Live Report

En ce jour de la saint parfait, ma route me mènera de nouveau à Saint Jean de Vedas. Car oui, je me plains depuis trop longtemps qu'il n'y a pas de concert vers chez moi alors que le Secret Place propose des soirées 100% défouloir.
Et ce soir c'est du lourd de chez lourd avec GATES OF HELL et KRUELTY. Le groupe CITRUS était en ouverture mais bloqué par une réunion professionnelle je les louperai de peu. Le dernier titre montrait un bon hardcore des familles avec un public en grande forme.
Tradition oblige, il faut se rincer le gosier le temps que les américains de GATES OF HELL montent leur scène. Une fois en place je me mets sur le bord de la scène car je sens le pogo et le mouvement de foule à plein nez.

Parce que oui ce soir je tente le shoot photo, ce qui n'est pas simple du tout quand on connaît la salle. Le groupe démarre et en une vingtaine de secondes je confirme que les photos se feront de côté. Car là c'est une toute autre culture qui s'ouvre à moi. Devant mes yeux médusés ce n'est pas du pogo, du circle pit ou du crowd surfing que je vois. C'est du karaté/kung-fu/danse. On croirait un entraînement aux arts martiaux chaotique rythmé avec un hardcore surtestostéroné.
Autant dire que dix secondes dans le pit et je perdrais mon appareil, je risquerais de me prendre un coup de latte qui ferait danser ma molaire avec mon incisive et je me retrouverai avec la tête à 90° comme un South Bird perdu (comprendra qui pourra, indice: One Piece).
Le set passera très vite, je dirais quarante minutes. Nos gars de Louisville balancent du très gros son, la voix de Ryan Storey est parfaitement brutale, le public s'en donne à cœur joie et le tout dans une très très bonne ambiance.
Entre deux prises de karaté ou de défoulage les gars me tapent systématiquement sur l'épaule pour voir si je vais bien. Ça c'est de la bonne famille metal! Une très bon moment qui doit se fêter dignement, vous l'aurez compris, avec une bière.

Les japonais de KRUELTY préparent leur set et c'est eux que je suis venu voir en premier lieu. Les groupes japonais en France c'est rare, et avec un death-doom maîtrisé comme le leur je suis assez curieux.
Les lumières seront un peu plus tamisées (c’était des conditions plus qu’extrêmes pour moi) mais avec un son au poil, on peut rentrer dans le vif du sujet.
Je vais être transparent : je vois pas vraiment de différence entre les titres. Étant donné qu'on est sur un enchaînement d'accords très distordus et un growl ultra caverneux (parfaitement maîtrisé au demeurant), tout ce que je perçois c'est de la puissance, une envie de faire bouger et une rage palpable. Les japonais savent y faire, nul doute possible. Le public se donne à fond, est conquis au delà du possible et ira même jusqu'à monter sur scène pour s'amuser.
Mention spéciale à la bassiste toute mimi avec un sticker kawai sur son instrument. J'adore!

Loin d'être mon style de prédilection, je dois avouer que la soirée était excellente. Le son et les compos étaient bons, j'en ai pris plein la tronche et malgré l'aspect très violent du public, c'était très bon enfant et très familial ! Le genre de soirée qu'il faudrait faire plus souvent. Et je le referai !
Peut-être pas en photographe, juste pour écouter de la bonne musique et boire des canons.
Merci le Secret Place pour tout ça et à très vite !