Interview

ANTECHAOS - Nico Pelissier (Guitare)

Salut Nicolas ravi de te retrouver pour une nouvelle interview pour ton nouveau groupe.

Salut Guillaume, le plaisir est partagé. Ravi de répondre à nouveau à tes questions et de présenter mon nouveau projet.

Déjà comment vas-tu ?

Et bien en dépit du climat ambiant et du clivage constant martelé dans les médias, je vais très bien. Ma famille et mes potes y contribuent au mieux.

Peux-tu nous dire pourquoi avoir mis fin à Seyminhol ?

Je pense que les différents changements de line-up ont eu raison du groupe.
En effet, durant les dernières années, nous avons du remodeler sans cesse le groupe d’abord avec Kévin puis avec Chris.
Le poste de batteur a été particulièrement impacté (bien que de super musiciens s’y soient succédés), puis Chris a du momentanément quitter le groupe, puis ce fût Kévin.
L’âme de Seyminhol n’y était plus en dépit des nombreux encouragements et soutiens de la presse spécialisée.
Il était véritablement temps de passer à autre chose.

Comment est né le ‘projet’ Antechaos ?

Le projet a commencé à germer dans ma tête lorsqu’on se produisait avec Seyminhol.
Je me rendais compte qu’en ajoutant des samples de clavier et d’orchestre nous perdions énormément en spontanéité et en énergie.
L’idée a commencer à faire son chemin, de revenir aux bases du Rock et du Hard Rock avec une configuration plus épurée, plus accessible et surtout taillée pour la scène.
Chris partageait entièrement ma vision des choses et lorsque nous avons décidé de mettre un terme à l’aventure Seyminhol, cette envie a immédiatement refait surface.
Le nom Antechaos trottait également dans ma tête depuis pas mal d’année avec la dégradation croissante de la situation en France, dans le monde, les perturbations climatiques,
les inégalités, mais aussi au niveau musical avec cette ultra violence dans certaines formations. L’Anti-Chaos faisait son chemin...

Tu as décidé de pratiquer une musique beaucoup plus directe, est-ce un besoin après le coté bien plus sophistiqué de ton ancien groupe ?

Oui tout à fait, nous voulions revenir à une musique plus rentre dedans, complètement centrée sur le live.
Brancher les guitares et envoyer du son !!

Cette fois-ci le chant est en Français, est-ce une volonté dès le départ ?

Carrément ! On s’est fixé ce challenge dès le départ en se disant que quitte à revenir aux sources du Hard Rock, autant le faire en valorisant notre langue natale
et essayer de convaincre les plus réticents par une musique à la fois respectueuse du passé mais tournée également vers l’avenir.
Tu dois te douter que c’est un défi toujours de taille quand tu as pris l’habitude de construire tes phrasés en Anglais...

C’est toi qui as entièrement composé ce nouvel opus ?

Je procède comme je faisais dans Seyminhol (tout le monde est d’accord pour ça) c’est à dire que je compose l’intégralité du morceau (riffs, mélodies et structure rythmique)
que je soumets aux gars, et nous retravaillons l’ensemble afin que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice et en soit totalement satisfait.
Laurent notre chanteur travaille à part, pour s’immerger dans l’instru et proposer un thème et des textes qu’il enregistre chez lui et nous propose.

J’imagine que ça doit être un vrai régal de jouer tes nouvelles chansons sur scène ??

C’était la vocation de ce groupe et je dois t’avouer que nous sommes satisfaits de ce que nous avons créé. L’album prends véritablement tout son sens sur scène.
Le chant en Français et les mélodies que nous avons choisi de développer y contribuent grandement.
Nous cherchons avant tout l’interaction avec le public.

J’ai vu sur les clips (excellents en plus) que tu possèdes des guitares uniques et plutôt surprenantes peux-tu m’en dire plus à leur propos ?

J’ai l’immense chance d’avoir un Papa bricoleur, touche à tout et surtout doué pour tout ce qu’il entreprend.
Le voyant dans un premier temps fabriquer avec des produits de récup’ des instruments pour mes enfants, l’idée folle m’est venue de lui demander de s’occuper de me fabriquer mes propres guitares.
Etant donné que rien ne l’arrête, la première version électrique a vu le jour en peu de temps, un modèle sans tête (comme toutes mes guitares d’ailleurs) sur lequel j’ai joué au “Satan’s Fest” en 2019.
S’en sont suivis plusieurs modèles originaux et inventifs comme la guitare recto-verso que l’on peut apercevoir sur notre dernier clip “le bord du monde”.

Pour en revenir au clip, vous avez gardé le coté très cinéma que vous avez entamé à la fin de Seyminhol, pour toi c’est vraiment important comme support ?

Actuellement quand tu es musicien, tu ne peux plus faire l’impasse sur l’image et la façon dont tu vas présenter ton travail.
Les clips vidéos sont une étape quasi obligatoire pour faire connaître ta musique et ton univers.
Nous avions déjà intégré cela sur les derniers albums de Seyminhol en faisant appel à un réalisateur de talent, Christian Brémont pour retranscrire le plus fidèlement l’adaptation d’”Hamlet” que nous avions écrite.
Pour Antechaos, les choses étaient différentes puisque nous ne souhaitions faire appel qu’à des amis (et à la famille) pour retranscrire notre musique.
Ainsi, tout l’univers visuel du groupe a été pensé par des proches (Jérôme Brack pour les visuels de l’album et Axel Billon pour les clips (fils de Chris notre bassiste) ).
Les moyens sont largement moins importants que par le passé mais ils sont compensés par l’investissement humain autour du groupe.

Quel sont les prochains projets du groupe ?

Nous aimerions défendre le plus possible cet album, car j’insiste, c’est sur scène qu’il revêt toute sa puissance.
Nous avons également un projet de reprise (et de clip) d’un artiste Français de renom (l’enregistrement va bientôt débuter), et ça risque de surprendre ;)
Enfin, nous allons lancer une série de morceaux “face à face” avec des créations originales où nous nous mesurerons à des artistes et groupes venus d’horizons différents.

C’est la fin de notre interview comme d’habitude je te laisse la parole.

Je t’avoue Guillaume que nous sommes ravis et surpris de l’accueil que notre premier album a suscité pour le moment.
Je tiens à te remercier ainsi que toutes les personnes qui oeuvrent dans la quasi obscurité du bénévolat pour permettre à de petits groupes comme nous de présenter notre musique.
Sans vous nous ne sommes rien !!

Amis lecteurs, n’hésitez pas à écouter les groupes Français, à donner une chance à notre belle langue et à vaincre les préjugés !
 
Critique : Guillaume
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