Chronique

ALMAH – ALMAH / JFK MUSIC 2006

Avant d’en dire plus je tenais à remercier 3 personnes:  1 Gus Monsanto de m’avoir parler de cet album, 2 Kiko Loureiro de m’avoir dit où le trouver et 3 bien sur Edu de l’avoir réalisé.
Voilà une bonne chose de faite. Donc cet album est le premier album solo du chanteur d’Angra, qui ayant eu assez de temps libre entre Temple of Shadows et Aurora Consurgens, a décidé de se faire plaisir avec des potes. Et c’est comme ça que l’on retrouve un line up plutôt séduisant avec Emppu Vuorinen (Nightwish) à la guitare, Lauri Porra (Stratovarius) à la basse et Casey Grillo (Kamelot) à la batterie. Bon et la musique dans tout ça ? Un peu de patience ça arrive.
 
Et on attaque dans le vif du sujet avec « King » son riff trash, sa voix lourde et l’ambiance générale vous prend de court. Un début détonnant et étonnant. Le refrain est super mélodique et envolé sur lequel Edu fait des merveilles. On pourra pas dire que c’est du copié collé Angra, car là aucun rapport. Emppu se régale nous démontant sa puissance, peu mise en évidence dans Nightwish.  Une entrée en matière tonitruante qui envoi des pieds et fait bander ! On suit dans un esprit plus docile avec « Take back your spell » qui lorgne vers un speed mélodique de haute volée. Certes ce titre se rapproche d’Angra (chose normale) mais on sent bien la patte créatrice d’Edu qui est un très bon compositeur. Casey se défoule comme un damné et Edu nous charme avec sa voix moin technique mais plus hargneuse et communicative.
1ere ballade avec « Forgotten land » qui débute au piano avec la voix puis nous plonge dans une musique super belle, intense et douce. Dans ce genre là, la voix distinguée d’Edu est bien mise en valeur et rend cette chanson vraiment sublime. Il étonnant de constater comme cette Dream Team sonne vraiment comme un groupe ce qui donne un plus indéniable à cet album.
« Scary zone » reprend dans un style métal avec des percus Brésiliennes. Plus aérienne elle nous fait voyager au grès des ambiances tantôt métal, tantôt tribales. A noter un super solo de Fabio Laguna au synthé, Lauri Porra à la basse et Edu Ardanuy à la guitare. Un titre rafraîchissant.
Alors là on reprend le bon vieux heavy métal avec « Children of lies » même si son intro peu faire penser à du Kamelot le reste lui est bien plus lourd. Gros riff heavy puis c’est parti, Edu force sa voix ce qui rend que plus puissant ce titre, et là l’extase : le refrain, simple avec des chœurs un peu à la Hammerfall mais en bien moins pompeux bref voici un titre terrible !
« Break all the welds » se veut plus simple un peu comme les titres que l’on a pu trouver dans l’album solo d’Adrian Barilari (Rata Blanca) sur lequel Emppu officie déjà. Sympa et efficace.
Le mid tempo « Golden Empire » passe très bien super mélodique avec un magnifique refrain, fait plaisir à entendre, on se laisse bercer par ces mélodies et cette superbe voix qui mérite que des compliments. Un grand moment de l’album.
2eme ballade avec « Primitive chaos » en acoustique elle me donne envie de pleurer tellement l’intensité est forte avec juste cette voix et cette guitare. La suite plus électrique est bien bonne aussi. Encore une fois Edu réalise un super travail de compositeur et d’interprète vraiment grandiose. A la suite un titre très folk rock « Breathe » nous berce encore dans de subtile mélodie qui montre un autre visage moins métal mais très agréable.
Intro en acoustique avec une bonne basse en avant pour « Box of illusion » qui fait de suite penser à Angra. Un titre sympathique et entraînant avec son refrain rythmé. C’est drôle cette volonté d’avoir mis les titres les plus mélodiques à la fin les uns dernières les autres.    
Guitare brésilienne pour « Almah » encore en acoustique, qui nous nous ferait croire être sur les plages ensoleillées de Rio où Sao Paulo. Un voyage de plus agréable avec un Lauri qui se gave avec une basse Fretless donnant plus de couleurs à ce titre chaud. Un final tout de jaune, de vert et de bleu vêtu Brazil, Brazil ! 
 
Conclusion : voilà un très bon album solo pour l’ami Edu. Un premier essais facilement transformé : personnel, professionnel et plaisant, un album à découvrir pour redécouvrir un artiste avec un grand A.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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