Live Report

SIMO - MONSTER TRUCK - La maroquinerie - 3/4/2016

 
A la maroquinerie, ce soir, je ne sais pas vous dire, qui est la première partie de qui. SIMO, c’est le groupe à connaitre, un guitariste de renom, une maitrise des 6 cordes hors du commun. MONSTER TRUCK, première partie de Slash en 2014, qui commencent vraiment à faire couler de l’encre !

On commence avec SIMO, oubliez pédales d’effets, et toutes fioritures, le guitariste et le bassiste, sont devant nous, une guitare, un jack torsadé, et un ampli : Fin de l’histoire. Mais je ne vous cache pas qu’on s’en passe finalement très bien.

Certes, tous attendent JD Simo (le guitariste) bien connu par sa technique impressionnante. Mais posé entre le bassiste et le batteur, on se laisse complètement emportés par ces 2 la ! Adam Abrashoff, le batteur, est un monstre de technique. Une baguette à l’envers à la main gauche, il joue complètement avec ces frappes sur sa caisse claire, il obtient des backbeat très tranchants qui rythment les solos de notre JD. On retrouve une technique similaire sur des grands noms, tel que Mike Portnoy, et à sa manière, il mixe des frappés de gros métal qui tâche, à des sons, très blues. Sa batterie par contre, n’est pas comparable à celle de Portnoy, complétement dépouillée, il manquerait même un tom medium pour en faire un kit « de base ». Je donnerai beaucoup pour assister, à un solo majestueux sur un kit bien plus imposant.


Elad Shapiro, à la basse, s’amuse complétement, se baladant entre les frètes, toujours très juste, avec une rapidité et une précision déconcertante de la main droite. Ajoutez à ça, JD le guitariste, et là, c’est la touche finale qui vous fera de vous des fans de SIMO. Les solos partent en improvisation totale, à l’image de la setlist qui n’est jamais préparée. Et l’improvisation c’est une des grandes fiertés du groupe. Jouer avec ces tripes, avec ces sentiments, en se déconnectant de la réalité. C’est sans doute parfois de trop. On revient rapidement sur le petit accident de SIMO, qui pendant son dernier solo, dans son monde, recule sur l’ampli et met fin à la prestation en tombant, se blessant au genou, perdant connaissance. Après 30 minutes de show, on reste sur notre faim, qui plus est, s’inquiétant de l’état de santé du guitariste. Mais n’ayez crainte, le guitariste va bien, et finira sa tournée … en fauteuil !


Une bonne quarantaine de minutes passent, SIMO JD est enfin envoyé à l’hôpital. Le groupe canadien s’installe sur scène. Le premier riff part, c’est parti ! Bien que le frontman reste fortement statique devant son pied de micro, le guitariste lui s’élance d’un coté à l’autre sans s’arrêter. C’est bien rapidement que des grosses gouttes perlent sur son visage et son torse dénudé. Je lancerais presque une rumeur sur le fait que Jermy Widerman puisse être un fan d’Angus Young... Jeux de jambes sur scène, les marches arrières, la tenue du manche, sont bien similaire à celle du guitariste d’AC/DC. La lourdeur de sa Gibson SG ne semble pas l’affecter plus que ça, notre guitariste est lancé. Brandon Bliss, bien que dans son côté de scène, et … assez statique, donne une grosse dimension à la musique. Les riffs très mélodiques et chantant sont surement dues à la bonne utilisation de ces 2 claviers, posés l’un au-dessus de l’autre. La casquette vissée sur le crane, il parait complètement absorbé dans sa musique. MONSTER TRUCK reprend un son rock US très engagé, très rapidement entrainant. Je ne me pose aucune question quand je vois la salle comble. Leur rock marque et parvient même à être complétement original, même si le style est éprouvé. Sur la setlist, chaque titre apporte son lot de différence.


On pourrait penser que les styles qui composent les 2 groupes sont quelque peu différents. Ils se rassemblent dans le classicisme du rock qu’ils produisent. SIMO complétement blues, jazz et psychédélique, et MONSTER TRUCK, hard rock américain, southern rock. Le mélange des 2 est pourtant impressionnant d’efficacité ce soir. Et malgré les périples de JD SIMO, j’ai passé une très bonne soirée, et mes tympans m’en remercient encore.
 
Critique : Marc
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