Chronique

REFLECTION - WHEN SHADOWS FALL / The end records 2008

Reflection, groupe qui roule sa bosse depuis 16 ans déjà, nous livre son troisième album studio après «the fire still burn» (1999, ré-édité en 2001) et «Odyssey» (2003). Le groupe évolue dans un genre epic/doom metal, donc tout amateur de speed peut passer son chemin :
En effet la totalité des morceaux qui composent cet album sont des rythmes très lents et cassés et il ne faut pas avoir peur de la lourdeur rythmique.

Petite intro à la guitare acoustique de style hispanique pour «entering the sea» avec des échos de voix réussi : puis arrive rapidement la voix de Leo Stivala (qui manque un peu d'effet d’ailleurs) sur des riffs tranchants de guitare avec une harmonie un plus orientale dans les chœurs qui confère une atmosphère assez spéciale .Un bon début. On continue avec toujours ces gros accords de guitare un peu plus rythmé dans l'intro de «ghost ship», puis à nouveau lourd dans les couplets : l'ambiance de l'album est maintenant bien installé.

La chanson titre de l'album « when shadows fall » voit les doigts du guitariste ce délier un peu pour la rythmique , et faire des petites descentes rapides pour atténuer , voir varier la lourdeur du rythme . Le riff principal est plutôt sympa tandis que le chant est un peu limite et manque de coffre pour le refrain. Le solo est très bien exécuté, comme pour les morceaux précédents. Petit interlude au piano avec «whisper of the lost» sur fond de ...chuchotement bien sur , des nappes de claviers aux accord diminué pour donner un sentiment d'inquiétude , puis on repars sur la rythmique lourde avec «lost» ( incroyable logique n'est ce pas ): morceau pas extraordinaire et plus tôt dur à écouter avec ce mélange de voix un peu pénible à écouter . «Desert land» fait revenir ce petit accent oriental, le chanteur est un peu poussif dans les aigues (pour le peu qu'il y a) : le refrain est plutôt joli mais manque de relief.

La lourdeur ne s'arrange pas avec «soul of salvation» qui commence à marquer un manque de variété évidente , toujours le même type de chant plaintif , entre incantation et prière chantés : petit plus pour ce morceau avec des backing vocals qui se démarque sur la fin du refrain ( calqué sur le riff principale ) et la guitare toujours aussi bien placé dans les soli. «Eyes of the night» risque de vous faire pioncer encore plus, malgré ses jolies lignes vocales qui manquent de profondeur, le timbre du chanteur ne changeant pas des masses n'y aide pas. Le break est intéressant avec enfin un clavier plus présent et un son un peu différent et un solo guitare sympas.
Ça bouge un peu avec «Serpent's Eye» qui fait penser à du sous Symphony X dans son intro, le rythme s'accélère d'un chouilla et qui propose un break intéressant (au vu de ce que l'on trouve dans l’album). «King dom of fier» rappel un peu le même schéma que «Meistres of seau» dans son intro, puis reste très lourd dans le couplet (et oui vu qu'on a pris un coup de speed dans le morceau précédent...) : heureusement le solo de guitare sauve en partie le morceau, encore une fois.
Bonne surprise avec le dernier morceau qui n'est autre que la reprise de «Mistress of sea» en orchestrale : même si on se doute que les instruments d'orchestre sont programmés et non réel, cela fait son effet avec des chœurs féminins rajoutés pour l’occasion. Ceci permet de finir l'album sur une ambiance particulière, sous un aspect différent qui fait vraiment ressortir la musique du groupe.

Et c'est là qu'on se dit dommage, car même si la lourdeur apparente peu ne pas plaire, le défaut principale de l'album reste le manque de variété instrumentale et mélodique (au niveau du chant) .Une ambiance plutôt bien installé mais qui patauge à cause du manque de subtilité : une plus grosse production serait également bienvenue.
 
Critique :
Note : 6.5/10
Site du groupe : Site officiel de Reflection
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