Interview

VOODOO CIRCLE (2018) - Alex Beyrodt (Guitare)

Voodoo Circle vient de sortir il y a quelques jours son nouvel album, « Raised on Rock ». Un très bon disque de hard-rock classique qui voit le groupe continuer dans le style qu’il a toujours affectionné entre Deep Purple et Whitesnake. Si le line-up a changé avec l’arrivée d’un nouveau chanteur, la musique de Voodoo Circle reste la même ce qui ravira leurs nombreux fans. Le charmant Alex Beyrodt, guitariste du groupe, nous fait part de son amour immodéré pour la musique.

« Cette année Voodoo Circle fête ses dix ans. Allez-vous célébrer cela d’une manière ou d’une autre ? »


« Je n’y avais pas pensé. Tu es le premier à me le rappeler. Vu que je n’y ai pas pensé, il n’y a rien de prévu mais j’y songerai. »

« En dehors de Voodoo Circle, tu continues tes activités avec Silent Force et Primal Fear ? »

« Oui. Nous allons d’ailleurs jouer en juin prochain au Hellfest avec Primal Fear. »

« Quelle était ton envie lorsque tu as fondé Voodoo Circle ? »

« Celle de faire la musique que j’aime à 100%. Etre dans un groupe avec lequel je jouerai ma musique, partirai en tournées. Ne pas avoir de limites et composer des titres de vingt minutes si l’envie m’en prend. Ne pas penser à la durée des morceaux, ne se mettre aucun frein au niveau artistique. »

« Il y a deux ans votre chanteur, David Readman est parti. Un nouveau, Herbie Langhans l’a remplacé. Cela a-t-il changé quelque chose ? »

« Herbie est allemand. Il y a donc un changement de nationalité (rires). Il chante de façon différente de David. Chaque musicien possède sa propre histoire. Tout s’est bien passé avec David dès le début. On s’entend super bien et il s’est parfaitement intégré au groupe. »

« Le nouvel album continue dans la veine des précédents avec ce son hard-rock classique. C’est la musique que tu aimes le plus ? »

« Tu as raison, il n’y a pas de grands changements dans notre style. J’ai grandi avec Hendrix, Deep Purple. C’est la musique que j’aime et je veux avec Voodoo Circle perpétuer ce style que j’ai toujours aimé. »

« Deep Purple et Whitesnake sont toujours vos deux grosses influences ? »

« J’ai commencé à écouter de la musique dans les années 70, 80. Encore aujourd’hui, c’est la musique que je préfère. Je ne trouve pas grand chose d’excitant dans la production actuelle, à part quelques trucs de blues. J’ai toujours aimé le hard-rock classique. Effectivement, Purple ou Whitesnake continuent d’être de grandes sources d’inspiration pour moi. »

« J’ai l’impression qu’il y a un retour à ce style musical. »

« C’est possible. Quand tu écoutes un groupe comme Rival Sons, que j’aime beaucoup, tu te dis qu’effectivement, il y a un retour à ce genre musical. En fait, je ne me pose pas la question. Je fais la musique que j’aime sans me soucier des modes. »

« Tous vos albums sont sur AFM Records. C’est un label chez qui vous vous sentez bien ? »

« Absolument. Ils croient en nous et la communication avec eux se passe de la meilleure des manières. Je trouve qu’ils sont le label idéal pour le groupe. C’est une très bonne chose pour nous que d’être chez eux. »

« Quand et comment avez-vous produit cet album ? »

« Il y a sur l’album des morceaux que j’ai écrit récemment et d’autres que j’avais composé il y a un moment déjà comme « Dreamchaser ». Nous avons enregistré les batteries à Milan et les guitares en France dans mon studio. J’habite en France près de la frontière allemande. Je suis dans une toute petite ville où il n’y a rien. C’est tranquille pour faire de la musique. »

« You promised me heaven » a tout du tube pour stades.

« Je suis d’accord avec toi mais malheureusement nous ne jouons pas dans les stades (rires).

« La plupart des chansons parlent d’amour. »

« Je laisse le chanteur écrire ses paroles. C’est son boulot. Je n’interfère pas là dedans. Après, je trouve que c’est bien de chanter l’amour. Il y a beaucoup trop de choses négatives dans le monde. Il faut aller vers un message positif. »

« On trouve des ballades sur le disque comme « Where is the world we love ». C’est un genre que tu apprécies ? »

« Si on a la bonne idée, oui. Dans les années 80, il y avait de belles ballades. J’adore celles de Scorpions ou de Rainbow, dont notre nouveau chanteur est très fan. »

« Tu parlais tout à l’heure des années 70 que tu aimes tout particulièrement. La pochette de l’album fait très années 70. »

« Il y a longtemps que je voulais une pochette avec ce truc vaudou. Dans nos pochettes précédentes, il y avait toujours des guitares. J’ai eu envie de changer. Je trouve en plus que la pochette colle parfaitement à l’esprit du disque. »

« Vous partez bientôt en tournée ? »

« La tournée débutera en Mai. On est en train de la préparer. La plupart des dates seront en Allemagne. Je suis un peu déçu que l’on ne puisse pas jouer partout où l’on aimerait, comme en Angleterre où nous avons de nombreux fans. Les patrons de salles ne prennent pas de risques et préfèrent booker un cover band qui fera 1000 entrées plutôt qu’un groupe comme nous qui en fera 200. Il n’y a plus de prise de risque dans le monde de la musique. C’est dommage. Mais quoi qu’il en soit, je suis heureux car je n’ai jamais fait de musique pour être riche mais tout simplement pour sentir le feeling de celle-ci. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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