Interview

BURNING WITCHES (2023) - Laura Guldemond (Chant)

Avec « The Dark Tower » les Suissesses de Burning Witches nous offrent ce qu’elles savent faire de mieux : du pur heavy-metal 80’s avec de supers riffs. Un disque particulièrement jouissif et réussi. Entretien avec la chanteuse du groupe, Laura Guldemond.

« Le nouvel album arrive deux ans après « The Witch of the North ». C’est plutôt rapide. »


« C’est vrai. Nous avions sorti « Dance with the Devil » juste au moment du Covid puis avons publié déjà deux albums depuis. C’est un bon rythme, effectivement. »

« L’album est long. »

« Tu as raison. C’est l’un de nos albums les plus longs. Nous avions de nombreux morceaux et puis d’autres sont arrivés comme « Unleash the beast » que nous avons ajouté à la fin. »

« Est-ce que l’album est un concept-album autour de la comtesse Bathory ? »

« Pas complètement même si de nombreux moreaux tournent autour d’elle, des titres comme « Rise of Darkness », « Unleash the Beast », « Renegade », « Evil Witch », « The Dark Tower », « Fire », « House of Blood », « Doomed to Die ». Ce morceau parle de l’angoisse des gens qui se trouvaient enfermés dans son château. On voit souvent la comtesse Bathory comme quelqu’un de maléfique mais elle a eu une enfance difficile, a vu des choses terribles notamment des morts sur des champs de bataille quand elle était toute petite. »

« Il y a des titres plus sombres que ce que vous faites habituellement. Je pense notamment à « Doomed to Die ».

« Oui nous voulions un disque plus heavy. Nous étions inspirés par le thrash comme par Maiden, Kreator ou King Diamond pour ce disque. »

« Les titres de Burning Witches ont toujours été carré, efficaces. C’est encore une fois le cas. »

« Nous aimons composer des titres avec une structure simple. Nous n’aimons pas trop ce qui est expérimental sauf chez Dream Theater. »

« Il y aussi, comme dans les disques metal des 80’s, une balade, « Tomorrow », dans le disque.

« Nous aimons ce genre. Nous apprécions les morceaux qui te font pleurer. C’est un titre que j’ai écrit par rapport à un ami qui a décidé de vivre dans la rue plutôt que dans une maison. Un soir il s’est fait agresser et a eu de la chance de ne pas mourir. « Tomorrow » est pour lui, pour qu’il vive un avenir meilleur. »

« Depuis vos débuts il y a une imagerie horrifique chez vous. Vous êtes branchées horreur ? »

« Plus fantastique qu’horreur pure. Nous n’aimons pas le gore par exemple. »

« La comtesse Bathory est le personnage idéal pour ça. »

« Tout à fait. Tu peux écrire de belles choses autour de ce personnage. Elle a inspiré de nombreux artistes. En plus nous voulions un disque plus sombre et le fait qu’il soit centré autour d’elle fait que cela fonctionne à merveille. »

« Le metal des années 80 était très branché fantastique. C’est moins le cas aujourd’hui. Vous perpétuez cet héritage. »

« Oui en partie. »

« Votre disque précédent a été numéro 6 chez vous en Suisse. C’est une fierté ?»

« Oui c’est cool. Cela vient aussi du fait que les gens aiment de nouveau le vinyle et achètent en physique. »

« L’an dernier vous avez tourné aux Etats-Unis avec The Iron Maidens. Comment était-ce ? »

« C’était très cool. C’était notre première tournée aux Etats-Unis. Des gens ont pu découvrir notre groupe. Cela a été une bonne expérience. Les filles de The Iron Maidens sont en plus très sympas. Les concerts étaient assis avec des tables du fait post-Covid. C’était marrant de voir les réactions du public, certains assis tranquillement et d’autres à fond. »

« Vous venez de changer de label. Pourquoi avoir quitté Nuclear Blast pour Napalm ? »

« C’était super chez Nuclear Blast mais nous sommes très branchées et nos fans également vinyles. Nuclear est très orienté digital maintenant et nous voulions avoir nos disques en vinyle avec plusieurs éditions de différentes couleurs. »

« Depuis vos débuts vos pochettes font partie intégrante de l’univers du groupe. »

« Oui c’est très important. Nous avons encore travaillé avec Gyula Havancsák pour celle-ci. »

« Vous partez bientôt en tournée ? »

« Nous avons plusieurs festivals dont le Motocultor en France cet été. Il y aura ensuite une tournée européenne cet automne. »

« Le live est aussi important que le studio pour toi ? »

« Définitivement. Je ne dirai pas que nous faisons des disques pour pouvoir jouer live mais pas loin. Nous adorons les tournées même si parfois c’est crevant. J’ai commencé la musique pour pouvoir jouer live. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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