Live Report
RAMMSTEIN - Groupama Stadium (Lyon) - 8/7/2022
Alors que je commence à me dire que c’est fini, que je vais pouvoir me reposer après mon marathon Hellfest/Festival de Nîmes, mon téléphone m’annonce jeudi soir (la veille donc) que je vais couvrir RAMMSTEIN pour son passage à Lyon les 8 et 9 Juillet. Autant vous dire que mon cerveau est passé par tous les états avant de réaliser. Mais quoi de mieux pour terminer mon long voyage que ce groupe mythique au show qui l’est tout autant ?
Mon périple démarre le matin, on est en plein été et la route risque d’être saturée (Bon ok pas vers le nord mais sait-on jamais). Arrivé sur place avec quatre heures d’avance je me pose avec deux bières à la brasserie Ninkasi. Et mon cerveau recommençant à refaire des tours je pars, tel Indiana Jones, à la recherche du petit bâtiment perdu où on récupère les accréditations. Je vous passe les détails si vous les voulez ils seront disponible dans le documentaire filmé disponible en Blu-ray 4K prochainement (oui un stade c’est grand et j’ai beaucoup cherché).
L’organisation cette fois est différente et, je trouve, bien pensée. Les photos autorisées devront être prises durant les trois derniers titres, ce qui nous permet de shooter de nuit avec les lights sublimes. En contrepartie, l’organisation de tout cela ne m’a octroyé le loisir de n’assister qu’à la moitié du show. Ainsi ma narration sera à l’image du gruyère : trouée mais savoureuse.
Et ça commence à 20h tapante, avec la précision digne d’un horloger suisse, avec le joli duo, ô combien content d’être là : DUO ABELARD, deux jeunes demoiselles pianistes ayant étudié à Lyon et reprenant en duo (logique) les titres de Rammstein. Le public semble avoir apprécié, cela apportant un moment de calme avant la tempête.
Il faudra après cela patienter quelques minutes et… les voilà… ILS ARRIVENT… (je vous rassure ce n’est pas un épisode des « Envahisseurs » c’est bien un concert).
J’ai rarement entendu une clameur aussi puissante lors d’un concert. J’en ai presque bouché mes oreilles, ça s’annonce chaud ce soir !
Comme de façon quasi traditionnelle le groupe arrive sur le premier titre de l’album. Concernant « Zeit » il s’agit donc de « Armee der Tristen ». Pour moi pas le meilleur titre pour faire une entrée fracassante. Mais ça tombe bien ce n’est visiblement pas le but en ce début de show. Le soleil ne daignant pas se coucher la setlist retarde la pyro à gogo si chère au sextet allemand.
En effet il y aura ,oui, des explosions et quelques colonnes de flammes mais ça reste « timide ». Malgré tout n’allez pas croire que sans ça RAMMSTEIN ne vaut rien ou que l’on s’ennuit. Loin de là. Avant de sortir le grand jeu le groupe balance du très très lourd histoire d’attendrir la bidoche. « Zick Zack » passe très bien le cap du live avec un petit côté jovial, mais c’est surtout l’enchaînement de titres surpuissants qui va avoir l’effet rouleau compresseur : parce que se manger dès l’entrée « Links 2-3-4 », « Sehnsucht » (OH MY GOD!!), « Zeig dich » et « Mein Herz brennt » ça cale. C’est bon mais ça cale. Le plat de résistance va être digue !
Pour moi le message est clair : après deux ans d’absence ils veulent tout défoncer. Et ça sera le cas. Mon dernier titre avant de devoir quitter ma place sera « Puppe », ô combien superbe avec la mise en scène de la poussette en feu et le bébé qui crache ces confettis noirs, apologie de la pestilence et du malsain.
Il faut avouer que Till dégage une aura indéniable sur scène. Tel un fou possédé il évolue dans son univers, cette folie nonchalante si particulière lui est propre et contribue quelque part à la grandeur du spectacle. J’ai conscience d’enfoncer une dizaine de portes ouvertes mais il y aura sûrement des novices qui ne connaissent pas encore l’énergumène.
Ainsi étant affairé avec le manager pour la signature des documents m’autorisant le droit de photographier le groupe, j’entendrai de loin (en voyant malgré tout des colonnes de feu régulièrement) « Zeit », « Deutschland », « Du Hast » et autres tubes en puissance. Loin des yeux, loin du cœur ? Que neni ! Je chante tout ! Même si je n’ai que mes oreilles !
Une fois les formalités réglées l’on me dit que j’ai quelques minutes avant que nous ne soyons escorté à la scène B à la fin du premier rappel. Ainsi j’admirerai « Engel » accompagné de Duo Abélard. Magnifique interprétation avec un stade illuminé par la lueur de milliers de téléphones portables. Magique. C’est dingue ce que peuvent faire … 30000 téléphones (à la louche j’ai perdu le compte en milieu de chanson).
De retour auprès de mes deux collègues, nous voilà prêt. Le manager, avec l’aide d’une responsable de Corrida (Organisation [Ndlr]) nous escorte à travers la foule sur cette scène auxiliaire où Duo Abélard s’est produit plus tôt dans la soirée et quelques minutes plus tôt avec le groupe. Pendant cette traversée je me délecte un peu de « Du Riechst So Gut » et une fois sur place : « Pussy » avec son pénis géant qui crache ce qui semble être de la mousse… (Ah souvenir… à Montpellier en 2012 c’était du Ricard… Miam). Pardon je digresse.
Nous y voilà. Fin du premier rappel. C’est à nous de jouer. Nous ne savons pas où se fera le shooting, mais très vite le manager nous demande de le suivre dans les escaliers qui mènent au sommet de la plate forme.
Il est difficile d’exprimer la sensation qui m’a envahi à ce moment. Un mélange d’émerveillement et de timidité peut-être. Être ici, sur ces quelques mètres carré de scène, petit face à la grandeur du stade, c’est… magique. Unique. Irréel.
Mais pas trop le temps de tergiverser non plus. Le groupe n’aime pas laisser retomber la tension, ils remontent donc très vite sur scène pour trois titres forts que je compte bien immortaliser du mieux que je peux: « Rammstein » avec les jeux de flammes disproportionnées mais ô combien jouissif, « Ich Will » et des explosions en tout genre, et le fameux « Adieu » qui passe très bien en live avec un show lumière, pyro, explosions en tout genre. Dur de rester concentré sur l’objectif et ne pas s ‘émerveillé devant le plus beau show du monde. Je suis humain, donc faible. Je profiterai quelques secondes par ci par là, avec parcimonie, du spectacle essayant d’immortaliser cet instant pour le garder à jamais gravé dans ma mémoire.
Dernière note jouée et nous sommes directement escortés vers la sortie de la fosse, et j’en profite pour rejoindre rapidement ma voiture pour éviter le rush, quitte à sacrifier le salut du groupe.
Je suis sur un nuage. Non. Plus haut. Dans les étoiles. Ce que je viens de voir, vivre, est unique. J’ai tant bien que mal essayé de tout retranscrire. Mes émotions, ce que mes yeux ont observés, ce qui a été murmuré à mes oreilles.
Ce soir RAMMSTEIN a prouvé une fois de plus qu’il est ce monstre ultime, l’achèvement de ce qui se fait de mieux en terme de show. 2H20 au compteur sans sourciller, ça pousse au respect. Le groupe aime la France, la France aime (démesurément) le groupe. Ça ne pouvait que fonctionner.
Merci à tous ceux qui ont rendu cette soirée possible ! Et merci au groupe de toujours être au top.
SETLIST RAMMSTEIN :
1. Armee der Tristen
2. Zick Zack
3. Links 2-3-4
4. Sehnsucht
5. Zeig dich
6. Mein Herz Brennt
7. Puppe
8. Heirate Mich
9. Zeit
10. Deutschland
11. Radio
12. Mein Teil
13. Du Hast
14. Sonne
Rappel 1:
15. Engel
16. Ausländer
17. Du riechst so gut
18. Pussy
Rappel 2 :
19. Rammstein
20. Ich Will
21. Adieu
Mon périple démarre le matin, on est en plein été et la route risque d’être saturée (Bon ok pas vers le nord mais sait-on jamais). Arrivé sur place avec quatre heures d’avance je me pose avec deux bières à la brasserie Ninkasi. Et mon cerveau recommençant à refaire des tours je pars, tel Indiana Jones, à la recherche du petit bâtiment perdu où on récupère les accréditations. Je vous passe les détails si vous les voulez ils seront disponible dans le documentaire filmé disponible en Blu-ray 4K prochainement (oui un stade c’est grand et j’ai beaucoup cherché).
L’organisation cette fois est différente et, je trouve, bien pensée. Les photos autorisées devront être prises durant les trois derniers titres, ce qui nous permet de shooter de nuit avec les lights sublimes. En contrepartie, l’organisation de tout cela ne m’a octroyé le loisir de n’assister qu’à la moitié du show. Ainsi ma narration sera à l’image du gruyère : trouée mais savoureuse.
Et ça commence à 20h tapante, avec la précision digne d’un horloger suisse, avec le joli duo, ô combien content d’être là : DUO ABELARD, deux jeunes demoiselles pianistes ayant étudié à Lyon et reprenant en duo (logique) les titres de Rammstein. Le public semble avoir apprécié, cela apportant un moment de calme avant la tempête.
Il faudra après cela patienter quelques minutes et… les voilà… ILS ARRIVENT… (je vous rassure ce n’est pas un épisode des « Envahisseurs » c’est bien un concert).
J’ai rarement entendu une clameur aussi puissante lors d’un concert. J’en ai presque bouché mes oreilles, ça s’annonce chaud ce soir !
Comme de façon quasi traditionnelle le groupe arrive sur le premier titre de l’album. Concernant « Zeit » il s’agit donc de « Armee der Tristen ». Pour moi pas le meilleur titre pour faire une entrée fracassante. Mais ça tombe bien ce n’est visiblement pas le but en ce début de show. Le soleil ne daignant pas se coucher la setlist retarde la pyro à gogo si chère au sextet allemand.
En effet il y aura ,oui, des explosions et quelques colonnes de flammes mais ça reste « timide ». Malgré tout n’allez pas croire que sans ça RAMMSTEIN ne vaut rien ou que l’on s’ennuit. Loin de là. Avant de sortir le grand jeu le groupe balance du très très lourd histoire d’attendrir la bidoche. « Zick Zack » passe très bien le cap du live avec un petit côté jovial, mais c’est surtout l’enchaînement de titres surpuissants qui va avoir l’effet rouleau compresseur : parce que se manger dès l’entrée « Links 2-3-4 », « Sehnsucht » (OH MY GOD!!), « Zeig dich » et « Mein Herz brennt » ça cale. C’est bon mais ça cale. Le plat de résistance va être digue !
Pour moi le message est clair : après deux ans d’absence ils veulent tout défoncer. Et ça sera le cas. Mon dernier titre avant de devoir quitter ma place sera « Puppe », ô combien superbe avec la mise en scène de la poussette en feu et le bébé qui crache ces confettis noirs, apologie de la pestilence et du malsain.
Il faut avouer que Till dégage une aura indéniable sur scène. Tel un fou possédé il évolue dans son univers, cette folie nonchalante si particulière lui est propre et contribue quelque part à la grandeur du spectacle. J’ai conscience d’enfoncer une dizaine de portes ouvertes mais il y aura sûrement des novices qui ne connaissent pas encore l’énergumène.
Ainsi étant affairé avec le manager pour la signature des documents m’autorisant le droit de photographier le groupe, j’entendrai de loin (en voyant malgré tout des colonnes de feu régulièrement) « Zeit », « Deutschland », « Du Hast » et autres tubes en puissance. Loin des yeux, loin du cœur ? Que neni ! Je chante tout ! Même si je n’ai que mes oreilles !
Une fois les formalités réglées l’on me dit que j’ai quelques minutes avant que nous ne soyons escorté à la scène B à la fin du premier rappel. Ainsi j’admirerai « Engel » accompagné de Duo Abélard. Magnifique interprétation avec un stade illuminé par la lueur de milliers de téléphones portables. Magique. C’est dingue ce que peuvent faire … 30000 téléphones (à la louche j’ai perdu le compte en milieu de chanson).
De retour auprès de mes deux collègues, nous voilà prêt. Le manager, avec l’aide d’une responsable de Corrida (Organisation [Ndlr]) nous escorte à travers la foule sur cette scène auxiliaire où Duo Abélard s’est produit plus tôt dans la soirée et quelques minutes plus tôt avec le groupe. Pendant cette traversée je me délecte un peu de « Du Riechst So Gut » et une fois sur place : « Pussy » avec son pénis géant qui crache ce qui semble être de la mousse… (Ah souvenir… à Montpellier en 2012 c’était du Ricard… Miam). Pardon je digresse.
Nous y voilà. Fin du premier rappel. C’est à nous de jouer. Nous ne savons pas où se fera le shooting, mais très vite le manager nous demande de le suivre dans les escaliers qui mènent au sommet de la plate forme.
Il est difficile d’exprimer la sensation qui m’a envahi à ce moment. Un mélange d’émerveillement et de timidité peut-être. Être ici, sur ces quelques mètres carré de scène, petit face à la grandeur du stade, c’est… magique. Unique. Irréel.
Mais pas trop le temps de tergiverser non plus. Le groupe n’aime pas laisser retomber la tension, ils remontent donc très vite sur scène pour trois titres forts que je compte bien immortaliser du mieux que je peux: « Rammstein » avec les jeux de flammes disproportionnées mais ô combien jouissif, « Ich Will » et des explosions en tout genre, et le fameux « Adieu » qui passe très bien en live avec un show lumière, pyro, explosions en tout genre. Dur de rester concentré sur l’objectif et ne pas s ‘émerveillé devant le plus beau show du monde. Je suis humain, donc faible. Je profiterai quelques secondes par ci par là, avec parcimonie, du spectacle essayant d’immortaliser cet instant pour le garder à jamais gravé dans ma mémoire.
Dernière note jouée et nous sommes directement escortés vers la sortie de la fosse, et j’en profite pour rejoindre rapidement ma voiture pour éviter le rush, quitte à sacrifier le salut du groupe.
Je suis sur un nuage. Non. Plus haut. Dans les étoiles. Ce que je viens de voir, vivre, est unique. J’ai tant bien que mal essayé de tout retranscrire. Mes émotions, ce que mes yeux ont observés, ce qui a été murmuré à mes oreilles.
Ce soir RAMMSTEIN a prouvé une fois de plus qu’il est ce monstre ultime, l’achèvement de ce qui se fait de mieux en terme de show. 2H20 au compteur sans sourciller, ça pousse au respect. Le groupe aime la France, la France aime (démesurément) le groupe. Ça ne pouvait que fonctionner.
Merci à tous ceux qui ont rendu cette soirée possible ! Et merci au groupe de toujours être au top.
SETLIST RAMMSTEIN :
1. Armee der Tristen
2. Zick Zack
3. Links 2-3-4
4. Sehnsucht
5. Zeig dich
6. Mein Herz Brennt
7. Puppe
8. Heirate Mich
9. Zeit
10. Deutschland
11. Radio
12. Mein Teil
13. Du Hast
14. Sonne
Rappel 1:
15. Engel
16. Ausländer
17. Du riechst so gut
18. Pussy
Rappel 2 :
19. Rammstein
20. Ich Will
21. Adieu
Critique : SBM
Date : 8/7/2022
Date : 8/7/2022
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