Live Report

BLACK LABEL SOCIETY – BLACK TUSK – CROBOT - Le Bataclan - Paris - 26/2/2015

 

Grosse affiche que propose ce soir Base Prod au Bataclan, avec la venue des BLACK LABEL SOCIETY pour une des deux seules dates française (Strasbourg accueillant la deuxième). Les Ricains viennent défendre leur dernier méfait, Catacombs of the black Vatican. Mis à la peine par la critique, gageons que sur scène le combo remettra les pendules à l’heure.
La pluie n’aura pas rebuté les fans, la salle affichant Sold Out depuis un bon moment, malgré une pluie désagréable et pénétrante. Zakk Wylde et sa bande débarquent à Paname accompagnés de compatriotes comme CROBOT, avec leur Hard Rock tirant sur le stoner, et BLACK TUSK, power métal trio.

C’est aux Pennsylvaniens de CROBOT d’ouvrir les festivités, avec un peu de retard sur l’horaire prévu et devant une salle qui commence tout juste à faire le plein. Et je dois dire que ce fut ma seule et unique bonne surprise de la soirée. Avec un Rock à la limite du Stoner, tirant sur le blues et bien marqué 70’s, les quatre gus de CROBOT ont dispensé un set carré et agréable à voir.
Le chanteur est parfaitement dans le style, looké type back in seventies, avec les mimiques et l’attitude qui vont bien. L’autre énergumène bien dans le délire, c’est le bassiste. Véritable zicos ne vivant pas tout seul dans son corps, possédé par sa musique, il se déplace à la manière d’un crabe tournant autour de son rocher. En gros il y a du groove dans leurs compos et franchement sur scène ça le fait.
En huit titres ils ont fait le boulot, réussissant malgré tout à captiver une assistance sage mais attentive. Pour leur premier passage en France et avec quelques mots échangés en français, CROBOT a assurément gagné des fans ce soir.
Changement de ton et de style avec BLACK TUSK. On plonge dans un univers plus sombre et plus lourd. Le trio nous sert un Heavy métal bruyant et assez indigeste à mon gout. Un son mal réglé (enfin j’espère pour eux…), une prestation plutôt statique et des lights à contenter un aveugle. Bref tout était réuni pour un set pas top. Et ce fut le cas.
Faisant la tournée avec un nouveau bassiste après le décès tragique de Jonathan Athon (à qui ils rendront hommage lors du set), ils n’ont pas vraiment convaincu ce soir. La fosse à plutôt eu l’air de subir le concert que d’en être l’acteur principal. Ce ne fut pas une grande idée que de mettre un groupe de ce genre sur une affiche pareille. On frise l’erreur de casting, et BLACK TUSK a raté son rendez-vous avec un hypothétique nouveau public.

Place au roi de la fête maintenant, devant un Bataclan comble et sous pression. Un grand rideau à l’effigie du groupe masque la scène sur tout son long. Un Mix de Whole Lotta Love à la sauce Black Sab passe sur les enceintes du Bataclan, introduisant l’imminence de l’arrivée du Band. Alors que retentissent des sirènes, créant l’hystérie dans la salle, les premiers accords de The Beginning... At Last accompagnent la chute du rideau. Autant vous dire que les retrouvailles entre les Black Label Society et son public parisien sont à la hauteur de l’attente. La salle est pleine à craquer, et rares sont ceux ou celles qui ne portent pas un vêtement ou autre merch à l’effigie du groupe de Zakk Wylde.
C’est d’ailleurs planté derrière son micro en crucifix avec son pied en chaine, agrémenté de crânes humains, que le maitre de cérémonie envoie du bois. John DeServio a même assorti, pour l’occasion, les 6 cordes de sa basse aux couleurs du drapeau français. Les deux nouveaux au club sont aussi bien en place dans le combo et maitrisent leur sujet.
La setlist est bien sentie, ne puisant pas trop dans le dernier opus, ce qui est en soit une bonne chose.
Le public est au taquet, reprenant en cœur la majorité des titres, malgré un Zakk Wylde peu causant. Comme à son habitude, le set est orienté autour de Zakk, à l’aise dans l’exercice et prenant la pose comme sur une gravure de mode.
La loco est bien sur ses rails et lancée à pleine vapeur. Mais voilà, à mi-chemin, après My Dying Time, Zakk Wylde vient nous plomber la soirée avec un solo techniquement plutôt bon mais tellement indigeste. Le sieur s’égare et n’en finit plus (près de 15 mns de solo ça use…), assenant un coup de massue à l’assistance. Visiblement je ne suis pas le seul à penser cela, au vue de la prise d’assaut du bar et des regards entendus échangés dans le pit.
Qu’à cela ne tienne, le voyage continu et toujours bien Rock’n’roll, avec des classiques comme The Blessed Hellride, Suicide Messiah ou encore Stillborn qui viendra clore le set.
Angel of Mercy et In This River (avec un hommage à Dimebag DARELL) viendront aussi ralentir le rythme, étant joués à la suite l’un de l’autre, agrémentés de piano joué alternativement par Dario Lorina et Zakk lui-même. Concrete Jungle mettra tout le monde d’accord, faisant bouillir la fosse.

Mise à part la digression « solistique », un peu trop systématique, du maitre de cérémonie, ce rendez-vous avec les BLACK LABEL SOCIETY était synonyme d’efficacité et d’énergie.
Il n’y a pas à dire, Zakk Wylde envoie du lourd et connait la musique (même s’il a aujourd’hui besoin d’avoir les paroles écrites sous son micro pour s’en souvenir).
Convivialité sera le maitre mot de la soirée, Zakk finissant sur une présentation de chacun des membres du groupe (pleine d’humour) avec des accolades amicales. Ce soir assurément nous étions en famille, avec un maitre mot : SDMF


Un grand merci à Olivier de Replica et à Nous Productions pour avoir rendu ce report possible.
 
Critique : Stephan
Date : 26/2/2015
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