Live Report
ORDEN OGAN - Asylum Pyre - La Machine du Moulin Rouge - Paris - 15/10/2022
La saison des concerts reportés bat son plein et samedi 15 octobre c’est au tour du groupe allemand de power metal Orden Ogan d’honorer la capitale française lors d’un passage à la Machine du Moulin Rouge.
C’est le groupe de power metal français Asylum Pyre qui assure la première partie de cette soirée organisée par Garmonbozia, et les cinq musiciens commencent leur set devant une fosse étonnamment peu remplie. Le groupe ne se démonte pas pour autant et enchaîne ses titres à la lisière du power, du heavy, du rock et du prog avec force sourires et interactions avec le public, d’ailleurs la chanteuse Ombeline Duprat (dont les headbangs et les mouvements de danse évoquent un peu le style d’Alissa White-Gluz d’Arch Enemy) tend parfois le micro à des spectateurs du premier rang pour un petit effet karaoké surprise assez divertissant. L’on peut noter la présence de Nils Courbaron de T.A.N.K., Sirenia et Dropdead Chaos rejoint le line up comme guitariste de session pour ce concert. Si pas mal de personnes dans le public connaissent les paroles des chansons par cœur et chantent allègrement, pour ma part je ne suis pas très coutumière du groupe, ayant un peu de mal à accrocher à leur style et à leurs compositions, même si tous les musiciens font le job l’ensemble me paraît souvent manquer de cohérence. Néanmoins j’ai apprécié l’avant-dernier titre au chant plus lyrique, que j’ai trouvé bien maîtrisé par Ombeline et qui m’a positivement surprise.
Tomber de rideau et place au « plat de résistance » avec le quintet Orden Ogan, pour qui la salle s’est un peu remplie, mais de mémoire de spectatrice régulière de la Machine, ce n’est quand même pas une date à marquer d’une pierre blanche en termes de fréquentation. Le monde des concerts a beaucoup souffert de la pandémie et continue – perte de motivation, inflation, changement de priorités ? Le chanteur « Seeb » (Sebastian Levermann), en long manteau très graphique à épaulettes rigides impressionnantes, ne manque pas de relever cette affluence toute relative, en nous disant au bout de quelques titres « La dernière fois qu’on est venus ici vous étiez plus nombreux, mais on tient à remercier ceux qui sont venus et on va s’appliquer à vous offrir le meilleur concert possible ». L’interprétation des hymnes de bataille power pur jus est excellente, les cinq membres du groupe ne ménagent ni le souriromètre ni les ventilateurs qui prennent une place folle en avant-scène pour leur offrir des chevelures d’elfes parce qu’ils le valent bien, le public est super réceptif face aux tubes épiques qui s’enchaînent. C’est bien simple, la prestation est aussi bonne que les pochettes et le merchandising du groupe est kitsch – non mais allez voir les visuels, vous saisirez l’idée. Le rythme du concert est très appréciable, avec beaucoup de mouvement sur scène, des chansons qui semblent passer à une vitesse folle, et des prises de parole décidément pertinentes et franches du collier du frontman, qui n’est pas du genre à passer la brosse à reluire à son public – il faut dire qu’après 26 ans d’existence le groupe n’a plus à faire ses preuves auprès de ses fans. (Par moments le chanteur me fait un peu penser à Attila Dorn de Powerwolf dans ses déclarations et ses intonations : power metal allemand oblige j’imagine.) « Seeb » nous fait par exemple crier maintes fois « Burn it down » après lui à des moments spécifiques, nous dit qu’on a du mal, puis nous demande quel est le titre qui suit, la bonne réponse étant « Inferno », mais un spectateur crie « Burn it down » (entraîné par son élan après autant de répétitions peut-être), ce à quoi le chanteur balance « Eh oui, il y a toujours un idiot ». Quelques titres plus tard il nous jette, tout sourire, « Il ne faut pas vous dire que vous êtes les meilleurs parce que sinon vous devenez paresseux et vous ne chantez plus, donc on va s’y prendre autrement : vous êtes nuls ! », c’est peut-être curieux de trouver ça plaisant de se faire gentiment manquer de respect, mais en réalité quand l’on assiste à tellement de concerts où les groupes nous assènent que l’on est le meilleur public, qu’ils adorent X ville, et que le même speech est répété concert après concert et ville après ville, c’est plutôt rigolo de se faire un peu bousculer, que l’on vienne nous chercher. Les musiciens sont tous très bons, accorts, dynamiques, ils nous offrent un spectacle qui n’est pas répétitif. Dommage que le batteur soit presque totalement caché au fond derrière sa batterie et dans l’obscurité. Le groupe a accueilli un jeune homme inconnu qui a interprété « The Pursuit of Vikings » d’Amon Amarth pendant que le chanteur faussait compagnie au reste des membres, en disant qu’il avait fallu qu’il vienne en France pour trouver un super chanteur et que pendant ce temps il pouvait aller aux toilettes ou boire un peu d’eau. À la bonne franquette. Quand le malicieux frontman nous a annoncé une ballade, « Because we’re all farts », que l’on pourrait traduire par « vieux schnocks », avec « Come with me to the other side », la douceur a duré environ 15 secondes avant de se muer en un titre avec un rythme encore plus frénétique que les chansons précédentes, sympa pour un slow qui se mue en circle pit ! On ne s’est pas faits prier pour entonner les classiques « We are pirates » ou « Gunman », la setlist distillant des titres d’époques assez variées, et après environ une heure et demie d’un show rondement mené Orden Ogan nous a salués sans faux départ – ni fausse note. Une bien belle soirée avec un groupe chaleureux et généreux.
Setlist : 1) Orden Ogan 2) F.E.V.E.R. 3) In the Dawn of the AI 4) Sorrow is your Tale 5) We are Pirates 6) Come with me to the other side 7) Forlorn and forsaken 8) Inferno 9) Heart of the Android 10) The Pursuit of Vikings (reprise d’Amon Amarth) 11) The Lord of the Flies 12) To new shores of Sadness 13) Fields of Sorrow 14) Gunman 15) Let the fire rain 16) The things we believe in
C’est le groupe de power metal français Asylum Pyre qui assure la première partie de cette soirée organisée par Garmonbozia, et les cinq musiciens commencent leur set devant une fosse étonnamment peu remplie. Le groupe ne se démonte pas pour autant et enchaîne ses titres à la lisière du power, du heavy, du rock et du prog avec force sourires et interactions avec le public, d’ailleurs la chanteuse Ombeline Duprat (dont les headbangs et les mouvements de danse évoquent un peu le style d’Alissa White-Gluz d’Arch Enemy) tend parfois le micro à des spectateurs du premier rang pour un petit effet karaoké surprise assez divertissant. L’on peut noter la présence de Nils Courbaron de T.A.N.K., Sirenia et Dropdead Chaos rejoint le line up comme guitariste de session pour ce concert. Si pas mal de personnes dans le public connaissent les paroles des chansons par cœur et chantent allègrement, pour ma part je ne suis pas très coutumière du groupe, ayant un peu de mal à accrocher à leur style et à leurs compositions, même si tous les musiciens font le job l’ensemble me paraît souvent manquer de cohérence. Néanmoins j’ai apprécié l’avant-dernier titre au chant plus lyrique, que j’ai trouvé bien maîtrisé par Ombeline et qui m’a positivement surprise.
Tomber de rideau et place au « plat de résistance » avec le quintet Orden Ogan, pour qui la salle s’est un peu remplie, mais de mémoire de spectatrice régulière de la Machine, ce n’est quand même pas une date à marquer d’une pierre blanche en termes de fréquentation. Le monde des concerts a beaucoup souffert de la pandémie et continue – perte de motivation, inflation, changement de priorités ? Le chanteur « Seeb » (Sebastian Levermann), en long manteau très graphique à épaulettes rigides impressionnantes, ne manque pas de relever cette affluence toute relative, en nous disant au bout de quelques titres « La dernière fois qu’on est venus ici vous étiez plus nombreux, mais on tient à remercier ceux qui sont venus et on va s’appliquer à vous offrir le meilleur concert possible ». L’interprétation des hymnes de bataille power pur jus est excellente, les cinq membres du groupe ne ménagent ni le souriromètre ni les ventilateurs qui prennent une place folle en avant-scène pour leur offrir des chevelures d’elfes parce qu’ils le valent bien, le public est super réceptif face aux tubes épiques qui s’enchaînent. C’est bien simple, la prestation est aussi bonne que les pochettes et le merchandising du groupe est kitsch – non mais allez voir les visuels, vous saisirez l’idée. Le rythme du concert est très appréciable, avec beaucoup de mouvement sur scène, des chansons qui semblent passer à une vitesse folle, et des prises de parole décidément pertinentes et franches du collier du frontman, qui n’est pas du genre à passer la brosse à reluire à son public – il faut dire qu’après 26 ans d’existence le groupe n’a plus à faire ses preuves auprès de ses fans. (Par moments le chanteur me fait un peu penser à Attila Dorn de Powerwolf dans ses déclarations et ses intonations : power metal allemand oblige j’imagine.) « Seeb » nous fait par exemple crier maintes fois « Burn it down » après lui à des moments spécifiques, nous dit qu’on a du mal, puis nous demande quel est le titre qui suit, la bonne réponse étant « Inferno », mais un spectateur crie « Burn it down » (entraîné par son élan après autant de répétitions peut-être), ce à quoi le chanteur balance « Eh oui, il y a toujours un idiot ». Quelques titres plus tard il nous jette, tout sourire, « Il ne faut pas vous dire que vous êtes les meilleurs parce que sinon vous devenez paresseux et vous ne chantez plus, donc on va s’y prendre autrement : vous êtes nuls ! », c’est peut-être curieux de trouver ça plaisant de se faire gentiment manquer de respect, mais en réalité quand l’on assiste à tellement de concerts où les groupes nous assènent que l’on est le meilleur public, qu’ils adorent X ville, et que le même speech est répété concert après concert et ville après ville, c’est plutôt rigolo de se faire un peu bousculer, que l’on vienne nous chercher. Les musiciens sont tous très bons, accorts, dynamiques, ils nous offrent un spectacle qui n’est pas répétitif. Dommage que le batteur soit presque totalement caché au fond derrière sa batterie et dans l’obscurité. Le groupe a accueilli un jeune homme inconnu qui a interprété « The Pursuit of Vikings » d’Amon Amarth pendant que le chanteur faussait compagnie au reste des membres, en disant qu’il avait fallu qu’il vienne en France pour trouver un super chanteur et que pendant ce temps il pouvait aller aux toilettes ou boire un peu d’eau. À la bonne franquette. Quand le malicieux frontman nous a annoncé une ballade, « Because we’re all farts », que l’on pourrait traduire par « vieux schnocks », avec « Come with me to the other side », la douceur a duré environ 15 secondes avant de se muer en un titre avec un rythme encore plus frénétique que les chansons précédentes, sympa pour un slow qui se mue en circle pit ! On ne s’est pas faits prier pour entonner les classiques « We are pirates » ou « Gunman », la setlist distillant des titres d’époques assez variées, et après environ une heure et demie d’un show rondement mené Orden Ogan nous a salués sans faux départ – ni fausse note. Une bien belle soirée avec un groupe chaleureux et généreux.
Setlist : 1) Orden Ogan 2) F.E.V.E.R. 3) In the Dawn of the AI 4) Sorrow is your Tale 5) We are Pirates 6) Come with me to the other side 7) Forlorn and forsaken 8) Inferno 9) Heart of the Android 10) The Pursuit of Vikings (reprise d’Amon Amarth) 11) The Lord of the Flies 12) To new shores of Sadness 13) Fields of Sorrow 14) Gunman 15) Let the fire rain 16) The things we believe in
Critique : Elise Diederich
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