Live Report

VOLBEAT - ICED EARTH - Le Bataclan - Paris 25/10/2013

 
VOLBEAT - ICED EARTH - Le Bataclan - Paris 25/10/2013

J’avoue que c’est vraiment excité que je rejoins le Bataclan ce soir, et au vu de la file d’attente je ne suis pas le seul. Il faut dire que l’affiche propose du lourd, du très lourd même, avec les vieux briscards d’ICED EARTH et les phénoménaux VOLBEAT. Le concert est Sold Out depuis plusieurs semaines maintenant. Impossible de chopper une place au guichet : ça promet d’être chaud dans la fosse !
C’est donc à 19h15 que la bande de Jon Schaffer investit la scène avec son nouveau line up (nouveaux batteur et bassiste). Et d’imposer d’entrée de jeux un rythme style coup de pompe au cul ! Membre principal et créateur du groupe (et unique membre d’origine), Schaffer bourlingue sur les routes depuis 1984 et ce soir il nous balance, sans concession, son expérience à la gueule. Fort d’un nouvel album à paraitre en janvier prochain nous aurons le droit à la découverte de deux de ses titres sur scène avec Plague Of Babylon, titre éponyme de l’album, et If I Could See You.
La salle réagit très bien à la prestation du groupe. Attentif , le public adhère sans hésitation au set musclé des ICED EARTH. Stu Block au chant est réellement à l’aise en front man. Avec un registre vocal étonnant, il m’a vraiment impressionné ce soir par la qualité de son chant. Les compos sont carrées et puissantes et la setlist est bien équilibrée, puisant également dans toutes les périodes du groupe. Pas grand-chose à redire sur la prestation des ICED EARTH, donnant le meilleur d’eux même à un parterre de fans comblés. Bien que n’évoluant pas vraiment dans le même registre que VOLBEAT, ils auront su largement mettre en chauffe un Bataclan comble et acquis aux Danois. Le power Métal des américains et leur accessibilité aura conquis un public n’ayant pas forcement fait le déplacement pour eux. Après neuf titres et un final sur le titre Iced Earth, les cinq gus quittent la scène sous l’ovation du Bataclan : Job is done !
La salle a fait son plein au maximum et l’impatience gagne la fosse. Il est 20h15 quand la salle plonge dans le noir et que retentit un Born To Raise Hell de Motörhead du meilleur effet ! Mise en condition qui laisserai entendre que l’on va avoir à faire à du rugueux ou simple hommage au roc qu’est Lemmy Kilmister ? Peu importe, les danois déboulent sur scène avec la banane sous une ovation survoltée d’un Bataclan au comble de la dévotion.
Let's Shake Some Dust suivi d’Hallelujah Goat, donnent le ton et mettent le feu au public. Poulsen, comme à son habitude campé devant son micro et pourvu d’un T-shirt hommage à Jeff Hanneman, en impose et semble prêt à en découdre. Flanqué de deux sbires surexcités, avec à la basse un Anders Kjølholm déconneur et proche du public, et de Rob Caggiano à la gratte en poseur rigolard, Michael Poulsen a sorti l’artillerie lourde ce soir.
Le Bataclan transformé en cocotte-minute ne s’en laisse pas conter et rend bien la pareille aux Danois, avec un lot de slam et de nanas hystériques juchées sur le dos de leurs lascars.
Autant vous dire que la sauce prend directement. Leur dernier Opus est bien représenté au côté des classiques du groupe, même si j’avais quelques réserves quand à cette galette je dois dire que le rendu sur scène envoie du bois. The Nameless One prend toute son ampleur en live, Lola Montez est du même acabit et quand à The Hangman's Body Count il est en passe de devenir un classique du groupe.
Quoique l’on puisse penser de Volbeat, ce groupe dégage une énergie rare en live. C’est la troisième fois que je les vois et je ne m’en lasse pas. Un titre comme Heaven nor Hell est juste magistral suivi d’un 16 Dollars épileptique à souhait et calibré pour retourner n’importe quelle salle en la lançant dans un pogo titanesque. Inutile de vous faire un dessin quant à l’impact de The Mirror and the Ripper véritable bombe rock’n’roll balancée dans un public au comble de la dévotion.
Poulsen est en voix. Toujours le sourire en coin il balance à tour de riffs titres après titres, visant juste à chaque fois. La volbeat army est en ordre de marche !
Pearl Hart verra un paquet de jolies filles, juchées sur des épaules accueillantes (et solides pour certaines), haranguer les danois en quittant leurs petits hauts. R’N’R

Doc Holliday viendra clore le set avec Pool of Booze, Booze, Booza qui achèvera les plus résistants des slammers et autres pogoteurs ayant élus résidence dans cette fournaise de pit !

Professionnalisme, charisme, Volbeat est devenu en l’espace de quelques années et cinq albums, un groupe incontournable de la scène métal. Ce soir les danois nous ont une fois de plus démontré que leur réputation n’est pas usurpée. 1h45 d’énergie à l’état pur, avec un public en osmose totale avec le groupe, ce concert restera pour moi un des plus mémorables de cette année 2013.
Un grand merci à Olivier Garnier pour sa patience et d’avoir permis ce live report.


SetList VOLBEAT

Intro sur bande : Born to Raise Hell (Motörhead)
Let's Shake Some Dust *
Hallelujah Goat
Guitar Gangsters & Cadillac Blood
Radio Girl
The Nameless One *
Sad Man's Tongue
Lola Montez *
Heaven nor Hell
16 Dollars
Dead but Rising
Fallen
The Mirror and the Ripper
Pearl Hart *
Maybellene I Hofteholder
The Hangman's Body Count *
Breaking the Law (reprise de Judas Priest jouée en partie)
Still Counting (Précédé de l’intro Raining Blood de Slayer)

Rappel:

Caroline Leaving
Doc Holliday *
Pool of Booze, Booze, Booza

SetList ICED EARTH

Plagues of Babylon
Dystopia
Dark Saga
My Own Savior
If I Could See You
V
Burning Times
Watching Over Me
Iced Earth
 
Critique : Stephan
Date :
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