Interview
AYREON (2017) - Arjen Lucassen
« The Source », le neuvième album studio de Ayreon va sortir dans quelques jours. Un album encore une fois de grande qualité de la part du musicien néerlendais. Une bonne occasion de rencontrer Arjen Lucassen, inventeur à lui seul d'un genre musical : l'opéra-metal.
« The source est-ce la source de l'humanité ? »
Arjen Lucassen : « Oui, c'est la source de l'humanité. Cela parle des éléments les plus importants que nous avons sur terre : l'eau, le liquide. C'est aussi la source de la communication et de l'exploration des planètes. »
« Le disque est composé de quatre chroniques qui sont comme les chapitres d'un livre. »
Arjen Lucassen : « Je voulais faire quatre chapitres de vingt minutes chacun. C'est une histoire dans laquelle j'explique d'où vient l'humanité. Je parle de ce qui se passe sur terre en ce moment sans avoir pour autant l'ambition de vouloir éduquer les gens. Je me base toujours sur des travaux scientifiques pour écrire mes histoires. Je pars de la science pour ensuite exprimer des émotions humaines. »
« C'est une vision humaniste que tu as .»
Arjen Lucassen : « Absolument. »
« C'est encore une fois un concept album. D'où te vient cet amour pour les concept-albums ? »
Arjen Lucassen : « J'ai toujours adoré les concept-albums. Je suis tombé amoureux de « Jesus Christ Superstar », de « Tommy » des Who. Pour moi, la musique est le plus important mais je trouve qu'il est nécessaire qu'il n'y ait pas que cela, qu'il y ait autre chose, une histoire à raconter. »
« Ton album commence de façon négative mais se termine de façon positive. »
Arjen Lucassen :« Dans mon album, les machines veulent sauver les humains. Je me sens à ce niveau plus proche de Star Trek que de Star Wars. Je m'échappe avec ma musique du monde réel qui est souvent effrayant. »
« C'est encore une fois un double album. »
Arjen Lucassen : « Ce n'est pas conscient de faire à chaque fois des double albums. J'ai toujours du mal à démarrer l'écriture d'un disque puis d'un coup l'inspiration m'arrive et je deviens très productif. ».
« Le disque a été produit en Hollande, chez toi. »
Arjen Lucassen : « Je suis une personne très recluse. Je vis dans un petit village. C'est là dans mon home-studio que j'enregistre tous mes albums. J'aime vivre loin des villes, du bruit, être dans une atmosphère tranquille, paisible. »
« Comme toujours, il y a des invités prestigieux sur ce disque, Tommy Rogers de Between the Buried and me, James LaBrie de Dream Theater, Tommy Karevik de Kamelot. Comment arrives-tu à toujours avoir sur tes disques le gratin de la scène metal ? »
Arjen Lucassen : « Depuis que je suis plus connu, c'est devenu plus facile d'avoir les gens célèbres du metal. C'est cool aussi parce que j'ai fait un jeu qui est devenu populaire sur facebook pour que l'on devine qui est le chanteur. Cela a tellement bien marché que tous les chanteurs veulent désormais y participer. J'aime utiliser les chanteurs d'une façon différente que ce qu'ils font dans leurs groupes respectifs. Ils jouent un rôle, un personnage dans mes albums. Je choisis les chanteurs puis j'écris un rôle pour chacun d'entre eux. En général, ils viennent dans mon studio. Cette fois, cela a été plus difficile parce que souvent ils étaient en tournée ou en promo ou à se reposer chez eux après une tournée. Pas mal d'entre eux ont enregistré à partir de leurs studios. »
« Le metal n'est qu'un des éléments de ta musique. »
Arjen Lucassen : « Le metal n'est qu'une part de Ayreon, c'est vrai. J'ai des goûts musicaux très divers qui vont de Simon et Garfunkel à Rammstein. J'aime écrire des parties folk et des parties très metal. Il ne faut pas se limiter musicalement. Il y a des tas de musiques excellentes dans tous les genres. C'est cool que dans le metal il n' y ait plus de règles comme c'était le cas dans les années 80 où l'on ne pouvait pas utiliser de claviers par exemple car c'était considéré sacrilège. »
« L'opera metal n'existe quasiment qu'aux Pays-Bas. Sais-tu pourquoi ? »
Arjen Lucassen : « Peut être parce que j'ai crée le genre (Rires). Sur mon premier album, je voulais avoir une chanteuse d'opéra et je crois que c'était la première fois que l'on voyait cela dans un disque de metal. L'opéra, comme le metal, est extreme dans la façon de chanter. Je suis très content que des gens aient monté leurs groupes en Hollande après avoir écouté ma musique. Simone Simons qui est présente sur le disque est venue me voir en tant que fan avant de créer Epica, un groupe que j'aime beaucoup. »
« Tu écoutes du classique ? »
Arjen Lucassen : « Pas vraiment. J'aime les vocaux et le fait qu'il n'y en ait pas dans le classqiue me manque. C'est comme l'opéra. Tout un album d'opéra c'est trop pour moi même si j'aime le genre. »
« Tu vas continuer tes projets parallèles à Ayreon ? »
Arjen Lucassen : « Ayreon est la part la plus importante de ma musique mais je veux continuer mes autres projets. Ayreon me prend trop d'énergie pour sortir deux albums de suite. J'ai besoin de m'aérer. »
« Cela fait plus de vingt ans que Ayreon existe. Comment fais-tu pour être toujours créatif ? »
Arjen Lucassen : « Je suis un amoureux de la musique. Je me dois d'être créatif. Ce n'est pas facile pour moi comme pour certains musiciens. J'ai toujours peur de la page blanche puis progressivement les choses arrivent. Je joue de nombreux instruments mais je ne suis pas un super musicien. Il y a tellement de musiciens meilleurs que moi. Mais si je ne suis pas un très bon musicien, en revanche je sais ce qui sonne bien. Je pense que c'est dans la production que je suis le meilleur. Je suis un control freak donc je ne peux pas produire d'autres choses que ce que je fais car je serai incapable de compromis. »
« Pour la première fois de ta carrière, tu vas donner des concerts avec Ayreon. »
Arjen Lucassen : « Oui, à l'automne prochain. Je n'ai jamais fait de tournées car comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'aime vivre de façon recluse. Mais là, j'avais envie pour la première fois de donner des concerts avec Ayreon. Ce sera une grande première. »
« The source est-ce la source de l'humanité ? »
Arjen Lucassen : « Oui, c'est la source de l'humanité. Cela parle des éléments les plus importants que nous avons sur terre : l'eau, le liquide. C'est aussi la source de la communication et de l'exploration des planètes. »
« Le disque est composé de quatre chroniques qui sont comme les chapitres d'un livre. »
Arjen Lucassen : « Je voulais faire quatre chapitres de vingt minutes chacun. C'est une histoire dans laquelle j'explique d'où vient l'humanité. Je parle de ce qui se passe sur terre en ce moment sans avoir pour autant l'ambition de vouloir éduquer les gens. Je me base toujours sur des travaux scientifiques pour écrire mes histoires. Je pars de la science pour ensuite exprimer des émotions humaines. »
« C'est une vision humaniste que tu as .»
Arjen Lucassen : « Absolument. »
« C'est encore une fois un concept album. D'où te vient cet amour pour les concept-albums ? »
Arjen Lucassen : « J'ai toujours adoré les concept-albums. Je suis tombé amoureux de « Jesus Christ Superstar », de « Tommy » des Who. Pour moi, la musique est le plus important mais je trouve qu'il est nécessaire qu'il n'y ait pas que cela, qu'il y ait autre chose, une histoire à raconter. »
« Ton album commence de façon négative mais se termine de façon positive. »
Arjen Lucassen :« Dans mon album, les machines veulent sauver les humains. Je me sens à ce niveau plus proche de Star Trek que de Star Wars. Je m'échappe avec ma musique du monde réel qui est souvent effrayant. »
« C'est encore une fois un double album. »
Arjen Lucassen : « Ce n'est pas conscient de faire à chaque fois des double albums. J'ai toujours du mal à démarrer l'écriture d'un disque puis d'un coup l'inspiration m'arrive et je deviens très productif. ».
« Le disque a été produit en Hollande, chez toi. »
Arjen Lucassen : « Je suis une personne très recluse. Je vis dans un petit village. C'est là dans mon home-studio que j'enregistre tous mes albums. J'aime vivre loin des villes, du bruit, être dans une atmosphère tranquille, paisible. »
« Comme toujours, il y a des invités prestigieux sur ce disque, Tommy Rogers de Between the Buried and me, James LaBrie de Dream Theater, Tommy Karevik de Kamelot. Comment arrives-tu à toujours avoir sur tes disques le gratin de la scène metal ? »
Arjen Lucassen : « Depuis que je suis plus connu, c'est devenu plus facile d'avoir les gens célèbres du metal. C'est cool aussi parce que j'ai fait un jeu qui est devenu populaire sur facebook pour que l'on devine qui est le chanteur. Cela a tellement bien marché que tous les chanteurs veulent désormais y participer. J'aime utiliser les chanteurs d'une façon différente que ce qu'ils font dans leurs groupes respectifs. Ils jouent un rôle, un personnage dans mes albums. Je choisis les chanteurs puis j'écris un rôle pour chacun d'entre eux. En général, ils viennent dans mon studio. Cette fois, cela a été plus difficile parce que souvent ils étaient en tournée ou en promo ou à se reposer chez eux après une tournée. Pas mal d'entre eux ont enregistré à partir de leurs studios. »
« Le metal n'est qu'un des éléments de ta musique. »
Arjen Lucassen : « Le metal n'est qu'une part de Ayreon, c'est vrai. J'ai des goûts musicaux très divers qui vont de Simon et Garfunkel à Rammstein. J'aime écrire des parties folk et des parties très metal. Il ne faut pas se limiter musicalement. Il y a des tas de musiques excellentes dans tous les genres. C'est cool que dans le metal il n' y ait plus de règles comme c'était le cas dans les années 80 où l'on ne pouvait pas utiliser de claviers par exemple car c'était considéré sacrilège. »
« L'opera metal n'existe quasiment qu'aux Pays-Bas. Sais-tu pourquoi ? »
Arjen Lucassen : « Peut être parce que j'ai crée le genre (Rires). Sur mon premier album, je voulais avoir une chanteuse d'opéra et je crois que c'était la première fois que l'on voyait cela dans un disque de metal. L'opéra, comme le metal, est extreme dans la façon de chanter. Je suis très content que des gens aient monté leurs groupes en Hollande après avoir écouté ma musique. Simone Simons qui est présente sur le disque est venue me voir en tant que fan avant de créer Epica, un groupe que j'aime beaucoup. »
« Tu écoutes du classique ? »
Arjen Lucassen : « Pas vraiment. J'aime les vocaux et le fait qu'il n'y en ait pas dans le classqiue me manque. C'est comme l'opéra. Tout un album d'opéra c'est trop pour moi même si j'aime le genre. »
« Tu vas continuer tes projets parallèles à Ayreon ? »
Arjen Lucassen : « Ayreon est la part la plus importante de ma musique mais je veux continuer mes autres projets. Ayreon me prend trop d'énergie pour sortir deux albums de suite. J'ai besoin de m'aérer. »
« Cela fait plus de vingt ans que Ayreon existe. Comment fais-tu pour être toujours créatif ? »
Arjen Lucassen : « Je suis un amoureux de la musique. Je me dois d'être créatif. Ce n'est pas facile pour moi comme pour certains musiciens. J'ai toujours peur de la page blanche puis progressivement les choses arrivent. Je joue de nombreux instruments mais je ne suis pas un super musicien. Il y a tellement de musiciens meilleurs que moi. Mais si je ne suis pas un très bon musicien, en revanche je sais ce qui sonne bien. Je pense que c'est dans la production que je suis le meilleur. Je suis un control freak donc je ne peux pas produire d'autres choses que ce que je fais car je serai incapable de compromis. »
« Pour la première fois de ta carrière, tu vas donner des concerts avec Ayreon. »
Arjen Lucassen : « Oui, à l'automne prochain. Je n'ai jamais fait de tournées car comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'aime vivre de façon recluse. Mais là, j'avais envie pour la première fois de donner des concerts avec Ayreon. Ce sera une grande première. »
Critique : Pierre Arnaud
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