Interview

CHARGE (2019) - Ravin (Basse)

Les Français de Charge viennent de sortir avec « Ain't The One » un très bon disque de rock à la Foo Fighters. Entre punk, grunge et metal, la musique de Charge se révèle particulièrement efficace et accrocheuse. Rencontre à Paris avec Ravin.

« Le groupe a été crée en 2013 ».


« Oui, dans sa configuration actuelle en 2012-2013. Un pote a intégré Charge en tant que bassiste donc on s'est trouvé avec deux basses dans le groupe. On a ensuite recruté un batteur par annonce. »

« Vous aviez sorti un album en 2015 »

« En fait, ce sont deux EP qui ont été rassemblés sur un album. Le véritable premier album, c'est celui-ci. C'était plus metal et plus froid que notre son actuel. Avec les deux basses, notre son est plus chaud ce qui n'aurait pas existé si j'étais resté le seul bassiste dans le groupe. C'était une aubaine d'avoir ce bassiste qui complétait ce qui me manquait. Mais ce n'était pas prémédité.»

« Durant ces quatre années qu'avez-vous fait ? »

« On a fait quelques dates. Nous avions un stock de chansons qui traînaient. On les a testés en live. On fonctionne toujours comme ça pour voir la réaction du public. On a fait pas mal de dates pour voir quels étaient les morceaux qui marchaient le mieux. »

« Votre son sonne très live. »

« Je pense que cela vient du travail de Francis Caste sur l'album. Il a fait du bon boulot. Le disque n'a cependant pas été enregistré dans les conditions du live. Si on avait fait comme ça, nous aurions mis trois ans. »

« Votre son est entre punk et grunge. »

« Nous écoutons tous du metal. Moi, je n'écoute que cela. Les influences communes ce sont Metallica. On cite souvent Foo Fighters à notre propos ou Danko Jones mais ce ne sont pas des groupes que nous écoutions beaucoup. Du fait que l'on nous compare souvent à Foo Fighters, je me suis mis à les écouter. Nous aimons aussi le côté brut de Slayer ou un groupe comme System of A Down. Nous avons le côté accrocheur du punk. J'ai découvert le punk via l'album de reprises punk de Slayer. On aime faire des morceaux courts, efficaces. Nous aimons le côté classique de la musique : couplet/refrain. »

« Vous avez enregistré l'album au Studio Sainte Marthe. »

« Oui, chez Francis Caste. On a passé un mois et demi en studio. »

« La pochette fait très Nirvana. »

« Cela revient souvent mais ce n'était pas l'objectif premier. On avait pas l'intention de faire passer un message à travers cette pochette. »

« Vous avez sorti l'album le 29 mars. »

« Sur les plateformes digitales. En physique, il sortira début avril. On a auto-produit le disque. Un distributeur a aimé notre disque et on a signé un contrat de distribution avec eux. »

« Votre public est metal, rock ? »

« A la base notre public était surtout metal. En jouant avec des groupes de rock, notre public s'est élargi. »

« Vous avez déjà de nouveaux morceaux. »

« Oui et dans ces titres les deux basses sont mises en avant. On l'entend dans l'album mais on va l'entendre encore davantage sur ces titres. »

« Quelles sont les thématiques de vos morceaux ? »

« On privilégie la tonalité des mots plutôt qu'un message à faire passer. On est plusieurs à écrire les paroles des morceaux. »

« Vous avez sorti « Out of my life » comme premier single mais il y a pas mal d'autres titres qui sont de potentiels singles. »

« C'est gentil. C'est ce que nous voulons. On essaie d'avoir des titres avec un côté accrocheur. »

« Tu te sens proche de certains groupes français ? »

« Je suis fan absolu de Gojira. J'ai un gros respect pour les vieux groupes punks français comme les Berurier Noir ou Molodoï même si je ne les écoute pas. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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