Chronique

JACOBS DREAM - DOMINION OF DARKNESS / Autoproduction 2008

Jacobs Dream (ndlr : JD) est un groupe venant tout droit du pays de l’oncle Sam. Hein c’est quoi ? Les Etats-Unis pour les inclutes. Les groupes de metal là bas se développent de plus en plus, et on pourra noter quelques gros groupes de speed / power metal que l’on connaît bien et qui sont ‘ricains ; à savoir Kamelot et Symphony X. Et oui, nos cinq compères de JD évoluent dans ce style, mais il y a une petite différence qui va rentrer en compte. Ce que c’est ? Et bien, lisez la suite.

Pas de chance pour vous, il n’y a pas d’intro, le groupe attaque directement avec « Demon World » et une grosse bouffée de riffs. Un côté mélodique est engendré, mais de l’autre côté il y a un rythme plus brutal d’engagé. Au moment du refrain, les chœurs sont placés et c’est là que l’on sent l’autoprod (le mix étant léger) mais passons et continuons dans ce power metal qu’un certain groupe comme Persuader ne renierait pas.
La mise en bouche terminée, place à « Can’t break » qui arrive façonnée très heavy mélodique. Lors de l’arrivée du chant, c’est un duo chant / batterie qui est placé avec de repartir sur un air guerrier bien preneur. Cette fois-ci l’intro se fera bien plus douce et délicate. En effet « Curse of Anthikythera » débute à la guitare acoustique avec pour seul accompagnement le chant. Pas de surprise avec la suite qui s’emporte vers un mid tempo puissant. Mais au niveau des riffs, cela paraît un poil décaler. C’est un peu bizarre.

L’instrumentale de l’album « Hands of doom » est en place et œuvre dans un domaine mélodique et très scandinave niveau influences. Les changements de tempo et de style : power / folk sont très appréciables. « Don’t talk » poursuit la route de JD dans un nouveau registre imanquable pour tout groupe qui évolue dans ce milieu : la ballade. Pas forcément nécessaire, mais si traditionnelle et sacrée. Aaaah… Ne soyons pas trop brusque pour la suite. Intro délicate pour « Dark alliance » avant de revenir dans le répertoire plus conventionnel et puissant qu’est le power metal. Un titre basique. « Embraced by sorrow » attaque façon prog metal avec des breaks batterie, et un tempo lent mais plus technique. L’influence de Symphony X est bien présente.

Pour « Dissolution of purity », le lancement se fait calmement, et se voit suivre d’une montée pour se diriger sur un power mid tempo plus orienté hard rock des années 90. Retour à la puissance et à au bourrinage avec « Violent kingdom » qui pulse pas mal, appuyé par une voix bien agressive, et des riffs plombés. D’ailleurs « Awaken the man » se dirige tout droit dans la même lignée avec au début un cri façon Alexi Lahio (Children Of Bodom) avant de revenir dans le registre plus conventionnel de JD. « End of days » débute avec douceur pour se stabiliser dans un nouveau mid tempo alternant passages acoustiques et passages plus heavy.
Pour finir cette rondelle, c’est « Mercy killing » qui sera requise. Et quel final ! Le retour au heavy rock headbangant à souhait. Du bonheur ce dernier titre.

Conclusion : Un album bien ficelé pour une autoprod. Certe le son reste ‘pauvre’ et la batterie sonne creuse, les chœurs ont un rendu étrange, mais dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant. En plus le cd est pressé, et il y a un super livret avec paroles, images etc. Un bon produit et un groupe à découvrir.
 
Critique : Lionel
Note : 7/10
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