Chronique

GOD DAMN - BACK TO GRINDSTONE / UFO 2013

Retour en France avec un groupe qui ne manque pas de testostérone ! Partons à la découverte de God Damn qui propose un Stoner racé, empreint de son groovy et d’une certaine inspiration grunge.

Si on ne vous avez pas dit qu’il s’agissait d’un groupe français, vous auriez très bien pu croire à un projet parallèle de Phil Anselmo, l’illustre frontman de feu-Pantera. Car peu importe où vous démarrez votre écoute, vous reconnaîtrez cette voix ultra-masculine et une maîtrise exceptionnelle. Là où le stoner courant se veut avoir un chanteur avec une voix de mec bourré (stone quoi), ici le thème se veut plus garage, plus macho.

Côté musical, le groupe commence par une mise en bouche très monotone avec "Hangman’s rope" qui répète bien trop de fois un riff court ce qui tendrait à le rendre irritant si la phase de solo-alcoolique de stoner n’était pas aussi bien foutu.

Ce morceau présente aussi un instrument peu commun dans le stoner qui est l’orgue. Car si le groupe s’inspire des groupes du début des années 90, il s’inspire tout autant de légendes du rock comme Deep Purple qui ont donné à cet instrument de religion une dimension particulièrement Rock’n Roll. Pour cette spécifité, God Damn vaut le détour !

Mais pour revenir à la composition, le groupe va compenser le "pseudo-bide" du premier morceau par quelque chose de plus structuré, voir même mélodique sur certains aspects… enfin mélodique stoner, on est des tapettes du heavy non plus !(pardon SBM!) "The lambest" et "I could be Jay" sortent d’ailleurs de beaux éléments.

Ce dernier titre est un des seuls avec "Never look your fate down" et "No way to overtake" où le groupe ne sur-abuse pas du rythme mid-tempo qui est traîné tout le long de l’album. Alors, même si les compositions sont variés, c’est ultra-groovy, donnent envie de Whisky et de sexe sauvage, cela manque cruellement de variation rythmique. S’il n’y avait pas l’interlude, on serait bercé d’un bout à l’autre de l’album sans sentir de changement. Sans problème d’ailleurs, car les morceaux pris individuellement sont très bons, la production est bonne, excellente même pour retranscrire ce registre, mais il manque de grand écart de rythme qui font le succès de groupe comme High on fire, ou à plus large public Godsmack.

Ceci dit, pour les grands amateurs de stoner dépravé "Legends come down from us" pourrait justifier à lui seul de l’acquisition de cet album dans votre bibliothèque… tandis que "Replacing older time" vous vaudrez votre plus belle débauche alcolo-musicale.

Des arguments, nos français en ont des tas. On veut même croire que ce vocaliste cache un monstre de scène, une bête capable de lever les foules et de nous chauffer pour n’importe quelle tête d’affiche. La composition doit être levé d’un grand cran pour offrir un panel plus étoffé, mais ce "Back to grindstone" est déjà une belle pièce !
 
Critique : Weska
Note : 7.5/10
Site du groupe : page facebook du groupe
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