Interview

SETYØURSAILS - Andre Alves (Guitare)

Les Allemands de Setyǿursails sortent aujourd’hui leur second album, « Nightfall ». Un excellent disque dans lequel les influences metal-core et hard-core mélodique se marient harmonieusement. Entretien avec le guitariste du groupe Andre Alves.

« Votre premier album, « Enough » date de 2018. C’est le Covid qui a retardé l’arrivée de son successeur ? »

« Oui le nouvel album était prêt depuis 2020. Cela aura pris presque deux années de plus pour qu’il sorte. On a profité du fait que la sortie soit repoussée pour travailler sur le mix et peaufiner quelques trucs. Début 2021 tout était prêt. »

« Comment avez-vous signé avec Napalm ? »

« Nous étions sur un autre label. Notre manager a envoyé notre album à Napalm qui a beaucoup aimé le disque et a voulu nous signer. Nous sommes donc allés chez eux. C’est génial d’avoir signé avec un tel label. Avec notre premier album nous faisions tout nous-mêmes. Aujourd’hui nous pouvons déléguer. Les gens de Napalm connaissent le business, tout roule avec eux. C’est facile. »

« Vous êtes allemands, c’est un label autrichien. Cela aide ? »

« Je ne pense pas. C’est vrai que nous avons une langue commune mais je ne crois pas. Après, le fait que l’Allemagne soit un pays metal nous aide forcément. »

« Vous mélangez metal-core, hard-core, death-core et mélodies. »

« Le premier album mélangeait metal-core, hard-core, mélodies. Sur ce nouveau disque nous avons aussi des côtés pop et nu-metal. Nous mélangeons plein de styles différents. Je ne me préoccupe pas du genre. »

« Vous mélangez agressivité et mélodies. C’est votre marque de fabrique ? »

« Jules et moi apprécions cela. Nous aimons écrire ce genre de morceaux. »

« Tu es le guitariste du groupe. C’est toi qui composes les morceaux ? »

« Moi et Jules, notre chanteuse. Nous amenons nos idées, les confrontons. Je peux écrire seul, elle aussi, mais je trouve que nos meilleurs morceaux sont lorsque nous les écrivons tous les deux. »

 Il y a plein de guests sur l’album

« On a pensé que ce serait cool d’avoir des featurings. Pour « Ghosts » on a eu Rudi Schwarzer de Annisokay via notre producteur. On a eu Andreas Dörner de Caliban pour « Nightfall ». On a fait une reprise de « Shallow » avec Mike Perez. Notre chanteuse aime beaucoup son groupe, No Bragging Rights. Travailler avec d’autres musiciens est intéressant et nous fait grandir. »

« Vous êtes anti-sexistes, anti-racistes, anti-homophobie. C’est important pour vous ces combats ? »

« Oui le respect est important. Dans le groupe nous nous respectons les uns les autres. »

« Fckoff » est contre l’extrême-droite en Allemagne ? »

« Contre les néo-nazis en Allemagne, oui, mais pas seulement. Contre les mouvements fascistes en Europe, en France comme au Portugal. »

« C’est un morceau très court. »

« C’est l’un de mes morceaux préférés de l’album. Le titre est court car on voulait un morceau puissant, rapide et plein d’énergie. »

« Vos morceaux sont souvent courts, trois, quatre minutes. »

« Oui nous aimons ce format, c’est notre style. »

« What’s Wrong » est aussi un titre social ? »

« C’est cool que tu le vois ainsi car à la base ça ne l’est pas mais nous aimons que les textes soient libre d’interprétatation. « What’s Wrong » est plutôt un titre personnel. »

« Comment avez-eu l’idée de reprendre « Shallow » de « A Star is born » ? »

« Elle vient de notre manager. Il nous a proposé de la faire. Nous nous sommes dit pourquoi pas. Je doist t’avouer n’avoir jamais vu le film. C’était un challenge que de reprendre ce titre et nous aimons les challenges. »

« Vous la reprenez avec une énergie metal. »

« Oui on voulait la faire heavy. Nous n’avions pas envie de la faire en version accoustique. »

« Que représente la pochette de l’album ? »

« Notre chanteuse a acheté cette photo sur Amazon. Nous avons commencé à travailler à partir de cette photo qui représente bien le côté dark de l’album. »

« Le disque est assez dark d’ailleurs. »

« Oui nous parlons de la dépression notamment. Ce n’est pas un disque joyeux, c’est vrai. »

« Comment expliques-tu le fait que ce soit souvent les groupes metal-core qui parlent de ces sujets ? »

« Je pense que cela vient du genre en lui-même. Le metal-core a toujours été connecté avec les émotions. Nous perpétuons cela même si nous sommes plus mélodiques que la vague metal-core d’il y a dix ans. »

« Le disque vient de sortir. J’imagine que c’est un soulagement après deux ans d’attente. »

« Oui on espère que les gens vont l’aimer. Cela fait deux ans que nous attendons ce moment. Il arrive enfin. C’est super de pouvoir sortir ce disque et de pouvoir enfin rejouer live. »

« Vous partez en tournée européenne au printemps. »

« Oui en Allemagne, Tchéquie, Hongrie. Nous n’avons plus joué live depuis Novembre 2019. On a hâte. »

« Vous ne jouez pas en France. »
« Si cela est possible un jour, nous arriverons de suite. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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