Live Report
ROYAL REPUBLIC - KO KO MO - L'Olympia - Paris - 28/1/2023
M'attendant à trouver une file interminable devant l'Olympia pour le concert complet de Royal Republic et Ko Ko Mo je suis arrivée particulièrement tôt, vers 18h40... et j'ai franchi les contrôles en 30 secondes. C'est donc parti pour un peu plus d'une heure d'attente dans la fosse avant que ne débute le concert de Ko Ko Mo, à 20h. Un quart d'heure avant le début du show la salle est déjà remplie et bruyante, me voilà cernée, notamment par des gens très grands, je ne vois déjà plus la batterie.
Le duo nantais avait été un de mes coups de cœur du Motocultor Open Air Festival donc je m'attends à une sacrée dose d'énergie et de rock psychédélique et bluesy.
Et en effet dès le début du set il ne fait aucun doute que Warren Mutton au chant et à la guitare et Kevin Grosmolard à la batterie et aux choeurs sont en forme et prêts à faire décoller le public ! Il faut dire que la synergie entre ces deux-là est remarquable, ils interagissent aussi bien entre eux qu'avec le public, en se rapprochant de l'avant de la scène, relançant la foule, ils ne restent pas une minute en place. J'ai rarement vu un guitariste faire autant de tours de scène en courant, sautant sur un pied, sprintant autour de la batterie... Et le batteur n'est pas en reste en se levant, allant se placer devant sa batterie pour jouer, déplaçant ses caisses juste devant le public. La voix du chanteur, aiguë et tantôt survoltée tantôt langoureuse fait des merveilles sur des titres rapides et groovy, évoquant Led Zeppelin, Jefferson Airplane, ou plus proche de nous The White Stripes, ou même M dans certaines envolées chantées. Ko Ko Mo a interprété une reprise de "Personal Jesus" de Depeche Mode en version fuzz et déjantée, totalement réinterprétée. Le point positif des reprises, c'est que ça ambiance les gens. Le point négatif, c'est que les gens chantent, fort, faux, pas en rythme, crient bravo et sifflent plus fort que ce qui se passe sur scène. Après un dernier morceau tout aussi énergique et enlevé le duo hautement sympathique et talentueux nous salue, non sans avoir remercié toute leur équipe.
21h10, la salle commence déjà à s'impatienter, on sent bien que le public est chaud et que Royal Republic a un solide fan club. Au programme du rock hyper musclé et délirant, avec options hurlements, solos de rockstars, mimes de bisous baveux envoyés au public. C'est la première fois que je vois le groupe, et ils me font penser à The Hives, dans une veine rock suédois hyper groovy et funky, excentrique, joyeux et dynamique au possible. Au bout de deux ou trois morceaux j'ai migré vers le côté de la salle car le centre était littéralement une nasse mobile et je n'avais pas l'impression que je pourrais profiter d'un concert en mode manifestation (avec notamment des personnes ivres à côté de moi dont une qui m'est tombée dessus, des gens sous produits et d'autres en train de fumer). Un bain de sueur et une flopée de coups dans les côtes plus tard j'observe le show en biais mais plus au calme. Le chanteur met l'ambiance entre les chansons autant que pendant les titres, nous présentant sa "guitare heavy metal", achetée sur le eBay suédois à 400 dollars. Il nous dit "Vous devez vous demander pourquoi je vous montre une guitare heavy metal, alors que nous sommes un quartet pop, eh bien parce que nous aimons semer la confusion chez les gens avec notre musique depuis 14 ans". Et il faut dire que c'est une description à la fois marrante et pertinente de leur style éclectique, à la fois musclé, badass, too much, mélodique, hard rock, variété, slow électrique. En tout cas le groupe fait mouche avec son répertoire et le public est en furie. La voix du chanteur guitariste est puissante et pleine de possibilités, les musiciens (guitariste, bassiste et batteur) sont en place, et ils ont tous un talent de comédiens, ce qui fait qu'ils divertissent totalement la salle. Le fait que tout le monde participe au chant contribue à la convivialité du groupe.
Au bout d'une demi-heure le quatuor s'approche du bord de la scène pour un morceau acoustique mi-country mi-clownesque avec guitare sèche et harmonica, vraisemblablement bien connu par le public, le reprenant en chœur.
Après un petit sondage pour savoir qui avait déjà vu Royal Republic avant et pour qui c'était la première fois (je fais partie de la deuxième catégorie) le chanteur nous a offert un petit moment story telling, nous disant qu'il y a 14 ans ils n'avaient rien en commun les uns avec les autres hormis leur musique, qu'ils avaient signé tout de suite avec un gros label, que ça pouvait sembler cool comme ça mais que ça leur mettait la pression car on leur en demandait beaucoup, que la maison de disques voulait qu'ils soient les nouveaux Motley Crüe, alors qu'ils sont mieux élevés, qu'ils n'ont même pas besoin d'être grands, et qu'ils demandent toujours la permission avant d'embrasser. Il nous explique qu'ils se sont raconté des histoires personnelles pour vraiment faire connaissance les uns avec les autres, ont persévéré car au début le groupe craignait vraiment. Et que moralité, si on fait quelque chose qui est nul, il faut s'accrocher et continue jusqu'à ce que ça soit top car au bout de 14 ans ça peut arriver à ce genre de résultat.
Après encore un titre court en acoustique le groupe est repassé en mode électrique et bien rythmé pour la suite et fin du concert. Le chanteur allait de temps en temps taper sur la batterie, le groupe faisait des petits happenings à diverses occasions, ne lâchant jamais leurs rôle de trublions.
Royal Republic a fait danser et chanter l'Olympia tout le long de son set et l'on peut dire que c'est un groupe qui diffuse de la bonne humeur et dont les membres n'ont pas l'air de trop se prendre au sérieux malgré leur succès, ce qui donne toujours des prestations agréables à voir et écouter.
C'était une soirée particulièrement dansante et énergique, orchestrée par Live Nation que l'on remercie, ainsi que Replica Promotion.
Live Report : Elise Diederich
Le duo nantais avait été un de mes coups de cœur du Motocultor Open Air Festival donc je m'attends à une sacrée dose d'énergie et de rock psychédélique et bluesy.
Et en effet dès le début du set il ne fait aucun doute que Warren Mutton au chant et à la guitare et Kevin Grosmolard à la batterie et aux choeurs sont en forme et prêts à faire décoller le public ! Il faut dire que la synergie entre ces deux-là est remarquable, ils interagissent aussi bien entre eux qu'avec le public, en se rapprochant de l'avant de la scène, relançant la foule, ils ne restent pas une minute en place. J'ai rarement vu un guitariste faire autant de tours de scène en courant, sautant sur un pied, sprintant autour de la batterie... Et le batteur n'est pas en reste en se levant, allant se placer devant sa batterie pour jouer, déplaçant ses caisses juste devant le public. La voix du chanteur, aiguë et tantôt survoltée tantôt langoureuse fait des merveilles sur des titres rapides et groovy, évoquant Led Zeppelin, Jefferson Airplane, ou plus proche de nous The White Stripes, ou même M dans certaines envolées chantées. Ko Ko Mo a interprété une reprise de "Personal Jesus" de Depeche Mode en version fuzz et déjantée, totalement réinterprétée. Le point positif des reprises, c'est que ça ambiance les gens. Le point négatif, c'est que les gens chantent, fort, faux, pas en rythme, crient bravo et sifflent plus fort que ce qui se passe sur scène. Après un dernier morceau tout aussi énergique et enlevé le duo hautement sympathique et talentueux nous salue, non sans avoir remercié toute leur équipe.
21h10, la salle commence déjà à s'impatienter, on sent bien que le public est chaud et que Royal Republic a un solide fan club. Au programme du rock hyper musclé et délirant, avec options hurlements, solos de rockstars, mimes de bisous baveux envoyés au public. C'est la première fois que je vois le groupe, et ils me font penser à The Hives, dans une veine rock suédois hyper groovy et funky, excentrique, joyeux et dynamique au possible. Au bout de deux ou trois morceaux j'ai migré vers le côté de la salle car le centre était littéralement une nasse mobile et je n'avais pas l'impression que je pourrais profiter d'un concert en mode manifestation (avec notamment des personnes ivres à côté de moi dont une qui m'est tombée dessus, des gens sous produits et d'autres en train de fumer). Un bain de sueur et une flopée de coups dans les côtes plus tard j'observe le show en biais mais plus au calme. Le chanteur met l'ambiance entre les chansons autant que pendant les titres, nous présentant sa "guitare heavy metal", achetée sur le eBay suédois à 400 dollars. Il nous dit "Vous devez vous demander pourquoi je vous montre une guitare heavy metal, alors que nous sommes un quartet pop, eh bien parce que nous aimons semer la confusion chez les gens avec notre musique depuis 14 ans". Et il faut dire que c'est une description à la fois marrante et pertinente de leur style éclectique, à la fois musclé, badass, too much, mélodique, hard rock, variété, slow électrique. En tout cas le groupe fait mouche avec son répertoire et le public est en furie. La voix du chanteur guitariste est puissante et pleine de possibilités, les musiciens (guitariste, bassiste et batteur) sont en place, et ils ont tous un talent de comédiens, ce qui fait qu'ils divertissent totalement la salle. Le fait que tout le monde participe au chant contribue à la convivialité du groupe.
Au bout d'une demi-heure le quatuor s'approche du bord de la scène pour un morceau acoustique mi-country mi-clownesque avec guitare sèche et harmonica, vraisemblablement bien connu par le public, le reprenant en chœur.
Après un petit sondage pour savoir qui avait déjà vu Royal Republic avant et pour qui c'était la première fois (je fais partie de la deuxième catégorie) le chanteur nous a offert un petit moment story telling, nous disant qu'il y a 14 ans ils n'avaient rien en commun les uns avec les autres hormis leur musique, qu'ils avaient signé tout de suite avec un gros label, que ça pouvait sembler cool comme ça mais que ça leur mettait la pression car on leur en demandait beaucoup, que la maison de disques voulait qu'ils soient les nouveaux Motley Crüe, alors qu'ils sont mieux élevés, qu'ils n'ont même pas besoin d'être grands, et qu'ils demandent toujours la permission avant d'embrasser. Il nous explique qu'ils se sont raconté des histoires personnelles pour vraiment faire connaissance les uns avec les autres, ont persévéré car au début le groupe craignait vraiment. Et que moralité, si on fait quelque chose qui est nul, il faut s'accrocher et continue jusqu'à ce que ça soit top car au bout de 14 ans ça peut arriver à ce genre de résultat.
Après encore un titre court en acoustique le groupe est repassé en mode électrique et bien rythmé pour la suite et fin du concert. Le chanteur allait de temps en temps taper sur la batterie, le groupe faisait des petits happenings à diverses occasions, ne lâchant jamais leurs rôle de trublions.
Royal Republic a fait danser et chanter l'Olympia tout le long de son set et l'on peut dire que c'est un groupe qui diffuse de la bonne humeur et dont les membres n'ont pas l'air de trop se prendre au sérieux malgré leur succès, ce qui donne toujours des prestations agréables à voir et écouter.
C'était une soirée particulièrement dansante et énergique, orchestrée par Live Nation que l'on remercie, ainsi que Replica Promotion.
Live Report : Elise Diederich
Critique : Pierre Arnaud
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