Chronique

ANGRA – AURORA CONSURGENS / SPV 2006

Quinze ans déjà ! Et oui, nos brésiliens ne devaient pas s’attendre à avoir une telle carrière lors de la réalisation de leur première démo ‘Reaching Horizons’ en 1992. On peut dire que Limb Music a eu du flaire. Quinze ans après, Angra nous présente donc son 6ème album studio (hors EP et singles) intitulé Aurora Consurgens. Cet album n’est pas un concept album comme le précédent Temple of Shadows, mais traite plus particulièrement de thèmes comme les tendances suicidaires, la schizophrénie, les dépressions nerveuses et bien d’autres problèmes actuels et relatifs à notre mode de vie. Un changement au niveau de la team d’enregistrement a aussi été effectué : Dennis Ward est toujours là pour la prod et le mix mais attention, le mastering s’est fait par Mika Jussila (Heavenly, Stratovarius, Nightwish) aux studios Finnvox ! Que donne cette rondelle anniversaire ? On va le savoir desuite.
 
On attaque par le single promo diffusé via Internet « The course of nature ». L’intro se fait très instrumentale et folklorique, typiquement brésilienne. Les guitares arrivent peu de temps après, se fondant parfaitement avec cette ambiance locale. Un mid tempo est mis en place et Edu a une voix plus puissante et encore plus sûre que celle qu’il avait sur ses deux premiers albums avec Angra. Petit break et on part dans un superbe solo guitare, accompagné par une batterie de fou ; avant de reprendre sur un tempo ‘normal’ pour la chanson.
Le second titre est comment dire ; bien bon. Ce « The voice of commanding you » porte bien son nom car dès le début il nous scotche et nous force à l’écouter attentivement. Le Angra direct que l’on aime est bien là, le son est énorme, et musicalement c’est la tuerie. Que de mélodies et de puissance sur cette chanson. Et le refrain : énorme. C’est une des bombes de l’album.
Pour « Ego painted grey », l’arrivée se fait plus posée et plus sombre, et rappelle un peu les chansons de « Temple of shadows » de part ses mélodies. L’intro fait peur, il y a de quoi déprimé avec cette sombre mélodie et la voix mélancolique d’Edu. 
« Breaking ties » est déjà plus joyeuse que la précédente avec un très beau passage piano. Le morceau se voit plus dans une veine de musique pop envoûtant sur un mid tempo mélodique, appuyé par une batterie raisonnante. On ne parlera pas de la performance de Kiko & Rafael sur les solos guitares qui nous font baver comme d’habitude.
Présentation plus direct et puissante pour « Salvation : suicide ». Ca speed et ça envoi dur. Tous les musiciens sont des tueurs, on ne sait plus où donner de l’oreille tellement on hallucine sur leur jeu. Autant préciser que ce morceau est une nouvelle bombe qui va faire mal sur scène, c’est certain.
Une nouvelle vision des choses avec « Window to nowhere » ? Et bien on peu dire ça. Niveau batterie, on pleure car Aquiles est un monstre. Felipe à sa basse aussi, et pour Kiko & Rafael faut-il bien le préciser. Vous avez compris sur ce morceau à l’intro très technique et au morceau puissant, les musiciens se font bien plaisir, et nous au passage on se régale mais on crise car le niveau de leur jeu est incroyable.
Beau dilemme avec ce titre « So near so far » qui se présente de façon orientale. Les charmeurs de l’Egypte ancienne et leurs serpents, appuyés par l’atmosphère pesante et guerrière. L’intensité monte peu à peu au fil du temps ce qui est très accrocheur il faut le dire. Ce mid tempo passe très bien et nous porte à travers les âges qui semblent loin pour nous mais qui à l’échelle de monde ne sont rien.
« Passing by » se présente à la guitare de manière calme et sereine. D’ailleurs l’intro fait penser à la chanson « Heroes of the sand ». Pour le reste, c’est un titre assez calme mais qui à un refrain bien fait, où Edu nous régale.
Intro à la batterie et à la basse pour « Scream your heart out ». Ca envoie dur et Aquiles nous fait halluciner. Un morceau complexe techniquement mais que l’on peut écouter avec grande aisance même si l’on est pas musicien. Bien joué !
Le dernier titre se met en place et il se nomme « Abandonned fate ». Forcément pour conclure un album quoi de mieux que de faire une ballade à l’air joyeux, ce qui change du reste vu les thèmes choisis pour les chansons.
 
Conclusion : Angra reste Angra, et cet album est encore une fois un bon album qui ne déroge pas au reste de la discographie du groupe. La production est bonne, les musiciens excellents. Quinze ans après nos brésiliens restent dans la course. En espérant les voir bientôt en tournée pour cet anniversaire.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : site officiel d' Angra
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