Chronique

Authentique et oldschool, tel est le but affiché du death metal à la sauce suédoise de La Résistance. Plaque tournante pour les outsiders de Göteborg , le groupe rassemble tout de même ses force pour un troisième effort avec comme constante Marco Aro, une valeur sûre, un coffre monstrueux qui casse tout depuis son comeback avec The Haunted. C'est certain qu'avec lui, le contenu s'annonce simple : aucune tendresse, pas de voix claire, de la puissance en barre !

Sauce suédoise : recette
Le (bon) death metal à la suédoise est toujours hybride. Et quand il n'est pas mélodique, c'est dans le punk hardcore qu'il puise les rythmes qui vont donner du corps à ce brûlot anti-militariste. Pas de solis, pas de riff mélodique, et pourtant la swedish touch garde cette capacité à forger des morceaux accrocheurs qui tiennent en haleine. Les contrastes entre lenteur groovy et frénésie death est parfaitement maîtrisé et fait d'un "Resolution" un pur moment de folie frénétique.

La juste dose
Le groupe a de la bouteille et cela se voit. Il possède un format bien étudié : moins de 40 minutes, 3 minutes maxi par morceau. C'est le délai pour foutre un beau bordel dans le pit et libérer le tigre qui est en vous(sans avoir recours à des céréales riches en sucre). Et pour rester dans le ton, la production reste assez undergound et minimaliste. Quand je parlais d'authenticité, c'est aussi le respect de ce son crado ultra saturé couplé à une batterie qui ferme un peu les yeux sur la technique. Ceci dit, une différence est faite sur le mixage des voix puisque c'est très distinctement que Marco Aro pose sa vindicte. Vous êtes énervé ? Lui aussi !

Conclusion : Sans prétention, innovation, surproduction et je dirais même sans talent particulier, ce coup de grâce a le mérite de défouler bien comme il faut. Rangez votre hardcore américain qui sent le cochon ibérique au coca-cola, ainsi que le death primaire qui se prend trop au sérieux sur la technique, et venez vous payer une tranche de Resistance.