Live Report

RHAPSODY (Luca Turilli's) - ANNECY, PARIS et LYON - Prometheus Tour 2016

 
Il est des groupes pour lesquels nous sommes plus ou moins attirés. Pour ce qui est de ma part, je ne m’en cache pas et les lecteurs des Seigneurs Du Metal le savent, Rhapsody, et plus particulièrement Luca Turilli fait ou font partit des personnes qui m’ont plongé dans ce milieu metal ; et qui depuis quasiment vingt ans maintenant font vibrer le monde du metal.
Etre neutre et réaliste peut s’avérer difficile voire délicat mais il faut l’être, et fait plaisant, Luca Turilli et les membres de son groupe sont toujours à l’écoute des critiques, quelles soient positives ou négatives.

Aussi, c’est avec excitation que j’ai participé aux trois concerts du groupe en France pour son Prometheus Cinematic Tour 2016. Un report trois en un pour un rendu encore plus puissant et percutant.

Concert #1 : Annecy – le Brise Glace – 15 janvier 2016

C’est avec excitation que je prends la voiture en ce vendredi matin et me mets en route pour quatre heures de route pour rejoindre ce premier concert de la tournée. Un trajet fait sans encombre, avec grand soleil pour arriver en tout début d’après midi à la salle.
Le temps de manger et je me dirige à la salle et y rencontre une partie des membres du groupe déjà présents (Patrice et Dominique – les locaux) et aussi leur équipe / roadies / manager qui pour certains étaient déjà présents sur la tournée précédente.
Les autres membres du groupe arrivent doucement et l’on peut sentir cette tension, bien palpable : le stresse du premier concert de la tournée, savoir si tout va bien se passer etc. Mais que né ni, le sourire et la bonne humeur sont présents d’autant plus que le groupe voit Dominique (Leurquin – guitare) revenir sur scène. Ce sera aussi sans oublier les petits nouveaux de la tournée : Van Emery (claviers), Emilie Ragni aux chœurs (et déjà présente sur l’album Prometheus) et enfin Riccardo Cecchi aux chœurs aussi.
J’ai la chance de pouvoir assister aux balances du groupe et autant dire que le côté cinématique sera en effet bien présent. Et voir la setlist en avance et ses nouveautés est assez excitant. Prometteur !
Malheureusement je ne pourrais pas faire de report sur les deux premières parties du jour à savoir Asylum Pyre et Iron Mask pour des raisons personnelles.

La salle s’obscurcit, le logo Rhapsody apparait sur le fond de la scène, la vidéo se lance et la musique retentit. Niveau introduction, ce sera entre sponsors, présentation des membres du groupe quand le groupe commence à prendre place sur scène et le public (venu en nombre – date Sold Out) qui clame haut et fort les musiciens. Soudain retentit le premier titre qui met les choses au clair : ça va faire mal. En effet ce « Knightrider of Doom » puissant et énergique met une giffle rapide et nette à tout le monde. Le groupe est encore un peu crispé, se mettant en place doucement mais surement. La première grosse claque de ce concert vient de ‘Aenigma – War of the Universe’. Non seulement parce que les deux choristes apparaissent officiellement, mais aussi parce qu’ils amplifient sans commune mesure ce titre déjà énorme et racé.
Il faudra dire qu’Emilie et Riccardo font leur travail à fond et le rendu est énorme [même si Riccardo devrait sourire un peu plus].
A travers tout ça, quasiment tous les albums de Rhapsody sont passés au crible, tout comme des titres de la carrière solo de Luca himself.

Pour ce qui est des nouveaux titres joués ce soir, Rosenkreuz (The rose and the cross), Prometheus et Il Cigno Nero issus du nouvel album Prometheus passent l’épreuve du feu avec félicitations.
Cela sera aussi sans oublier les soli remarquables de ce trio infernal qu’est Alex / Patrice / Dominique.
Ce premier nous offrira une performance débutant sur le thème de Game Of Thrones avant de partir dans un jeu avec le public, et toujours avec le sourire. Dominique lui se tournera vers un solo débutant avec délicatesse avant de monter en intensité pour lancer « Of Michael.. Part II ». Enfin pour Patrice, ce solo sera une nouvelle fois du pur bonheur entre agressivité / technique et classe.
A travers tout ça, le groupe ne nous ménagera pas et nous offrira pas moins de 1h55 de concert non stop, qui défilera à vitesse grand V.
Vous allez me dire que j’ai oublié de parler de deux musiciens. J’y viens. La performance du maestro n’est plus à décrire, tout le monde connais son engouement et sa joie d’être sur scène. Le point fort se trouve sur Dawn Of Victory où l’on croirait que Luca retombe en pleine crise d’adolescence en sautant de tous les côtés et en pogotant avec ses partenaires.
Enfin, Van Emery qui mine de rien tombe énormément de travail derrière ses claviers, toujours souriant et enthousiaste.
Le hic viendra du son, avec une mise en avant des guitares remettant en arrière le clavier ou autres samples par moment. Mais rien de bien méchant, et ne gênant pas à l’appréciation de la musique.

Point spécial émotionnellement parlant : l’acclamation du public envers Dominique Leurquin qui revient sur les devants de la scène, en jouant en plus dans son fief.

Au final, ce premier concert de la tournée sera passé comme une lettre à la poste, sans grande anicroche, le groupe qui tout au long du set s’est vu être de plus en plus en confiance et rassuré quand au potentiel de ce rendu cinématique. Une bien bonne soirée ne donnant qu’une seule envie : les revoir à Paris, mais il faudra patienter quasiment trois semaines pour cela.


Concert #2 : Paris – Le Divan Du Monde – 06 février 2016

Le groupe tourne depuis trois semaines maintenant et le jeu de scène va se ressentir certainement.
A noter aussi que les groupes d’ouverture ont changé. Exit Asylum Pyre (venus assisté au concert ce soir) et Iron Mask et bienvenue à Qantice et Temperance.
Le premier point de motivation de la soirée pour ces trois groupes est le fait que la salle soit quasi pleine ce soir. Décidément, le France est terre de prédilection pour le groupe.
Comme pour la date d’Annecy, les compte rendus des concerts des deux premiers groupes ne seront pas disponibles (mais le seront pour la date de Lyon).
La scène du Divan Du Monde est bien plus petite que celle d’Annecy et l’on se demande comment le groupe va faire pour bouger comme il a l’habitude de faire. Et bien pas de soucis de ce côté-là, ils sont tous remontés à bloc (si ce n’est qu’ils sont tous un peu malade) et nous le font savoir rapidement.
Les musiciens sont maintenant sur d’eux et se connaissent mieux, et cette union se ressent pour le public. La complicité qu’ils ont est visible et ce sentiment de joie se répercute sans difficulté sur ce public parisien venu en masse acclamer le groupe.
Point intéressant aussi, le son. Malgré des lieux peu fait pour ce genre d’exercice musical il sonne bien, est équilibré et donne une dimension plus plaisante à la musique. D’ailleurs, le duo Ale / Emilie sur Tormento E Passionne n’en est que décuplé ! La chaire de poule.
Autre fait plaisant, le groupe après le concert qui vient voir son public pour une bonne séance photo et dédicaces. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est beaucoup en même temps car peu de groupes de tête d’affiche le fait ! Aussi, MERCI !

Concert #3 : Lyon – Ninkasi Kao – 16 février 2016

Je pourrais tout simplement résumer ce concert par cette phrase : LE concert de Rhapsody qu’il ne fallait pas manquer. Certainement le meilleur concert du groupe (avec Luca Turilli – toute formation confondue) que j’ai pu voir (et j’en ai vu !).
Entre l’osmose des musiciens et le jeu de scène qui a pris de l’ampleur version Titan, le son impeccable, le public encore venu en masse – c’est incroyable.
Palme d’or ce soir à Ale Conti qui nous offre une prestation de haute volée que ce soit vocalement (grazie mille) mais aussi scéniquement parlant avec des gestes simples mais efficaces (comme le signe de la croix à la fin de Rosenkreuz accompagné d’un regard ténébreux par exemple). Bien entendu, le reste du groupe nous régalera avec son professionnalisme, son perfectionnisme mais aussi leur bonne humeur. Ce dernier point qui est revenu régulièrement dans la bouche des personnes présentes ce soir là et je cite « on sent que les musiciens sont très proches entre eux, qu’il n’y a pas de rivalité et cela se ressent musicalement et scéniquement – c’est plaisant à voir « - dixit un fan que j’ai pu croiser régulièrement lors des concerts du groupe à Lyon.

Les moments forts: War of The Universe – Il Cigno Nero – Demonheart – Tormento E Passionne

En conclusion: Luca Turilli a réussi à s’entourer d’une équipe de confiance et qui au delà du travail à faire, montre sa joie de le faire. Deux heures de concerts offert aux fans c’est énorme, et le contexte cinématique fait mouche.

Les +/- : Clash Of The Titans aurait était bien. On espère entendre des titres comme Black Dragon / New Century Tarentella ou encore Mystic and Divine (quel pied ce titre !) pour la carrière solo de Luca ou encore des titres comme Thunder’s Mighty Roar ou encore When Demons Awake. Qui sait !

Un GRAND MERCI à tous les Rhapsody (Luca, Ale, Alex, Dominique, Patrice, Van, Emilie, Riccardo et Nadia), Lars (x2), Tom, Baptiste, Chris, Basi et Michele pour leur accueil et leur gentillesse exemplaire durant ces trois concerts.

Setlist :
Nova genesis (Ad splendorem angeli triumphantis)
Knightrider of Doom
Rosenkreuz (The Rose and the Cross)
Land of Immortals
Aenigma + War of the Universe
Ira Divina + Unholy Warcry
Son of Pain
Prometheus
Drum Solo
Il cigno nero
Guitar Solo Dominique Leurquin + Of Michael the Archangel Part II,
The Pride of the Tyrant
Tormento E Passione
Demonheart
Bass Solo
Dark Fate of Atlantis
Of Michael the Archangel and Lucifer's Fall (Chapter 2: Fatum Mortalis)
Dawn of Victory

Quantum X + Ascending to Infinity
Emerald Sword
 
Critique : Lionel
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