Chronique

HONEYMOON SUITE - CLIFTON HILL / Frontiers Records 2008

Pour ceux qui découvrent le groupe, sachez que HMS est né en 1982 dans la ville de Clifton Hill, au Canada. Depuis, leur premier album s’est vendu à 400 000 ex rien qu’au Canada. Avec leurs 25 années de carrière, le combo a tourné avec des groupes comme Status Quo, Aerosmith, Journey, ZZ Top, Night Ranger ou encore Bryan Adams pour ne citer qu’eux.
La discographie ? Pas large en fait ; 5 albums, 2 live et un dvd. Bien évidemment pour fêter leur 25 ans de carrière, le groupe nous propose un nouvel album avec le line-up d’origine, et portant le nom de la ville qui les a vu naître.

Comme convenu, le style de musique proposé par le label du groupe est du rock mélodique. On pourrait craindre le pire mais force est de constater que la formation canadienne nous plonge dans ses origines à plein régime avec un bon rock dynamique et pas barbant pour un sous, rappelant pleinement la veine musicale et ce son si particulier aux années 80.

La voix de Johnnie Dee vous prendra tout au long de l’album en vous procurant de bonnes sensations, quelques frissons, et vous fera chanter aisément parfois même amenant la pluie (j’ai du en abuser car il pleut depuis quelques jours chez moi).
Niveau guitare, que dire de la vélocité de Derry qui nous pond des solos et des passages accrocheurs, avec des riffs simples mais diablement efficaces. Prenez l’intro de « Riffola » par exemple, vous serez certainement conquis.
D’ailleurs, il ne faudra pas oublier la mise en avant de Ray et son clavier sur une chanson comme « Ordinary » par exemple, qui est une magnifique ballade mélodieuse à souhaits (logique vous me direz).

A côté de ces douceurs il y a des bombes comme « The house » ou encore « Down 2 Bizness » qui vous feront bouger votre popotin et votre tête aisément. Ca pulse bien et qui s’en plaindra ? Pas moi, bien au contraire.

Je parle, je parle, mais j’oublie le travail de Dave à la batterie, qui en plus d’avoir un super son, nous offre une belle performance, s’amusant sur le charley, et baladant de fûts en fûts avec un break par-ci, par-là.
Bien évidemment, le poste de l’ombre : la basse. Il est normal que l’on n’y fasse pas trop attention, mais en réalité la ligne de basse est bien importante et ici donne une dimension plus ronde et appuie l’aspect un peu lourd de certains titres comme « Sunday morning » par exemple.

Pour vous faire une ch’tite synthèse de cette galette, le groupe offre ici un sacré plat de résistance, qui se digèrera facilement et agréablement, seul ou en famille. Un peu de bonheur dans ce monde ne fait pas de mal. Seul bémol, les voice over trop bourrins qui coupent carrément la musique et l’ambiance. Un point noir que le label devrait revoir… Mais le groupe n’y est pour rien.
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
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