Live Report
EPICA – DRAGONFORCE - L’Olympia - PARIS - 29/1/2015
Paris est incontestablement la capitale du métal, tout au moins pour cette soirée du 29 janvier avec de belles affiches qui s’entrechoquent. Tous d’abord avec le grand retour de SLIPKNOT au Zénith de Paris pour une date sold out, puis Obituary enflammant le Divan du Monde et enfin EPICA accompagné de DRAGONFORCE à L’Olympia sur lequel mon choix s’est arrêté ce soir.
Et visiblement je ne suis pas le seul : la queue qui est déjà en place devant l’Olympia, s’étendant à perte de vue sur le boulevard des Capucines en est la preuve. Ce soir des hordes de métaleux ont pris possession de Paname.
Il est 20h00 pétantes quand les british de DRAGONFORCE investissent les planches de ce temple de la musique qu’est l’Olympia, faisant vibrer ses fondations à en décoller le velours tapissant ses murs.
La prestation scénique est irréprochable. Les fans en auront pour leur argent tant les duels de grattes entre un Herman Li bondissant et un Sam Totman aussi poseur qu’efficace, seront légion. Gee Anzalone , le petit dernier arrivé dans le groupe derrière les futs, en remplacement de Dave Mackintosh , a bien prit ses marques et assure une base rythmique efficace avec Frédéric Leclercq , notre frenchie basseux. Avec cela me direz-vous, on a forcément eu à faire à un concert des plus grandiose… et bien non ! Avec des lights plutôt sombres et un son chaotique, le set n’est techniquement pas à la hauteur du groupe.
Malgré cela ils ont tout donné une fois de plus, face à une salle qui réagit au quart de tour. Il y a ce soir une grande partie du public qui est venue aussi pour DRAGONFORCE , c’est indéniable au vue de l’effervescence que les compos provoquent dans le pit.
Une heure de set sans temps mort aura raison d’un public acharné, puisant largement dans la discographie du groupe malgré une setlist un peu courte. A noter l’absence de Vadym Proujanov, le claviériste, pour cause de paternité (ce que Sam Totman mimera avec brio d’ailleurs).
C’est tout sourire que les DRAGONFORCE quittent la scène après avoir joué entre autres 3 titres de leur dernier opus Maximum Overload .
Il est à peine 21h30 quand retentit Originem en ouverture du set d’EPICA. La scène est baignée d’une lumière violette d’un sombre abyssal, ou trône le pied de micro incurvé de Simone Simons. La clameur fait place à l’hystérie quand, après l’arrivée de chaque musicien, apparait la belle Simone, vêtue d’une jupe en cuir noir à volants de dentelles et perchée sur des cuissardes capable d’énerver n’importe quel moine !
On est tout de suite mis dans le bain avec les deux premiers titres qui ouvrent également leur dernier opus The Quantum Enigma, Fury of the Storm, et Three Hammers qui plante le décor de ce qui va être un set redoutablement efficace même si il souffrira de gros problèmes de son à l’image de celui des DRAGONFORCE.
EPICA m’avait déjà agréablement surpris lors de leur passage au MOTOCULTOR 2014, bien que cela ne soit pas vraiment un genre que j’affectionne, en livrant un show vraiment carré et sans bavure. Ce soir le décor n’est pas le même, et j’avoue que je m’attendais à quelque chose de plus… « grandiose » je dirais. Mais quelques imperfections, doublées d’un son plus qu’approximativement bien mixé auront eu raison de l’excellence attendue du set des bataves. Avec une Simone sous mixée et dont les chutes de volume du micro entachent la performance. La Belle qui pourtant donne son maximum. Une section rythmique et des guitares par moment trop étouffées, il ne serait pas étonnant qu’un ingé du son soit sans boulot à ce jour.
Le public quant à lui est au taquet.Il gratifiera même le groupe d’un circle pit et d’un improbable wall of death comme pour montrer sa dévotion sans faille. Les titres s’enchainent et c’est un Olympia plein à craquer qui communie avec les Hollandais. Mark Jansen fait son show, accroché à sa six cordes, il en vole presque la vedette à la belle rouquine. C’est aussi une des choses qui me dérangent dans ce groupe. Simone Simons n’a pas la dimension, ou tout au moins l’attitude, d’un vrai leader de scène. Souvent en retrait, quand elle est sur le devant son attitude plutôt statique fait qu’aucun des membres du groupe ne se démarque d’un autre.
La setlist est équilibrée, brassant large sur la discographie du groupe mais sans oublier 4 titres tirés de leur dernier album. Epanouie et tout sourire, Simone pose sa magnifique voix sur un public aux anges, épaulée par une équipe solide et très pro qui donnera une prestation de haute voltige. Ariën van Weesenbeek nous offrira même un solo de batterie sur Cry for the Moon.
Pour tout dire, j’ai rarement vu le bar de l’Olympia aussi déserté que ce soir-là, malgré une salle pleine. C’est dire l’attention que porte le public d’Epica à son idole.
C’est donc une salle Sold Out qui se tiendra en standing ovation pour saluer le groupe qui quitte définitivement les planches après un rappel de 3 titres. La satisfaction se lit sur tous les visages, même si les problèmes de sons resurgissent dans quelques conversations, l’essentiel étant que la communion ait eue lieu ce soir entre Epica et son public.
Un grand merci à Sabrina de Veryshow pour avoir rendu ce report possible.
Setlist
DRAGONFORCE
Fury of the Storm
Three Hammers
The Game
Seasons
Symphony of the Night
Valley of the Damned
Cry Thunder
Through the Fire and Flames
EPICA
Ouverture : Originem
The Second Stone
The Essence of Silence
Unleashed
Storm the Sorrow
Fools of Damnation
Martyr of the Free Word
The Obsessive Devotion
Victims of Contingency
The Last Crusade
Cry for the Moon (Avec un solo de Baterie)
Design Your Universe
Rappel:
Sancta Terra
Unchain Utopia
Consign to Oblivion
Critique : Stephan
Date : 29/1/2015
Date : 29/1/2015
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