Live Report

TRUST / RIVALS SONS / SIDILARSEN - Théâtre Antique D'Arles - 22/7/2017

 
En ce samedi 22 juillet nous nous dirigeons vers le Théâtre Antique d’Arles pour une soirée rock, organisée par les Escales du Cargo.
La chance à nos côtés, le temps est clément, pas trop chaud, juste ce qu’il faut pour passer une soirée dans de bonnes conditions de type plein air.
Au programme, quatre groupes, avec un début des hostilités retardé suite à un problème technique du côté des américains de Rival Sons.

20h30, premier groupe et en effet (le terme n’est pas peu dire) les hostilités débutent avec Pogo Car Crash Control. Quatre jeunes à l’apparence pré-pubert débarquent sur scène et lancent leur musique de garage façonnée Grunge avec un son très brouillon, des blagues à deux francs et une musique bruyante. Peut audible, le son en façade en fait un moment compliqué. Sans parler du chanteur qui balance ses guitares à même le sol comme des déchets. Le seul point positif de ce moment est la jeune bassiste Lola, qui avec son jeu de scène arrive à se démarquer. Une demi heure assez longue…

Changement de plateau, et vient le premier gros morceau de la soirée, à savoir les toulousains de Sidilarsen. Autant dire que l’on change de niveau, d’univers même. En pleine promotion de leur dernier album en date « Dancefloor Bastards », le combo met les choses au clair rapidement. Un set au combien dynamique et vibrant, un David (chant) proche du public et avec une présence scénique impeccable, il est plaisant de voir autant d’énergie, faisant tomber les tensions et libérant la ferveur du public. Le point chaud du set sera sur « Back to Basics » et « Des Milliards », final chanté en choeur par une foule conquise. La barre a été mise bien haute, et on aurait apprécié plus que ces trente minutes de jeu.

Le problème technique des Rival Sons se concrétise. Ils ont du arriver en retard car font les balances directement le temps du changement de plateau. Ca dure un peu, mais le public est joueur. Une fois calé, il est temps pour le seul groupe étranger de la soirée de monter sur scène. Et là c’est la grosse giffle. On change d’univers. Instantanément c’est le feu. Un son énorme, des musiciens en place et monstrueux, et surtout un Jay Buchanan impressionnant au chant. Une présence scénique hors norme sans parler de sa voix. Le public est en feu, chante, danse, se lève pour les acclamer. Mais quel plaisir. Entre les soli de Scott Holiday à la guitare et cette musique façonnée 70’s, on en reste bouche bée.
Communicatif et bon vivant, le groupe californien arrive à séduire sans difficulté les novices et confirme son statut pour les autres personnes s’étant déplacées spécialement pour eux.
Entre des morceaux électrisants comme « Open my eyes » ou « Electric Man » qui nous font bondir, et la prenante « Where I’ve Been », autant le dire: la barre a été mise bien haute il va être compliqué de faire mieux ce soir. Quarante cinq minutes qui passent à une vitesse fulgurante.

Le dernier morceau de la soirée: TRUST. Le groupe monte sur scène vers minuit et rapidement on sent la différence. Un groupe désuni et ça se voit. Bernie arrive avec son bob, ses lunettes de soleil (on a évité la chemise à carreaux) et sera complètement distant du public tout au long de la soirée (a une ou deux exception près). Très froid, il fait son boulot, se focalise sur son classeur avec ses paroles (oui, vous lisez bien…) et fait les quatre cent pas. Le seul moment où il parlera avec le public sera sur « Antisocial » - final du concert obligatoire qui fera son effet, ndlr - sur lequel il clamera d’un air nonchalant « Vous êtes cramés, je ne vous entends pas » et ce à plusieurs reprises juste avant de lancer ce dernier morceau.
La palme du concert viendra à Nono qui fera sera en fait « le concert » de la soirée. Souriant, jouant avec le public et donnant une prestation de qualité. Point positif aussi pour leur bassiste enjoué et donnant un peu de dynamique à ce groupe sur scène car il faut le dire, leur guitariste rythmique, aussi grand et bon soit-il, est statique comme une enclume, pas souriant pour un sous.
Une prestation d’à peine 1h15, qui honnêtement ne marquera pas les annales, au point qu’une bonne partie du public est partit pendant le set.

Au final on se souviendra plus des performances des deux groupes d’ouverture (Sidilarsen et Rival Sons) que de Trust.
On remerciera toute l’équipe des Escales du Cargo pour cette soirée, passée sans accroc, dans un cadre des plus jolis.
 
Critique : Lionel
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