Live Report

HELLOWEEN - Existance - L'Olympia - Paris - 30/8/2022

 
Après plusieurs reports et un concert au Zénith qui a marqué les esprits il y a maintenant déjà 5 ans, la tournée d’Helloween peut enfin se poursuivre et ce concert à l’Olympia organisé le 30 août par Gérard Drouot Productions était clairement une date à ne pas manquer pour les fans, comme en témoigne la densité de population dans la salle. C’est Hammerfall qui accompagne Helloween sur cette tournée pour la plupart des dates, sauf deux où c’est le groupe français Existance qui a la lourde tâche d'ouvrir pour des fans qui déplorent la programmation différente et l'absence du groupe de power metal suédois. Néanmoins le quatuor français ne se démonte pas et arrive avec dynamisme et bonne humeur, tout de cuir, clous, slims et cartouchières vêtu, pour nous entonner 5 hymnes heavy metal plutôt pêchus dans une veine eighties fort appréciable. La formation est classique et efficace ; chanteur guitariste + guitariste + basisste + batteur. Le chanteur sait mettre l’ambiance et divise la salle en deux pour faire chanter "Thunder" et "Fire" aux deux moitiés du public, ses aigus heavy pur jus sont bien maîtrisés dans les refrains, une bonne partie de la salle a l'air conquise. Les quatre mecs parcourent la scène, changent de place, posent, donnent vie à des chansons aux thématiques tout à fait heavyproof aussi (loups, nuit, furie, démons etc.). Même si je ne suis pas sûre de me rappeler parfaitement du show dans une semaine ça se laisse écouter et regarder avec plaisir. D’ailleurs le public qui a fait contre mauvaise fortune bon cœur ne s’y trompe pas et les membres d’Existance sont acclamés bruyamment et avec enthousiasme lors du final, et le chanteur finit sur une tenue de note impressionnante (Céline Dion n'a qu'à bien se tenir) et descend dans le pit photo pour faire des checks au premier rang. Un premier Olympia parfaitement réussi pour un groupe plein d’avenir.

Setlist : 1) Wolf Attack 2) Heavy Metal Fury 3) Dead or Alive 4) Power of the Gods 5) Breaking the Rock

À l’approche des 21 heures fatidiques cela ne rigole plus du tout et le public trépigne, et un hurlement collectif se fait entendre dès le tomber de rideau estampillé "Helloween", quasiment 20 minutes avant le début du show. Rapidement c’est une nombreuse troupe qui arrive en trombes sur scène, pour une formule efficace : 3 chanteurs se partagent le chant (Michael Kiske, Andi Deris et un peu plus épisodiquement Kai Hansen), plus des musiciens qui jouent les choristes, 3 guitaristes (incluant un des chanteurs, vous suivez ?), un bassiste, un batteur perché en haut d'une citrouille géante placée au centre de la scène qui plante impeccablement le décor. Le groupe allemand ouvre les hostilités avec un titre monumental issu de leur dernier album éponyme, « Skyfall », durant plus de 12 minutes. Les lumières sont très changeantes tout au long du show, avec des spots colorés, une poursuite éclairant alternativement les musiciens, qui mettent en scène le groupe de façon esthétique et variée. Les chants, dans des tonalités différentes, et les riffs se font la course sur un rythme soutenu, le public reprend les refrains en chœur : l’on sent que la date était très attendue après maints reports, une fois encore le parquet rebondissant de l'Olympia vibre sous les semelles, et de nombreux fans arborent des t-shirts à l'effigie de leur groupe fétiche. Des visuels viennent parfois animer l'écran géant situé derrière la citrouille, pour un spectacle total, divertissant à tous les niveaux. La setlist est plutôt équilibrée, se composant d'anciens (« Future World », « Perfect Gentleman ») et nouveaux titres (« Mass Pollution », « Angels ») histoire de satisfaire tout le monde. Un medley de quatre titres remporte particulièrement l’adhésion collective. Un des nouveaux titres est introduit par un des chanteurs après un petit speech où il déplorait s'être baladé à Paris avec d'autres musiciens mais pas de nanas, « juste 4 gars, pas de femmes, pas de seins, ça faisait vraiment touriste ».

Les musiciens font autant le show à leur façon, les guitaristes courent se percher sur des plateformes à mi-hauteur, il faut dire que la scénographie étudiée et impressionnante est taillée sur mesure pour fournir du grand spectacle au public, et en effet le show s'apprécie même du fond de la salle en restant très visuel. Quelques passages plus calmes avec une ambiance de ballade hard FM fournit un petit répit, puis une inévitable reprise sur un rythme effrénérelance tout le monde, entre deux incursions de petites mélodies spooky, avant une fin sur du scream frénétique : ce qui est sûr c’est que les sept membres de Helloween fournissent un spectacle grandiose aux fans bien récompensés de leur patience forcée.

Merci à l’Olympia et à Gérard Drouot Productions pour cette bien belle soirée power et heavy metal.

Setlist Helloween :

Skyfall
Eagle Fly Free
Mass Pollution
Future World
Power
Save Us
Metal Invaders / Victim of Fate / Gorgar / Ride the Sky / Heavy Metal (Is The Law)
Forever and One
Angels
Best Time
Dr. Stein
How Many Tears
Perfect Gentleman
Keeper Of The Seven Keys
I Want Out


 
Critique : Elise Diederich
Date : 30/8/2022
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