Interview

BLACKRAIN (2024) - Franky Costanza (batterie) et Swan Hellion (chant, guitare)

Blackrain a eu la bonne idée de réenregistrer des titres de ses troisième et quatrième albums aujourd’hui difficilement trouvables. Résultat : un « Hot Rock Time Machine » de très bonne facture avec un titre exceptionnel, « Nobody But You », balade absolument sublime. Entretien avec Franky Costanza (batterie) et Swan Hellion (chant, guitare).

« Comment vous est venue l’idée et l’envie de réengistrer vos premiers titres ? »


« Tout simplement parce que tu ne les trouves plus ou en tout cas difficilement. Ils n’étaient même pas sur les plateformes de streaming. Il doit bien y avoir des exemplaires de ces deux albums (« Lethal Dose of » et « It Begins » ndlr) qui sont trouvables mais ils ne le sont pas facilement. Nous avons une fan base qui nous demandait tout le temps pourquoi on ne trouvait plus ces titres. C’était compliqué de récupérer les droits du coup nos nous sommes dit pourquoi ne pas les réenregistrer. »

« Il y a des titres dessus que vous jouez toujours en concert. »

« Oui il y a un morceau comme « Wild wild wild » que nous avons toujours joué. »

« Comment avez-vous bossé pour le disque ? »

« On a travaillé dans notre studio et avons envoyé les bandes à Franky (Costanza ndlr) qui a bossé ses parties dans son studio. Johannes Braun le chanteur de Kissin’ Dynamite s’est occupé du mix. Il a amené un son moderne. C’est ce qui manquait sur ces deux albums : les titres étaient bons mais la prod pas assez moderne. »

« Vous vouliez sortir le disque en stream mais il sort aussi finalement en Cd et vinyle. »

« A la base on a fait cela pour que ses titres soient de nouveau dispos. On pensait seulement au stream mais après nous sommes tellement fans de l’objet physique que nous avons voulu qu’il sorte aussi en Cd et vinyle. »

« Un morceau comme « Nobody but you » aurait mérité d’être le premier single. Pourquoi avoir choisi « Revolution » ? »

« La nouvelle prod rend vraiment justice à ce morceau. L’éditeur allemand trouvait que « Revolution » avait le potentiel pour passer à la radio et trouvait étrange de sortir une balade en premier. C’est pour cela que « Nobody » n’a pas été choisi comme premier single mais nous avons aussi fait un clip pour ce morceau. »

« Vous êtes un groupe de hard-rock « classique ». Comment voyez-vous cette scène aujourd’hui ? »

« Nous avons dans notre public une moyenne d’âge assez large avec des anciens, des hardos. On voit que le hard-rock marche encore il n’y a qu’à voir un groupe comme Airbourne. Le public est là et ça fait chaud au cœur. »

« Franky tu as rejoint le groupe récemment. Tu sembles plus qu’heureux d’être dans Blackrain. »

« Quand ils m’ont proposé de les rejoindre c’était comme un cadeau de Noël. »

« Quels sont vos groupes fétiches ? Guns, Mötley ? »

« Oui mais aussi les groupes underground du glam metal. On adore plein de groupes dans le genre : Warrant, Cinderella, Firehouse. Il y a des centaines d’albums de qualité dans ce style. Il y a un revival pour ce genre. C’est cool. »

« Vous êtes un groupe hyper mélodique. »

« Oui, nous adorons les refrains. Blackrain est basée sur la mélodie. »

« Blackrain est un groupe important mais qui mériterait d’être plus gros. Pourquoi n’avez-vous pas encore atteint les sommets ? »

« Nous ne sommes peut-être pas arrivés à la bonne époque. Peut-être n’avons-nous pas toujours fait les bons choix. Nous faisons ce que nous aimons avec passion. Il y a plein de paramètres qui font qu’un groupe n’arrive pas au niveau où les gens l’imagineraient. »

« Vous êtes chez Steammhammer/SPV, un label allemand. Comment ça se passe avec eux ?

« Ils ont un bon réseau et connaissent tout le monde. Ils ont une chaine Youtube avec plein de followers. Cela permet à plein de gens de te découvrir. »

« Vous préparez un nouvel album ? »

« Il n’est pas fini mais on est pas loin de la fin. C’est bien avancé : on pense le sortir à la fin de cette année ou au début de l’an prochain. »

« Vous venez de faire la Maroquinerie à Paris. Il y a d’autres dates à venir ? »

« On va faire des festivals cet été et à la rentrée et on cherche aussi d’autres dates. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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