Chronique

GLORYHAMMER - LEGENDS FROM BEYOND THE GALACTIC TERRORVORTEX / Napalm Records 2019

GLORYHAMMER, lentement mais sûrement s’est fait un petit nom dans la sphère du power metal.
Le projet de Christopher Bowes (ALESTORM) marche tellement bien qu’il ne s’occupe plus que de la composition et est remplacé sur scène. Et donc, me dis-je, histoire de bien commencer l’été, ce « Legends : From Beyond the Galactic Terrorvortex » va me combler. Et… bah voila :

Certes l’intro envoie du lourd, très symphonique, on pose l’ambiance. « The Siege Of Dunkeld (In Hoots We Trust)» nous plonge directement dans ce power metal typique du combo, entrainant, puissant, le groupe garde sa recette. On a d’autres morceaux qui comme celui-ci sortiront un peu du lot comme « Gloryhammer» ou « Hootsforce » mais ça s’arrête là.
En fait le problème de l’album c’est sa redondance. La batterie, sur une majorité de l’album tape toujours pareil, (je ne blâme pas le mystérieux commandant des sous-marins de Cowdenbeath, Ralathor mais plutôt le compositeur), les riffs sont trop souvent simplistes (à l’exception des titres cités plus haut). Thomas Winkler (ou comme on le nomme « Le prince couronné de Fife »), grand chanteur au demeurant assure tout au long de l’album, sa prestation n’est pas en cause. Ce sont les lignes de chant que je trouve trop peu accrocheuses.
Donc oui j’écoute mais avec une distraction qui frôle l’insolence.

Et puis après il y a le deuxième effet Kiss Cool… Ecouter l’album en lisant les paroles et en suivant l’histoire. Et là, on écoute l’album comme une bande son, avec des images en tête.
Et l’humour décalé de Christopher arrive à nous pondre des titres comme « Legendary Enchanted Jetpack ». Car oui GLORYHAMMER c’est plus du second degré mais du 8ème. Et cette honnêteté paye parce que finalement je le vois comme une parodie des grands groupes de power metal typé heroic fantasy comme Rhapsody of Fire.
Ainsi le déluge de « Destiny », « infinity » « glory » hyper cliché passe bien.
L’histoire est loufoque tout en ayant un fond épique, et suivre l’histoire de Angus Mc Fife XIII (qui arrive ici dans une réalité alternative) est toujours plaisant.

Réécouté dans le contexte de l’histoire, des chansons comme « The Land Of Unicorns » ou « Power of The laser Dragon Fire » passent mieux, l’écoute se fait tranquillement jusqu’au grand final épique (musical et au sein de l’histoire) « The Fire of Ancient Cosmic Destiny » qui sera divisé en cinq sous chapitres avec en plus un twist scénaristique bien amené.

Au final, après presque une heure, c’est un bon moment que GLORYHAMMER nous fait passer. Il faut certes aborder l’album un peu différemment, se familiariser avec les titres en suivant l’aventure de notre porteur de marteau. Le groupe se casse le cul ç écrire une histoire barrée mais sympa donc il faut que ça serve. On est loin de Patrick Rothfuss mais je me suis bien amusé malgré tout.
 
Critique : SBM
Note : 7/10
Site du groupe : Site Officiel
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