Live Report

SABATON - BABYMETAL - LORDI - Zénith - Paris - 21/4/2023

 
Quand comme moi vous avez fait beaucoup de concerts, vous remarquez que l’affiche, souvent, ne colle pas. Mais heureusement (et c’est très subjectif) par moment, les étoiles s’alignent, et c’est génial ! En ce vendredi 21 avril 2023, le Zénith de Paris s’apprête à trembler et à devenir « THE place to be ».
Les soldats suédois de SABATON viennent une fois de plus fouler le sol parisien, et ils ne sont pas seuls. Deux alliés de poids apportent un soutien non négligeable (les mauvaises langues je vous entends déjà). En effet les monstres finlandais de LORDI ouvrent le bal et c’est BABYMETAL qui prendra le relais.

Une fois la paperasse administrative effectuée (management japonais oblige), nous prenons position dans les starting-blocks (le pit quoi…) pour LORDI.
Même (malheureux) constat que la dernière fois : la scène. Certes ça claque pour Sabaton, mais pour les photos ça ajoute une difficulté majeure. Oui les piliers et barbelés ne seront pas nos amis ce soir. Voilà je l’ai dit une fois, j’arrête.

Les finlandais nous offrent un set certes court (dites le dix fois rapidement pour voir…) mais rudement efficace. Le groupe est toujours aussi génial visuellement, mais pas que. Les musiciens s’impliquent à 200 % et c’est extrêmement appréciable. Mr Lordi s’avère être comme à son habitude un frontman de génie, aimant converser avec le public et rire avec lui. Peu de titres du nouvel album seront joués, le combo se concentrant sur leur tubes comme « Would You Love A Monsterman », « Blood Red Sandman » ou le très connu « Hard Rock Hallelujah ». Autant de titres dont on ne se lasse pas.
Qu’on se le dise : LORDI est toujours un plaisir à écouter et voir en live !

Étonnement, à en juger le bruit, l’ambiance, nombreux sont ceux venus admirer le groupe japonais BABYMETAL largement controversé. Mais n’ayez crainte, votre fidèle serviteur apporte un soutien indéfectible aux prêtresses du Fox God.
Je suis étonné de les voir entrer sur « BABYMETAL DEATH », très cérémoniel mais efficace. Sans vraie surprise les tubes s’enchaînent avec un Kamiband évidemment discret mais ô combien professionnel. Leur costume est au top (j’adore le masque) et ça joue carré de chez carré. Aucune fausse note. Quelle technique mes amis.
Nos trois danseuses ne sont pas en reste, elles montrent un professionnalisme ahurissant, sont toujours souriantes et oui occupent un peu plus l’espace, rendant le show plus vivant. Je suis surpris de n’avoir que deux titres du dernier opus, à savoir « METALIZM » (qui est sorti le jour même en vidéo) et « Monochrome ». Le set était bien trop court pour les fans, qui je pense auraient bien aimé un « OH Majinai !!! » avec Joakim.
Malgré tout, le public semble conquis, avoir apprécié et ça me réchauffe le cœur. Vivement l’Olympia cet hiver !

Changement de set d’un côté, hydratation de l’autre, et nous voilà prêts à en découdre. Mais comme avant chaque bataille, il faut un brief avec le sergent (ou autre gradé) pour l’organisation. En effet le tour manager nous explique sur quel morceau chacun va pouvoir photographier, et nous explique ce qui se passera sur scène. Il n’y a qu’avec Sabaton que l’on voit ça, c’est noble et appréciable pour nous autre photographes. C’est pour ça que j’en parle.
Fidèle à la tradition, SABATON ouvre la bataille avec « Ghost Division » qui met toujours la même grosse claque ! Et comme si ce n’était pas assez, Joakim explose le tank (et le batteur Hannes Van Dahl au passage) à coup de bazooka. Et oui SABATON sait faire un show démentiel. Il y a tellement d’éléments dans le concert qu’il serait long (et peu utile) de tout citer. Le groupe jouera quelques vieux titres comme « Into The Fire » (on a eux TRÈS chaud) ou « Primo Victoria » mais se concentrera sur son dernier album « The War to End All Wars » avec des mise en scène sublimes comme « Christmas Truce » qui en devient bouleversant : La neige, l’ambiance, la beauté de ce moment trop peu cité de notre ère, c’était absolument fantastique.
Le groupe est heureux d’être là, Pär était à un chouia de pleurer de joie pendant son discours, Joakim classe visiblement cette soirée dans son top 10, donc autant dire que la soirée était anthologique. Les avions, les masques à gaz, des scientifiques, beaucoup de figurants viennent enrichir la scène pour illustrer un peu plus les propos chantés par notre leader à lunettes.

Dans les nouveautés nous avons eu droit en avant première mondiale, que dis-je, galactique ! Le nouveau titre en hommage au chasseur alpin Albert Séverin Roche, « The First Soldier » parce que c’est ce qu’il était si l’on en croit le maréchal Foch. Un moment largement appréciable par le public français. Il y aura aussi la reprise de Motorhead : « 1916 », apaisant, qui passe très bien dans le set musclé des suédois.

Les mots commencent vraiment à me manquer pour décrire cette incroyable soirée. Il a y eu une vraie osmose. Non. Plus fort. Une symbiose. Les fans ont besoin de ces groupes et réciproquement. Oui SABATON ne se renouvelle pas vraiment sur album, du moins de mon point de vue. Mais quand je vois chacun de leur live j’en arrive à la même conclusion : « On s’en fout !!» . Et ça, mes amis c’est la marque des grands. Alors on s’incline (s’il vous plait) et on dit merci SABATON.
Merci aussi à Olivier pour avoir rendu cela possible.

SETLIST LORDI :

1. Dead Again Jayne
2. Would You Love A Monsterman ?
3. Thing In the Cage
4. Blood Red Sandman
5. Lucyfer Prime Evil
6. Devil Is Loser
7. Who’s Your Daddy
8. Hard Rock Hallelujah

SETLIST BABYMETAL :

1. BABYMETAL DEATH
2. Megitsune
3. PA PA YA !!
4. METALIZM
5. Monochrome
6. Gimme Chocolate !!
7. Road of Resistance

SETLIST SABATON :

1. Ghost Division
2. Bismarck
3. The Last Stand
4. Into The Fire
5. Carolus Rex
6. The First Soldier
7. Sarajevo
8. Stormtroopers
9. 1916
10. Soldier of Heaven
11. Dreadnought
12. The Red Baron
13. Father
14. The Attack of The Dead Men
15. Christmas Truce

Rappel :

16. Primo Victoria
17. Swedish Pagans
18. To Hell And Back
 
Critique : SBM
Date :
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