Live Report

EPICA + DRAGONFORCE + DAGOBA - Le Moulin - Marseille - 26/11/2014

 
Malgré la pluie (oui même à Marseille !), de nombreux fans se sont donnés rendez-vous au Moulin ce soir. Et pour cause, il y en a pour tous les goûts : du furieux local avec Dagoba, de l'ultra speed metal avec Dragonforce et du symphonique de haute volée avec Epica.
Trois groupes, trois styles, trois fois plus de plaisirs !


Les régionaux de l'étape devaient se languir cette date. En effet, Dagoba est un groupe qui ne triche jamais et donne toujours tout ce qu'il a en concert ; qu'il soit headliner aux USA et en France, ou premier opener comme ce soir. Le combo démarre pied au plancher et nous propose un set composé de hits (cf. setlist), timing serré oblige, bref va droit au but ! Le public bien réceptif répond à l'unisson à un Shawter remonté comme une pendule, quelle énergie ! Ses compères ne sont pas en reste, avec un Franky toujours aussi ahurissant de puissance et de technicité derrière ses fûts, un Z précis à la guitare via ses riffs acérés et un Werther arpentant la scène dans tous les sens et avec une bonne humeur contagieuse. Vous l'aurez compris, à seulement quatre musiciens, cela reste toujours impressionnant comment les Marseillais tiennent la scène. Plus qu'ailleurs ils y sont chez eux, et ce ne sont pas les participants aux circle pit et autres wall of death qui diront le contraire.
Bref, un nouveau challenge relevé haut le point par Shawter et sa bande.

Setlist Dagoba :
I, reptile (Post Mortem Nihil Est)
The man you're not (What Hell Is About)
The nightfall and all its mistakes (Face The Colossus)
Black smokers (Poseidon)
When winter... (Post Mortem Nihil Est)
The white guy (and the black ceremony) (Dagoba)


On enchaîne avec les surexcités Dragonforce. Il y a deux ans, dans cette même salle, le groupe était en tête d'affiche. Ce soir, c'est un rôle d'opener de luxe que les musiciens endossent. À l'instar de Dagoba, s'éclater en jouant le mieux possible reste la priorité du groupe, tête d'affiche ou pas. Emmené par un toujours aussi facétieux Fred Leclercq à la basse, le combo nous assène vélocité, technicité et excentricité collectives et en pleine face ! Après un très bon The Power Within sorti en 2012, la qualité reste de mise avec Maximum Overload paru cette année. Il est donc normal que ces deux albums soient autant représentés sur scène (cf. setlist). Mais même si ces derniers titres marquent un léger changement par rapport aux chansons de leur début de carrière -grâce à des lignes mélodiques beaucoup plus recherchées- il ne faut pas se mentir, la plupart des fans n'a d'yeux que pour les joutes guitaristiques et supersoniques des deux gratteux Sam Totman et Herman Li, avec comme paroxysme le duel sur "Through the fire and flames". Pour le reste, Marc n'a plus de preuves à faire et s'est rapidement fondu dans le groupe, tout comme le dernier arrivé, le batteur italien Gee Anzalone, en remplacement de Dave Mackintosh. Seul petit bémol, le son parfois brouillon ou mixé en retrait (principalement pour le chant). Il faut dire que la musique ultra rapide des Anglais (et du Français, et du Chinois, et de l'Italien et de l'Ukrainien) ne laisse guère de chance à l'approximation. Dans tous les cas, sourires et fun auront eu raison de ces quelques soucis techniques.

Setlist Dragonforce :
Fury of the storm (Sonic Firestorm)
Three hammers (Maximum Overload)
The game (Maximum Overload)
Seasons (The Power Within)
Symphony of the night (Maximum Overload)
Cry thunder (The Power Within)
Valley of the damned (Valley Of The Damned)
Through the fire and flames (Inhuman Rampage)


L'ambiance s’accroît et le public est véritablement en transe quand la cène des Hollandais d'Epica prend forme. Le groupe est très attendu par des fans impatients ; les lumières s'éteignent et l'intro du dernier opus retentit. Les musiciens déboulent sous les acclamations qui vont crescendo pour atteindre une clameur maximale quand Simone arrive à son tour. Après avoir sorti un album moyennement apprécié par le public (Requiem For The Indifferent), les Bataves ont remis les pendules à l'heure avec un excellent The Quantum Enigma. C'est donc en toute logique que ce dernier est le plus mis en avant ce soir avec sept titres (cf. setlist). Les autres opus ne sont pas en reste et toute la carrière du groupe sera représentée. Certains regretteront les absences des habituels "Sensorium", "Seif al din", "Quietus" ou "Dance of fate" pendant que d'autres se réjouiront de voir un peu de changements. Il faut dire que The Quantum Enigma est tellement bon que nous n'y perdons pas au change (avis subjectif).
Parfois raillé d'avoir pris la grosse tête, sur scène il n'y paraît rien, d'autant plus que Mark, Coen et Simone n'hésitent pas à prendre le micro pour remercier et féliciter le public marseillais plusieurs fois pendant la soirée et souvent en Français d'ailleurs.
Dans un ensemble général, le groupe envoie du lourd, avec des growls puissants et maîtrisés de Mark et des soli incisifs et précis d'Isaac. Ajoutez à cela une belle prestation vocale de Simone (sur certains passages hargneux de "The essence of silence" la belle rivalise aisément avec sa compatriote Floor Jansen !), ainsi que l'arrêt de ses nombreuses pauses intempestives en dehors de la scène, et vous comprendrez que le groupe livre ce soir un show carré mais pas non plus en pilotage automatique.
Après un très bon album sorti cette année, Epica aura également rassuré ses fans scéniquement parlant, avec un set parfait, autant sur le fond que sur la forme.

Setlist Epica :
Originem (The Quantum Enigma)
The second stone (The Quantum Enigma)
The essence of silence (The Quantum Enigma)
Unleashed (Design Your Universe)
Storm the sorrow (Requiem For The Indifferent)
Fools of damnation (The Divine Conspiracy)
Reverence (The Quantum Enigma)
The obsessive devotion (The Divine Conspiracy)
Chemical insomnia (The Quantum Enigma)
Sancta terra (The Divine Conspiracy)
Victims of contingency (The Quantum Enigma)
Design your universe (Design Your Universe)
Rappel:
Cry for the moon (The Phantom Agony)
Unchain utopia (The Quantum Enigma)
Consign to oblivion (Consign To Oblivion)
 
Critique : Secret Sfred
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