Chronique

JONATHAN DAVIS - BLACK LABYRINTH / Sumerian Records 2018

Tiens voilà un album solo du chanteur de Korn, une nouvelle qui au début m'a plutôt surpris mais qui avec le temps m'a intrigué et attiré. Oui comment cette voix si caractéristique peut évoluer sans ses camarades, n'est-ce pas là une bonne question !!??

Dès le début avec « Underneath My Skin » on est en terrain connu. Oui Mr Davis n'a pas cherché à surprendre plus que ça pour son entrée avec un esprit plus rock que Korn. Attendons la suite pour réellement juger cet opus. « Final days » et son ambiance tribale annonce quelque chose de différent. Un titre très ambiancé sur lequel la voix si particulière de Jonathan prend toute son ampleur ! Une bonne surprise, comme je l'attendais.
On accélère le mouvement avec un « Everyone » très Korn dans son style, mais à nouveau plus rock que Métal. Un terrain de chasse connu mais bien ficelé. Simple direct et efficace. Puis « Happiness » arrive avec un mid tempo plus joyeux, chose assez inhabituelle avec notre homme.
« Your god » se la joue plus aérienne et varie les propos de cet opus en solitaire. Une bonne idée que voilà avec un refrain entêtant. La plus rock « Walk on by » déboule et change à nouveau la donne.
Et on retrouve de l’ambiancé cette fois ci mélancolique avec « The secret » qui fait son effet grâce à nouveau à l'interprétation viscérale de Jonathan Davis. « Basic needs » ne va pas créer de pogo avec cette ballade sombre et prenante. Un duo de titres plus sombre.
« Medicate » est à nouveau dans une ambiance étrange, lancinante et apaisée comme après un antidouleur très efficace. « Please tell me » ne semble pas vouloir changer quoi que ce soit et enfonce encore plus cet opus dans un moment sombre mélancolique et trop posé qui même si c'est bien fait, donne cette désagréable impression de temps qui passe trop lentement.
Retour au tribal avec un « What you believe » très (trop) électro qui semble sortir de nulle part ! Une bizarrerie qui pourtant fonctionne (comme quoi!). Et « Gender » reprend les travers du ambiant aérien avec une pointe d'orient, qui ne me touche pas.
On termine par « What it is » premier extrait de l'album qui est à mon sens très réussi. Un super titre certes classique mais qui fait son effet, et c'est là le plus important.

Conclusion : Pas facile de noter cet opus, qui se veut bien évidement personnel et qui donc laisse quelque peu certains auditeurs en dehors. Un exercice pas totalement réussi ni raté qui conviendra aux fans invétérés du tortueux Jonathan !
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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