Live Report

GAMMA RAY – RHAPSODY OF FIRE – ELVENKING - LE TRABENDO - Paris - 9/4/2014

 
C’est une affiche généreusement power métal qu’accueille ce soir un Trabendo Sold Out en ce doux 9 avril 2014. Trois tenors du genre mettrons le feu aux planches, avec une Italie largement représentée en la présence d’ELVENKING et de RHAPSODY OF FIRE, ouvrant pour les teutons et vétérans du genre : GAMMA RAY.
Il est 18h30 quand les portes laissent entrer un flot régulier de fans déjà au rendez-vous malgré un horaire qui devient de plus en plus difficile à respecter en semaine (traverser Paname pour arriver à cette heure-là au Trabendo devient un vrai challenge !!).

C’est aux italiens grimés d’ELVENKING d’ouvrir les hostilités devant une fosse encore clairsemée mais déjà bien réactive : il est alors 18h45 pétantes. Rapidement le power métal à tendance folk de nos voisins alpins trouve son public et provoque une montée en chauffe du Trabendo. La scène étroite et pas très grande de la salle parisienne a du mal à contenir les 6 membres composant la troupe ce soir. D’autant plus que la batterie surélevée de Michael Ehré le batteur de GAMMA RAY prend une place importante ainsi que celle de RHAPSODY OF FIRE, déjà en place.
Ils m’avaient fait une excellente impression au RAISMES FEST 2013, où je les avais découverts l’année dernière. Cette impression restera avec la performance de ce soir malgré un son pas très équilibré. Six titres exécutés après une ouverture sur The Manifesto en arrière-plan. Damnagoras invective la fosse qui commence sérieusement à faire le plein, et la réaction est immédiate. Le set d’ELVENKING passe bien, l’accueil que leur fait le public en est la preuve. En l’espace de six titres et à peine 30 minutes de set, les ELVENKING ont mis en chauffe le Trabendo de brillante manière, face à un public festif et réactif. Job is done !

A peine le temps de m’envoyer une bière avec mon pote Kiko que les RHAPSODY OF FIRE investissent la scène sous la clameur du Trabendo enfin plein. Au premier abord je m’aperçois qu’il y a une grosse base de fans dans la salle, qui donne de la voix et promet de faire de ce passage un moment mémorable. Rising From Tragic Flames, précédé de l’intro Vis Divina qui ouvre également la playlist du dernier album en date du groupe, inaugure la setlist de ce soir. Il n’y aura que deux titres tirés du dernier opus des italiens, Dark Wings Of Steel étant le deuxième à être interprété. RHAPSODY OF FIRE nous délivre un set propre et carré, disposant cette fois d’une sono plutôt bien réglée et claire. Malgré l’accueil très mitigé réservé à leur dernier album par la presse spécialisée, la bande d’Alex Staropoli avec en frontman un Fabio Lione au taquet donne le meilleur d’elle-même. On assiste même au premier slam de la soirée, surfant sur une foule attentive et conquise.
Techniquement ça envoie du lourd, les solos de Roby De Micheli sont clairs et savoureux, appuyés par une section rythmique impeccable.

Fabio Lione marquera un break sur la reprise de leur titre chanté en italien, Lamento Eroico, qui fait toujours son petit effet et montre la qualité du chanteur. Ce soir la part belle sera faite aux morceaux de Rhapsody, pas moins de six titres sur les dix joués.

Presqu’une heure de show aux petits oignons, appuyé par un public idéal en totale fusion avec le groupe. Ils finiront sur un rappel de deux titres, avec une énergie et une communion avec les fans qui font plaisir à voir. Ce soir nous avons eu le droit à du très bon RHAPSODY OF FIRE.

Il est 21h00 quand résonne un Bad Reputation de Joan Jett, du meilleur effet, faisant place à une plus classique ouverture collant à l’image de la citrouille. C’est toujours un régal de voir la bande de Kai Hansen en live. Avec à chaque fois la garantie d’une soirée forte en émotion et pleine d’une putain d’énergie.

Ce soir ne dérogera pas à la règle, en déboulant avec un Avalon issu du dernier opus des teutons Empire of the Undead. Il donne le coup d’envoi d’un concert placé sous le signe de la jovialité et de la qualité.

Quelle leçon une fois de plus ! Avec à leur actif plus de 11 albums studio, il était difficile de contenter tout le monde sur une setlist. Et pourtant, en deux heures ils parviendront à survoler équitablement l’ensemble de l’œuvre, ou chacun y trouvera son compte.

Inutile de vous faire un dessin, ça joue ! Il faut dire que le vieux briscard de Kai traine ses guêtres sur les routes depuis 30 ans maintenant, et cela se sent.
Heaven Can Wait viendra dès le début retourner la salle qui reprend d’une seule voix ce refrain intemporel. Kai, goguenard, a la banane ! Le touché est là, les riffs fusent et sa voix caractéristique et unique est toujours affutée. Le groupe ne fait qu’un, la complicité sur scène et les échanges avec le public font que la magie de GAMMA RAY opère dès le début du show.

Les titres filent, l’esprit est festif, le Trabendo est en ébullition (il y fait une chaleur à crever), et les blagues fusent sur scène quant à l’annonce des morceaux. A l’image de la proposition de Kai de reprendre du Plastic Bertrand ou encore de proposer un morceau Techno ou Hip Hop en guise de rappel.

En passant par la version reggae de I Want Out ou encore par un Pale Rider bien lourd aux sublimes riffs, c’est une prestation de très grande qualité que les GAMMA RAY nous aurons livré ce soir. Tout y passe, du HELLOWEEN à 3 titres du dernier opus, on nous sert le meilleur de la tribu. Bien évidement nous aurons tous forcément un regret concernant tel ou tel titre qu’ils n’auront malheureusement pas interprété, mais il faut reconnaitre que la setlist est bien équilibrée.
Michael Ehré, nous gratifiera d’un impressionnant solo de batterie (chose devenue bien rare à notre époque) participatif avec le public, qui se finira sur un thème à la Charlie Chaplin. Petite démonstration de basse du sieur Dirk Schlächter ouvrant sur Blood Religion.

Grosse claque avec Land Of The Free et ses solos monstrueux, couplé avec Rebellion in Dreamlan. Bref je pourrais vous faire la revue titre par titre des émotions qui m’ont traversé au fil du concert.

Ils clôtureront sur un rappel de deux titres qui finiront de retourner le Trabendo dans son intégralité. To the Metal et Send Me a Sign achèveront le plus irréductible des fans présent dans la salle, dans un maelstrom d’énergie que seuls les compères de Fangface savent distiller.

C’est la tête encore pleine des riffs furieux entendus ce soir que je rentre chez moi avec cette impression agréable d’avoir assisté à un concert d’exception. GAMMA RAY est un groupe au mental old school, respectueux de son public et donnant tout sur scène. Ils viennent une fois de plus de nous donner une leçon de professionnalisme et de convivialité. Bien accompagné ce soir avec ELVENKING et RHAPSODY OF FIRE, les teutons nous ont offert une affiche somptueuse. Chapeau bas messieurs !

Un grand merci à Roger WESSIER de Réplica pour avoir rendu ce live report possible.


SETLIST


ELVENKING
The Loser
Runereader
Elvenlegions
The Divided Heart
Moonbeam Stone Circle
The Winter Wake

RHAPSODY OF FIRE
INTRO : Vis Divina
Rising From Tragic Flames
Land of Immortals
(Rhapsody cover)
The March of the Swordmaster
(Rhapsody cover)
Unholy Warcry
(Rhapsody cover)
Dark Wings of Steel
Lamento Eroico
(Rhapsody cover)
Holy Thunderforce
(Rhapsody cover)
Dawn of Victory
(Rhapsody cover)
RAPPEL:Reign of Terror
Emerald Sword

GAMMA RAY
INTRO
Bad Reputation
(Joan Jett song)
Welcome

Avalon*
Heaven Can Wait
Hellbent*
Tribute to the Past
I Want Out
(Helloween cover)
Pale Rider*
Time for Deliverance
Solo de Batterie
Blood Religion
Master of Confusion*
Empire of the Undead
Rebellion in Dreamland / Land of the Free
Man on a Mission
RAPPEL
To the Metal
Send Me a Sign
 
Critique : Stephan
Date : 9/4/2014
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