Interview

DREAMCATCHER (2012) - Chris Garrel (chant)

Non non rien à voir avec le bouquin de Stephen King, ici c’est du métal. Alors que DREAMCATCHER sort son premier album « Emerging from Shadow », le leader et chanteur Chris a bien voulu nous livrer les secrets du groupes. Après plus d’une bonne demi-heure passée au téléphone, voilà ce qu’il s’est dit…

SBM : Salut Chris !


Chris : Salut Nico !

Tu es ici pour présenter votre premier album « Emerging from shadow » qui fait suite au EP sortie en 2006. Alors comment te sens-tu par rapport à cet évènement ?

Ben je me sens content, enfin… heureux… Heureux du travail effectué, ça a pris plus de temps que ce que j’imaginais, et puis plutôt content du retour au niveau des gens qui ont achetés l’album ou des premières chroniques ou radios.

Je reviendrai sur le temps passé mais en quelques mots, peux-tu nous dire comment tu as créé le groupe ?

Le groupe a été créé en 2001 à la base, je travaillais avec un guitariste et on a commencé à écrire des chansons et finalement ça nous a prit beaucoup plus de temps que ce qu’on imaginait vu que, comme tu l’imagines, un bonne partie des musiciens français sont amateurs, on a des boulots à côté, la vie de famille, tout ça. Toujours est-il qu’on a quand même sorti un ou deux morceaux qui ont finis sur une démo qui est sortie en 2006. A ce moment là c’était moi au chant et qui composais pas mal de choses, et ce guitariste. Ensuite on a fait appel à plusieurs personnes pour enregistrer le reste, la basse, la batterie et la guitare solo. Ensuite ben, on a cherché des musiciens pour en faire un véritable groupe. Donc on les a trouvé, on a commencé à faire quelques concerts, ce qui nous amène à 2006, 2007 avec le projet de faire ce fameux album qui tu as entre les mains. Puis en 2007, mes petits camarades, le guitariste fondateur du groupe en premier m’ont dit « Euh… finalement on n’a pas envie de continuer l’aventure avec toi, on a d’autres choses à faire, ça demande trop de temps, donc on quitte le groupe ». (Rires)
Donc je me suis retrouvé mi-2007 avec mes compos, un projet d’album et plus de groupe… voilà (rires). Et comme je suis un garçon obstiné et très résolu dans la vie, je me suis pas laissé démonter, ça m’a pris un peu de temps pour retrouver des musiciens et monter un groupe et ça s’est stabilisé autour de 2008 avec cette volonté de prendre ces morceaux là, de les arranger, toujours dans cette optique d’album en faisant, quand on en avait l’opportunité, quelques dates.
Donc voilà dans ces cas là t’as un peu ton monde qui s’écroule, et là tu te dis « Qu’est ce que je fais ? J’arrête ? Je continue ? J’ai déjà mis trop d’énergie dedans, c’est mon bébé pour que j’abandonne, donc hors de question ! ». et j’ai réattaqué…

T’as raison faut pas se laisser faire !! (Rires)
Et en temps que principal compositeur, comment ça se passe avec le groupe ? Tu propose tes compos ou as-tu simplement le fil conducteur et vous brodez autour ?


Les compos de l’album, enfin les bases, étaient déjà écrites quand j’ai rencontré les personnes qui sont aujourd’hui avec moi, donc le squelette était là et ensuite ils ont amené leur pates, leurs influences, puis on a arrangé ça. Là on est déjà en train de composer pour le second album et c’est un peu différent… Même si je suis, entre guillemets, le dépositaire du style DREAMCATCHER, et que c’est toujours moi qui amène les idées principales, là j’amène un riff, une rythmique, et avec ça on compose en commun.

Et pour parler un peu plus de l’album, on peut dire que les compos sont chargées de puissance, avec un énorme mixage et on sent une grosse influence du métal des années 80 comme Maiden avec la vélocité et la rage du mouvement trash ou power métal. Alors quelles sont tes principales influences pour DREAMCATCHER ?

Mes influences pour le groupe, étaient dans l’équipe que j’avais constituée autour de moi, qui venaient et qui était en adéquation avec ça… Moi ben j’ai 48 ans, donc t’as du peut être lire la bio de DREAMCATCHER, mais j’ai traversé les 30 dernières années en temps que fan ou dans des groupes. J’ai commencé à écouter du métal comme tout le monde avec entre autres Trust, et un jour j’ai découvert Iron Maiden et là ça a été la révélation et depuis je ne l’ai pas quitté… Et quand je dis que je suis un grand fan d’Iron Maiden, je pense que tous les gens qui me connaissent de près ou de loin le savent, je suis atteint de « collectionite aigüe ». J’ai tout ce qui touche de près ou de loin à Iron Maiden, je les ai vu au moins une douzaine de fois en concert en 3 ans, tu vois…
Sinon LE groupe des années 90 qui m’a vraiment flashé c’est Iced Earth parce que justement ils mélangent ce côté heavy métal avec le trash et ce côté power. Sinon des groupes comme Megadeth, Annihilator aussi, également Angra, puis j’aime aussi des groupes de hardcore comme Pro-Pain, j’aime aussi beaucoup Disturbed…
Dans les gens qui sont avec moi j’ai beaucoup de fans de heavy, et tout tourne autour de Maiden d’une manière générale. J’ai un guitariste qui est plus trash, voire death, qui adore Arch Enemy, ça c’est Geoff. J’ai un autre guitariste qui est plus hard-heavy traditionnel, dont le groupe préféré est Saxon… ce qui est rare d’ailleurs de nos jours : des fans de Saxon en France…

Bah ça fait partie de la new wave avec justement Maiden et Judas Priest donc ça colle encore…

Ouais mais des gens qui se revendiquent fans de Saxon aujourd’hui en France y’en a pas beaucoup…

Oui c’est vrai que c’est plutôt une minorité…

J’ai le bassiste qui est fan de Maiden, Queensrÿche et tout ce qui est Black Sabbath, vieux heavy… Et notre batteur, le plus jeune de la bande qui nous apporte cette touche un peu moderne, qui de temps en temps nous amène de la double grosse caisse et toutes ces choses là comme des choses plus techniques comme Fear Factory ou Meshuggah par exemple.
Tu parlais de la qualité du son et de l’enregistrement. En fait le EP avait été produit dans une optique totalement différente, on avait mis des tonnes de guitares, j’avais essayé de faire des tonnes de doublage de voix parce qu’à l’époque on était, entre guillemets, des gens qui avaient déjà eux pas mal d’expérience de groupe et qui avaient envie de passer à autre chose, envie d’être maitre de la situation et de créer un projet studio et on avait mis tout ce qu’on pensait pouvoir mettre dedans, on avait surchargé la production alors que malgré tout on pas les moyens parce qu’on était un groupe amateur. Et là on est partie dans une optique totalement différente, à savoir que cet album de DREAMCATCHER sonne vrai, comme ce qu’on fait en concert. Par exemple la voix qui peut surprendre certaines personnes parce qu’elle n’est pas dans des standards d’aujourd’hui…

Effectivement j’ai été surpris oui…

Et la voix sonne live… Elle n’est pas du tout retouchée, c’est ma voix. Les guitares on été branchées sur un ampli et enregistrées directement et même principe pour la basse et la batterie. Ça a été enregistré avec des équipes de studios qui sont celles d’aujourd’hui, et je vais pas te cacher qu’on a tous travaillé en studio avec des outils comme Pro Tool et tout ça pour que la production soit nickel mais on a dès le départ souhaité conserver cette énergie live. En fait les prises batteries, qui ont été l’ossature du truc, ont été faites à partir d’enregistrement live c'est-à-dire que ce qui a servi de fil conducteur au batteur c’était les prises live…

Au niveau de l’album lui-même, peut on le considérer comme un concept album ? Ou alors y a-t-il un message caché derrière le nom DREAMCATCHER ?

Pour moi, DREAMCATCHER est un hommage à un de mes centres d’intérêt qui sont les indiens d’Amérique. Donc quand je me suis posé la question de trouver un nom pour le groupe, celui-ci s’est imposé assez rapidement, même si c’est un nom commun et qu’il est impossible de le déposer. Même en France quand j’ai lu des chroniques et que les gens rapprochaient ça du film de Stephen King, ce n’est pas du tout le cas.
En fait j’ai lu beaucoup de choses et me suis beaucoup intéressé à la culture amérindienne et sur le prochain album d’ailleurs y’aura un petit morceau qui parlera justement de choses sur les indiens d’Amérique, vu qu’aujourd’hui ce n’est pas encore le cas. Et donc c’est comme ça que le nom a été choisi.
Concernant l’album, il ne s’agit pas réellement d’un concept album, mais on s’est posé la question de faire un album et de trouver un thème, et on s’est dit que la chanson qui serait la mieux pour commencer l’album serait « The Soul can’t Rest », parce que l’intro au piano, parce que long morceau épique et assez représentatif du style de DREAMCATCHER parce qu’il y a plein de choses dedans… Et concept album oui et non mais par exemple moi, grand fan d’Iron Maiden, j’aime bien « Seventh Son » parce que ça commence par l’intro et on retrouve une boucle à la fin avec une outro où on retrouve le même thème qu’au début.
Et donc ce morceau « The Soul can’t Rest » est une référence déjà à la légende des indiens d’Amérique et c’est également callé sur le comics, la série télé et le film « The Crow ». Et donc au début du truc, comme ça parle de « The Crow », on a un corbeau, que l’on retrouve sur la pochette. Le dreamcatcher, on le retrouve à l’intérieur du livret, et pour boucler l’histoire, parce que c’est un album et que c’est de cette façon là que je vois le concept, on retrouve à la fin de l’album, la chanson « Redemption », qui est également une chanson attachée au concept de « The Crow »… Et je sais pas si tu connais un peu le film, ou l’histoire… ?

Euh oui vite fait j’ai connu à l’époque mais je crois qu’il va falloir rafraichir ma mémoire… (Rires)

Ben en gros, le jour d’Halloween, Eric Draven et sa femme Shelly sont victimes d’un assassinat par une bande, elle meurt et lui survie, mais en fait son âme n’a pas pu passer dans le monde des morts donc il est quelque part entre la vie et la mort et donc il y a un gros désir de vengeance qui est celui de retrouver les meurtriers et les tuer un par un… Bon c’est un petit peu chaud comme histoire, mais à la fin il se rend compte qu’il a besoin de ça pour retourner rejoindre sa petite amie qui est dans le royaume des morts.
Et à la fin de son histoire il se rend compte que ce n’est pas la vengeance qu’il recherchait mais plutôt la rédemption. Et une fois qu’il a fini de les tuer, il atteint cet état de rédemption et peut donc partir au royaume des morts retrouver sa petite amie, et voilà pourquoi ça s’appelle « Redemption ».

Ok donc effectivement il y a bien une boucle et un fil conducteur sur l’album. Et au niveau des textes, ça semble mélancolique et triste, alors es-tu inspiré uniquement par « The Crow » ou parles-tu également de moments de ta vie ? Ou de certaines critiques sur des points sociaux qui te tiennent à cœur ?

Là il y a forcément quelques textes qui sont un peu autobiographiques, comme « No Way Out », des chansons où je suis plus en colère comme « I Will Spit on Your Grave », où je dis à tous les gens qui m’ont fait des misères dans la vie et que je n’oublie pas, que quand ils seront morts, j’irai cracher sur leur tombe.
Y’a des chansons comme « Fire and Ice », qui est assez schizophrénique où je parle de la part de bon et de mauvais qu’il y a en chaque être humain, et qu’on est ni bon ni mauvais mais que les évènements nous font pencher de l’un ou de l’autre côté. Quand j’ai checké les titres et les thèmes, je me suis rendu compte qu’il y avait pas mal de thèmes récurrents en fait…
Un titre comme « People of Darkness » qui est une histoire qui explique l’époque où on faisait pas mal de procès en sorcellerie aux gens… Par exemple, ta voisine s’en va quelques temps et en même temps ta récolte est mauvaise, ben tu l’accuses de sorcellerie et hop elle finie au buché. Donc voilà, beaucoup de procès et beaucoup de faux surtout. Alors ça c’est la première partie de la chanson, la deuxième a un côté un peu plus fantastique, avec les descendants de ces gens là qui reviennent pour se venger, alors on est encore dans le thème de la vengeance.
« TRUSTNO1 », qui n’a rien à voir est une chanson qui a été écrite il y a extrêmement longtemps sur la série télé « X-Files »… « How Much I Miss You », morceau très mélancolique effectivement, et qui parle des sentiments que tu ressens quand tu perds quelqu’un.
Je crois que j’ai à peu près fait le tour de tous les titres…

Euh… y’a aussi « Into the Light »…

« Into the Light » oui! Chanson optimiste enfin! Ben Justement « Into the Light » c’est quand tu as traversé toutes ces embuches, des moments noirs, ben tu retrouves un peu d’optimisme et que malgré toutes les épreuves tu seras suffisamment fort, comme le dis le vieil adage « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort », et donc te ramène vers la lumière… Mais y’a rien de mystique là dedans par contre.

Et pour parler de « How Much I Miss You », qui est comme tu disais assez mélancolique, et pour laquelle il y a aussi une version acoustique. Comme t’es venu l’idée de faire ça ? Ton cœur balançait entre ces deux versions ?

Ben en fait ça s’est fait au moment des arrangements… Il nous arrivait de la jouer en unplug et on a trouvé que ça apportait quelque chose, que ça apportait un côté émotionnel plus important. Et on s’est dit que la version qu’on était en train de faire là était trop sympa et il fallait qu’elle soit sur l’album. C’est aussi simple que ça.
La façon de chanter est un petit peu différente mais toujours dans cet esprit live. D’ailleurs quand on l’a enregistré en studio on était en configuration live… C'est-à-dire que j’étais derrière ma vitre et en face j’avais le guitariste, et tout s’est fait en une prise. Et l’émotion qui s’en dégagé nous a plu, alors on l’a gardé.

En parlant live, vous avez déjà effectué quelques concerts à Paris… Comment le public reçoit-il l’album ?

On a fait un concert depuis la sortie de l’album, qui s’est plutôt bien passé. On doit faire une date prochainement du côté de Chaumont, et après une autre date sur Paris, qui vient juste d’être signée pour le mois de Juillet. Donc je suis assez curieux justement de voir la réaction des gens qui auront écouté l’album, parce que c’est toujours difficile pour un groupe de se présenter à un public qui n’a jamais écouté ta musique.
Donc pour l’instant j’ai pas beaucoup de retour, j’en ai un tout petit peu… Puis ça marche aussi en sens inverse, c'est-à-dire des gens qui nous suivent depuis longtemps, qui avaient le EP et qui étaient pas spécialement satisfait du son, des gens plutôt fans de heavy qui trouvaient que le EP avait le cul entre deux chaises et que par moment il sonnait un petit peu trop trash ou mal produit. Et ces gens là justement, de la même mouvance que moi, sont très content de comment sonne l’album…

Du coup vous allez continuer à faire quelques concerts, et tu as dis que vous étiez déjà en train de composer pour le second album. Alors quels sont les projets après cette phase de promotion ? Tourner ou écrire ?

Je pense qu’il faut toujours garder cette énergie live et donc on va continuer à composer tout doucement, on va pas se presser, on va essaye de faire un bon deuxième album, parce que l’écueil dans lequel il faudrait pas qu’on tombe ça serait qu’on fasse l’album à l’arrache avec des compos qui auraient pas muri.
Je pense même que quand les compos qui sont sur le premier album auront été bien rodé sur scène, quand on aura fait beaucoup de promotion, on va certainement jouer des titres du nouvel album, enfin le prochain, et qui ont tout juste été écrit, pour bien les roder…
Sur « Emerging from Shadows », il y a des titres comme « Fire and Ice » qui ont été écrit en 95. Donc voilà, ces titres ont été rodés en concert, ils ont eu le temps de murir et d’être réarrangé avec une nouvelle équipe… Donc là on va continuer à écrire, on va prendre le temps de le faire, et on va essayer d’être regardant par rapport à ça.
On peut dire que cet album c’est une sorte de « best of » de ces 15 dernières années depuis le garage… Donc on a déjà deux morceaux qui sont prêts, mais la priorité pour l’instant c’est de faire des concerts et notamment sortir de notre base parisienne et jouer un petit peu dans toute la France pour nous faire connaitre et parce que y’a plein de régions en France qui sont complètement ignorées par les groupes. Donc oui je pense qu’il y a de la place là bas, et qu’il faut prendre son temps, trouver des organisateurs de concert sur place ou voir des groupes locaux qui seraient prêt à faire des échanges. Mais en tout cas il faut faire la promo de cet album.
Après voilà, on est un groupe qui vient de sortir son album avec l’aide d’un label, qui est à la limite de l’auto production, donc je vais pas te mentir en te disant qu’on va faire une tournée avec 50 dates en France.

Et à côté de ça, y a-t-il des projets musicaux, parallèles, que tu souhaiterais mener à bien ? Ou te focalises tu plus sur DREAMCATCHER ?

C’est mon occupation principale… ça demande déjà énormément d’énergie, musicale et extra musicale. Composer un album, trouver quelqu’un pour te le sortir, lancer toute la machine de production derrière, ça prend énormément de temps…
Dans le groupe y’a un des guitariste qui a un autre projet, un autre groupe, et il arrive à gérer les deux très bien.
D’ailleurs, vous, les « Seigneurs du Métal » vous êtes localisé vers la côte d’Azur c’est ça… ?

Ouais pas loin, on est à Arles… (Rires)

Ok, ben le guitariste en question est du côté de l’Isle sur Sorgues…

Ah ben il est pas loin oui…

Et bien lui il est arrivé quasiment maintenant à un statut de musicien professionnel, il arrive à en vivre puisqu’il est prof de guitare, il a un groupe de compos qui s’appelle « Denver » et il joue en plus des reprises dans des bars tout seul.

Et en parlant de ça, qui a eu l’idée de ce marathon photos ? Je crois que c’est Denver, et j’ai reçu le mail demandant de se prendre en photo avec l’album. Comment est née cette idée ? Que je trouve assez marrante cela dit…

Alors je suis le plus ancien dans le groupe, et alors autant je suis assez familiarisé avec le principe des forums, autant Facebook c’est pas trop mon univers. Donc il m’a dit que c’était une idée assez marrante et qu’avec Facebook ça pourrait marcher assez bien… Les gens à qui on l’a proposé et qui avaient l’album se sont plutôt amusés.
Si tu es allé sur Facebook tu as même vu que ça a amusé notre ami Blaze Bayley !! (Rires)
Alors c’est une idée qui est venue comme ça et c’est effectivement Denver, on en a parlé et on a trouvé ça plutôt cool. C’est un moyen de faire de la promo, de mettre les choses en scène et c’est aussi un moyen pour nous de remercier ceux qui ont acheté l’album.

C’est vrai que je trouve le concept fun, et faudra d’ailleurs que je fasse la mienne…

Ah oui tu vas le faire aussi ?

Bah ouais carrément ! Mais bon je vais essayer de mettre en scène, de faire un truc un peu funky !
Bon écoute Chris, je crois qu’on arrive à la fin de cette interview, je te remercie pour ton temps que tu m’as donné, et je te laisse les derniers mots si tu veux transmettre un message aux fans français ?


Je dirai que c’est effectivement un album qui n’est pas facile mais qui saura trouver son public, on m’a dit que cet album, même si les influences sont là, ne sonne pas comme ce qui existe déjà. Tu pas dire DREAMCATCHER ça sonne comme Helloween, ou ça sonne comme Running Wild ou Heavenly… On a essayé de créer quelque chose, et c’est d’ailleurs, le plus grand compliment qu’on m’a fait, même si y’a effectivement les influences qui sont là, ça sonne comme quelque chose d’assez personnel.
Et je vais aussi te remercier… Et je vais revenir à ce que tu disais, il faut effectivement que les gens n’hésitent pas à écouter cet album, lui donner sa chance, parce qu’il faut l’écouter sans forcément d’a priori, il est certain que la production, même si elle est super aérée, super light, super dynamique, elle est assez éloignée des standards d’aujourd’hui où on a tendance à mettre des grosses guitares partout, à doubler les voix, à faire quelque chose de puissant…
J’ai dit que j’adorais Iced Earth par exemple, mais Iced Earth y’a je sais pas combien de pistes de guitare, les voix sont doublées, et c’est pas l’objectif de DREAMCATCHER, et les gens ne doivent pas s’arrêter sur des critiques qu’ils auront lu sur le net, dans les canards qui leur diront que j’ai une voix particulière… J’ai une voix qui a changé tout au long de ses trente ans, mais qui a trouvé une influence au début des années 80.
Et franchement, pour les habitants de ton coin, où on sait que c’est une région assez abandonnée dans le métal, donc on essaye de trouver un deal pour venir jouer dans le Sud Est et on espère passer près de chez vous.

Oui c’est vrai qu’on est délaissé par le métal ici, donc si vous pouvez venir c’est bien !! (Rires)

Ben on va essayer avec les bons contacts de monter quelque chose… OK ?

Ça marche !

Bien merci beaucoup Nicolas, bonne soirée et à bientôt !

A bientôt et bonne soirée également !


 
Critique : SBM
Vues : 2364 fois