Live Report

PAPA ROACH – GLAMOUR OF THE KILL - HOLOPHONICS - Le Trabendo - 28/11/2013

 
Ce n’est pas le froid qui arrêtera cette armée de métaleux qui se presse vers le Trabendo ce jeudi soir du 28 novembre 2013. Date qui marquera de façon indélébile la partie de mon cerveau qui stocke les centaines de concerts auxquels j’ai assisté depuis plus de trente ans maintenant. Mais chaque chose en son temps, et commençons par les prémices de ce qui déclenchera tant d’émotion au plus profond de chaque personne du public.

Il est 19h00 quand les grenoblois de Holophonics investissent la minuscule scène du Trabendo. Cinq gus qui attaquent sans hésitations, à l’aise sur scène, démontrant une grande maitrise des planches. Le Trabendo finit de se remplir et ce soir il affiche Sold Out ! Holophonics nous délivre un set puissant et mélodique, tout en variations Rock Metal. Six titres calibrés pour une mise en chauffe de la salle efficace, alternant des passages aériens et calmes avec de puissants uppercuts métalliques. Evoluant dans un style proche des Foo Fighters ou encore Tool, les grenoblois balancent à coup de basse claquante et de riffs à la fois lourds et acérés des compos sans pitiés pour nos cervicales. Avec un chant en anglais, parfois passé au mixeur, et leur pure énergie ils sont voués à un avenir national et international prometteur s’ils continuent à nous livrer des prestations de ce niveau. Une quarantaine de minutes leur ont suffi pour mettre le Trabendo à parfait température pour accueillir les Glamour Of The Kill. Bravo les gars !


Les british investissent la scène à 20h15, donnant directement le ton plus par leur attitude que par l’originalité des compos. En termes d’ambiance on passe un cran au-dessus, le thermomètre grimpe jusqu’au mode équatoriale, la salle est pleine à craquer (ceux qui connaissent le Trabendo plein verront de quel four je parle). Avec les GOK on donne un peu dans le cliché à tous les niveaux. A l’image d’un boys band version Métal tatoo. Il ne faut pas chercher la révélation de l’année mais plutôt à prendre en plein face un set sur-vitaminé et efficace. Ils sont bien rodés à l’exercice, et leur show est parfait dans le genre.

Des riffs accrocheurs et puissants, des cœurs millimétrés et chirurgicaux pour taper dans le mille (entendez dans les cœurs tendres d’adolescent(e)s sous hypnose). Une chose est sure, les Glamour Of The Kill sont indéniablement un groupe de scène et visuellement irréprochable.
Balançant une setlist bien choisie avec un Love Gun de KISS remarquablement interprété, ils assurent un show parfait. Au final, sept titres et 45 minutes plus tard les anglais laissent une salle idéalement chauffée et prête à accueillir comme il se doit les PAPA ROACH !

Et c’est à coup de masse que s’ouvre le set des PAPA ROACH. Dès les premières notes de Burn Jacoby Shaddix ils annoncent la couleur devant une forêt de bras levés. A coup d’invective et de « shake hand » depuis le pit photo il rend le public hystérique en enchainant sur un Silence Is the Enemy qui fera sauter le Trabendo dans sa totalité.

Shaddix se fout des conventions. Ici pas de règles exceptée celle de s’éclater en famille avec son public. Blood Brother viendra naturellement sceller définitivement la communion entre les californiens et le public.

Comment décrire objectivement ce qui suit, tant ils m’ont littéralement transporté dans leur maelstrom d’énergie. J’en ai encore des frissons comme sur Between Angels and Insects reprit en cœur par toute la salle, ou encore sur Where Did the Angels Go? Où il fait sauter toute la salle à l’unisson.
Jerry Horton colle ses riffs façon torgnolles, servis par un gros son probablement à la limite des exigences sanitaires. Le duo Tobin Esperance et Tony palermo assure une section rythmique en mode Caterpillar : le rouleau compresseur fait son œuvre !
Tout le monde est au taquet, Shaddix met la sécu à la peine en se jetant dans la foule. Quelle leçon que de le voir communier avec le public en faisant le tour de chaque recoin du Trabendo, comme sur Scars par exemple, en serrant les paluches tout en chantant.

Les titres s’enchainent et l’énergie ne décline pas, bien au contraire. La température est limite tenable mais rien n’y fait et la machine Papa Roach continue d’avancer. Tous les albums sont représentés sur le set, avec juste un petit regret concernant l’absence d’Hollywood Whore pour le côté « tendre » mais surtout de Change Or Die qui aurait eu, à mon sens, toute sa place ce soir.

...To Be Loved nous amène à la fin du set avant d’attaquer le rappel. Et là un énième grand moment de live !
Retour sur scène de la bande de Shaddix pour clore ce set en apothéose avec trois titres qui mettront au tapis les dernières résistances du public.
Getting Away with Murder, titre incontournable du groupe, fera naturellement son œuvre sur un public déchainé. Bien évidement le coup de grâce sera donné par un Last Resort très attendu qui fera mouche sans peine.


Il y a des moments forts tout au long de la vie, des joies et des peines grandes ou petites. De chacun l’on se souvient, et ce soir je viens d’en faire entrer un dans ma boite à souvenirs, rangé aux côtés de ceux qui m’ont fait vibrer. Il y avait un peu plus que du Rock’n’roll, mais bien de l’amour entre un groupe respectueux de son public fidèle et fusionnel. D’un concert comme celui on ne sort pas indemne, bravo les gars et surtout MERCI !



Setlist Glamour Of The Kill

Break
Supremacy
Second Chance
If Only She Knew
Love Gun (KISS cover)
A Freak Like Me
Feeling Alive


Setlist Papa Roach

Burn
Silence Is the Enemy
Blood Brothers
Give Me Back My Life
Between Angels and Insects
Where Did the Angels Go?
Forever
Leader of the Broken Hearts
Still Swingin'
Born with Nothing, Die with Everything
Scars
Lifeline
...To Be Loved
Rappel:
Getting Away with Murder
Dead Cell
Last Resort
 
Critique : Stephan
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