Chronique

STAHLMANN - QUECKSILBER / AFM Records 2012

Aujourd’hui, c’est STAHLMANN qui va passer sous mon courrou. Vierge de tout jugement, mes oreilles sont apprêtées pour entendre les sonorités les plus improbables.

Les groupes germaniques ont le vent en poupe en ce moment et se montrent très productif en ce début d’année. Le groupe que je m’apprête à flageller nous sert leur second album, Quecksilber où la formule est la même que par le passé avec un son qui va encore plus loin dans le mimétisme de metal indus.

Fondé en 2008 à Göttingen, STAHLMANN propose depuis ces débuts une musique peu diversifiée et très proche de RAMMSTEIN et OOMPH. Pourtant, leur parcours est jalonnée de bonnes interprétations scéniques en témoigne, leur première partie avec IN EXTREMO ou encore DORO. Vous comprendrez bien que se trémousser sur scène ne fait pas tout, surtout quand on présente une nouvelle galette.

Premier titre, premier exemple frappant du copié-collé utilisé par STAHLMANN sur Engel Der Dunkelheit. En 20 secondes, la comparaison avec RAMMSTEIN (Engel) est faite. Aujourd’hui, s’il est facile de faire du plagiat, faut quand même pas abuser. Les morceaux suivants ne valent pas mieux, malheureusement pour l’auditeur. Utilisant un mélange de guitares lourdes sur un style martial, les ambiances sont trop linéaires. Les sons électroniques seront peut être le seul apport de cet album, capables de sauver les meubles (du moins ce qu’il en reste). S’il est bien un point où on ne peut crier à la pure imitation, c’est bien celui-ci, RAMMSTEIN est moins axé sur les sons électroniques contrairement à son confrère, STAHLMANN.

A travers les 10 pistes, certaines seront parfaitement semblables dans leur constructions, d’autres feront preuve d’originalité mais ces instants sont trop éphémères pour rester en mémoire. Plus ça va, plus leur cas s’aggrave… A titre d’exemple, leur cover qui tape dans le mile avec l’extravagance de son cliché d’un gris métalisé presque éblouissant. Il est bien certain que là n’est pas le problème, dans le metal, on aime et on se délecte toutes de ces covers plutôt kitch mais encore une fois, y’a des limites à pas dépasser. Je suis peut-être frigide pour ne pas craquer sur ce vocaliste BG (langage djeuns oblige parce que je le vaux bien) mais, là, non.

Je crains finalement que les amateurs de metal s’emmerdent royalement avec un album pareil.

CONCLUSION
Ce Quecksilber est un peu comme un mauvais coup, passé en vitesse grand V et qui ne laissera aucun souvenir si ce n’est le sentiment d’avoir perdu son temps.
 
Critique : Alisia
Note : 2/10
Site du groupe : Page My Space
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