Live Report
RHAPSODY REUNION - Le Trabendo - Paris - 16/3/2018
Rhapsody… C’est toujours un peu compliqué ce nom de groupe alors qu’au départ l’histoire était simple : des passionnés de musique produisant une chose qui allait plus ou moins réveiller l’Italie et en faire un des viviers du Métal prog. Après moultes changements de noms, de line up, des scissions, un Rhapsody of Fire d’un côté, Un Luca Turilli’s Rhapsody de l’autre, on sent bien que tout le monde voulait la garde du petit mais que plus personne ne voulait coucher ensemble. Néanmoins, 20 ans après, la hache de guerre étant presque enterrée, le line up « original » se réunissait à nouveau pour une ultime tournée. Luca Turilli, Patrice Guers et Dominique Leurquin n’ont jamais arrêté de bosser ensemble, Alex Holzwarth était en bon terme avec tout le monde et Fabio Lione, qui a avancé dans d’autres projets, aura saisi cette occasion d’un dernier tour de piste avec ses camarades. Le grand absent reste le pilier fondateur Alex Staropoli, muré dans son désir de faire de Rhapsody of Fire « son groupe ». Bref il en manquait un mais ce tour d’anciens combattants, n’ayant jamais arrêté de se battre, avait l’avantage de réveiller les nostalgiques sans vraiment qu’on ait eu l’impression de les avoir quittés.
Le Trabendo plein ras la casquette aura au moins démontré que la formule était attendue et j’avoue, même sans être un grand fan du groupe (par rapport au côté quasi religieux de l’adoration que vouaient certains fans présents, je veux dire) en écoutant le set se dérouler, je me prenais à penser « mais pourquoi ils arrêtent ces imbéciles c’est parfait comme ça ». Mais bon, d’un coté le trio Guers, Turulli, Leurquin vont continuer de suivre les envies de Luca, grand timonier, qui ne coupe pas le cordon vu qu’il y a toujours le mot Rhapsody dans le nom de son futur groupe, qui grosso modo est le même qu’avant la réunion, de l’autre Fabio Lione continuera d’être ce qu’il est, un (très) grand chanteur. Il fallait donc profiter de cet ultime danse, et quelle danse.
On peut ne pas être sensible au Métal prog symphonique un peu pompeux des Italiens en général, mais là, avouons quand même qu’on est devant la crème de la crème du genre. Alors on a eu des petits bijoux, « Dawn of Victory », « Wings of Destiny», « Symphony of Enchanted Lands », « Land of immortals » toutes les couleurs du groupe se succèdent et on se fait embarquer. On aura aussi eu des soli (en italien au pluriel), mention spéciale au batteur qui le démarre sur le dies irae de Verdi et ça c’est juste la très grande classe. Alew Holwartz était en plein forme et je lui avais décerné la palme de la plus belle perf du concert dans ma tête quand Fabio Lione a mis la barre… encore plus haut en se fadant le « Con te partiro » d’Andrea Boccelli (avec anecdote sur leur rencontre où Lione s’est clairement senti comme un gosse devant une vitrine de Noël) enchainé avec « Holy Thunderforce » en étant juste impressionnant de bout en bout… Dans les deux registres et sans pause. On dit Monsieur et on s’incline !
Anecdote surréaliste aussi, à un moment y’a un mec qui est monté sur scène, la trentaine indéfinie, lunettes, cheveux courts et T-shirt de fan, racontant comment il avait découvert le Métal grâce au premier Rhapsody, et que l’histoire avait bien évidemment duré, et que là pour l’occase il avait fait venir sa copine avec lui. Et puis, il a fait monter aussi sa copine sur scène…et l’a demandée en mariage, à genoux. Si si la totale… Alors oui au départ on s’est tous demandé comment il s’était retrouvé sur scène mais après ça on a compris en effet… C’était donc un joli cadeau du groupe pour une demande pas comme les autres. Etre proche de ses fans c’est un art qui se cultive.
C’était donc un bel au revoir. Pas vraiment un adieu, allons, on se souvient tous du No More Tears tour d’Ozzy Osbourne. Ou des 7 tournées d’adieu de Scorpions… Ca arrive. Croisons juste les doigts.
Le Trabendo plein ras la casquette aura au moins démontré que la formule était attendue et j’avoue, même sans être un grand fan du groupe (par rapport au côté quasi religieux de l’adoration que vouaient certains fans présents, je veux dire) en écoutant le set se dérouler, je me prenais à penser « mais pourquoi ils arrêtent ces imbéciles c’est parfait comme ça ». Mais bon, d’un coté le trio Guers, Turulli, Leurquin vont continuer de suivre les envies de Luca, grand timonier, qui ne coupe pas le cordon vu qu’il y a toujours le mot Rhapsody dans le nom de son futur groupe, qui grosso modo est le même qu’avant la réunion, de l’autre Fabio Lione continuera d’être ce qu’il est, un (très) grand chanteur. Il fallait donc profiter de cet ultime danse, et quelle danse.
On peut ne pas être sensible au Métal prog symphonique un peu pompeux des Italiens en général, mais là, avouons quand même qu’on est devant la crème de la crème du genre. Alors on a eu des petits bijoux, « Dawn of Victory », « Wings of Destiny», « Symphony of Enchanted Lands », « Land of immortals » toutes les couleurs du groupe se succèdent et on se fait embarquer. On aura aussi eu des soli (en italien au pluriel), mention spéciale au batteur qui le démarre sur le dies irae de Verdi et ça c’est juste la très grande classe. Alew Holwartz était en plein forme et je lui avais décerné la palme de la plus belle perf du concert dans ma tête quand Fabio Lione a mis la barre… encore plus haut en se fadant le « Con te partiro » d’Andrea Boccelli (avec anecdote sur leur rencontre où Lione s’est clairement senti comme un gosse devant une vitrine de Noël) enchainé avec « Holy Thunderforce » en étant juste impressionnant de bout en bout… Dans les deux registres et sans pause. On dit Monsieur et on s’incline !
Anecdote surréaliste aussi, à un moment y’a un mec qui est monté sur scène, la trentaine indéfinie, lunettes, cheveux courts et T-shirt de fan, racontant comment il avait découvert le Métal grâce au premier Rhapsody, et que l’histoire avait bien évidemment duré, et que là pour l’occase il avait fait venir sa copine avec lui. Et puis, il a fait monter aussi sa copine sur scène…et l’a demandée en mariage, à genoux. Si si la totale… Alors oui au départ on s’est tous demandé comment il s’était retrouvé sur scène mais après ça on a compris en effet… C’était donc un joli cadeau du groupe pour une demande pas comme les autres. Etre proche de ses fans c’est un art qui se cultive.
C’était donc un bel au revoir. Pas vraiment un adieu, allons, on se souvient tous du No More Tears tour d’Ozzy Osbourne. Ou des 7 tournées d’adieu de Scorpions… Ca arrive. Croisons juste les doigts.
Critique : Thomas Enault
Date : 16/3/2018
Date : 16/3/2018
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