Live Report

UFOMAMMUT - BACKSTAGE BY THE MILL - Paris - 22/9/2022

 
Encore une super affiche proposée par Garmonbozia avec les Français de Witchfinder et les Italiens d’Ufomammut.

Les clermontois, auteurs de deux excellents albums, « Witchfinder » sorti en 2017 et « Hazy Rites » en 2020 ouvrent le bal. Leur stoner-doom-psyché est ce qui peut se faire de mieux dans le genre. De longs morceaux à la fois lourds et aériens, planant lorsqu’il est nécessaire, dur lorsqu’il le faut. C’est hyper carré, efficace et toujours inventif. Leurs titres nous invitent au voyage et l’on est emporté par la beauté de leurs riffs. Leurs titres s’étirent sur de longues, longues minutes pour notre plus grand plaisir. En seulement quelques années le combo s’est imposé comme l’un des meilleurs groupes européens dans le stoner-doom. A la vue de ce concert on comprend aisément pourquoi. On a hâte d’entendre leur troisième album dont la sortie est prévue en novembre prochain.

Vingt cinq ans d’existence déjà pour les Italiens d’Ufomammut qui sont devenus au fil du temps l’un des groupes majeurs du doom européen qui les a fait devenir culte. Chaque concert du groupe est un moment unique, et celui du soir n’échappe pas à la règle. C’est prenant, puissant et jouissif au possible. Le groupe joue tous les titres de leur dernier et excellent album « Fenice » sorti cette année dans l’ordre. Ce disque a vu le groupe s’aventurer vers un côté sludge que le set du soir confirme. C’est lourd et poisseux au possible et il faut bien le dire totalement fascinant. Le combo nous offre ensuite des titres extraits de son back-catalogue avec des morceaux tirés de « Idomum » : le splendide « Stigma » ou de « Oro : Opus Alter » : « Oroborus ».

On est totalement hypnotisé par la musique produite par les Italiens qui montrent que vingt cinq ans après leurs débuts ils restent tout aussi inventif et intéressants qu’à leurs débuts. Un magnifique concert dont la seule déception est la durée : une heure pile et pas de rappel. Dommage car on aurait bien aimé poursuivre le voyage mental et psychédélique d’Ufomammut des heures durant.
 
Critique : Pierre Arnaud
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