroyable.

Vous l’avez dirigé ou vous lui avez laissé toute liberté pour cette réalisation ?


Andréas :Il a été assez libre. Il nous a proposé des idées, on lui en a proposé de notre côté. Il y a des clins d’œil qu’on voulait qu’il mette comme des rappels à des mangas que l’on aimait bien comme Niki Larson, DragonballZ, puis il en a mis d’autres et l’on a trouvé ça top. C’est vraiment bourré de références et je crois que nos fans aiment réellement bien ça. Il y a beaucoup de choses à voir et différentes lectures à en faire.

Nicolas :et puis au niveau de l’humour il a été bon car il ne nous a pas proposé de trucs trop… c’est vrai que le morceau est déjà borderline, même nous on s’en rend compte que quand tu nommes une chanson « Super Salope »… Même si nous on sait qu’il n’y a pas de mauvais fond, il y a des gens qui vont tiquer. Il a été bon car il n’a pas versé dans la facilité d’un clip un peu cru.

Une petite appréhension de vous retrouver devant le public du Moto aujourd’hui ?


Nicolas :on s’imaginait tout à l’heure que l’on allait se recevoir des couteaux et des lapins morts (rires). Non mais franchement je pense que ça va le faire.

Andréas :Je n’ai aucune idée de ce que cela va donner.

Nicolas :On a toujours une petite appréhension, même quand on joue avec Giedré, mais là on joue devant de gros metalleux et c’est un bon public (rires).Ils viennent à un festival comme le Motocultor pour rigoler aussi !
Un petit mot sur votre tour au Canada en ouverture pour Mon Onc’ Serge?

Nicolas :c’était assez énorme ! On a eu la chance d’ouvrir pour MON ONC’SERGE devant son public qui a accroché car on est un peu dans le même registre de délires.

Andréas :en plus ses musiciens sont super sympas, et on s’entend bien avec eux.

Du coup cela vous ouvre une perspective de jouer là bas ?


Nicolas :Oui on sait que l’on va y retourner car il y a un public, et avec Serge ça marche bien.

Andréas :Tant qu’on peut y aller et jouer avec lui, on ne va pas se gêner.

Nicolas :c’est d’ailleurs cool que l’on se retrouve à jouer par accident le même jour sur l’affiche du MOTOCULTOR.

Sinon toujours accroc au FC NANTES ?


Nicolas :Carrement (rires)

Andréas :(Rires) Belle victoire face au RC Lens, avec un but du p’tit Yacine Bamou. C’est cool. J’adore les débuts de saisons parce que tout est permis, toute les rêveries sont permises. Et pour l’instant on est devant Paris et c’est cool (rires). Demain METZ – LENS, on verra.

Nicolas :Moi j’y crois car on a une ossature qui est restée la même. La défense qui est même encore meilleure avec Hansen qui a fait un pur match. Par contre on perd
Philippe (Mao : entraineur) et ça c’est les boules.

Andréas :j’en fais même des cauchemars…

L’affiche du Motocultor et l’ambiance « métalleuse » ne vous titille pas trop la corde sensible et un possible retour à vos premiers amours ?

Nicolas :De toute façon pour moi ce n’est pas fermé, mais si cela se trouve je vais me prendre de grosses gifles (rires).


Un grand merci à Andreas et Nicolas pour leur patience et leur accueil. Une complémentarité et une amitié comme cela force le respect.
 
Critique : Stephan
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