Chronique

Jeune groupe de power métal formé en 2009 par Brian O’Connor (chant) et Fabian Schwarz (guitare). Nos cinq musiciens ont individuellement enregistré, tourné et même ouvert pour des groupes tels que Motörhead, Judas Priest etc…
On est donc en droit d’attendre du professionnalisme. Ion peut tout au moins l’espérer avec ce premier album éponyme « Consfearacy ».

On démarre sur les chapeaux de roue avec « Pain infrantry ». Le son est lourd, les riffs tranchants, les mélodies intercalées sont percutantes, bref : efficace. Le chant manque un peu d’inspiration sur les couplets, mais le refrain rattrape vite le coup : du parpaing en plein dans la face ! La ligne de chant est efficace, et Brian O’Connor semble être plus à l’aise lorsqu’il pousse sa voix. Je m’attendais à un solo ultra speed, et ben non : lent, clair, joli contraste.
« Ritual sacrifice » s’annonce comme plutôt death mais poursuit sa course sur un style plutôt power métal, mais le groupe semble jouer dans les deux camps. Le morceau est rapide, le chant puissant, le mélange est forcément détonant. On aura droit ici à un solo rapide et technique, un vrai régal.
Un peu de douceur avec « Fall from grace » ? Oui mais juste 5 secondes ! On sort la disto et on fait cracher l’ampli ! La composition est assez similaire aux autres, mais là le chant surprend : parfois éraillé et énervé (à la Grave Digger), parfois clair et puissant ou guttural. Très bonne technique, et l’effet sur ce refrain est absolument énorme !!
« World domination » c’est la même chose : plein ta face d’entrée de jeu ! Riff puissant et lourd pour nous amener vers un couplet plus trash à la Slayer. Le morceau est assez brutal, mais manque de lignes de chant efficaces. Les soli quant à eux sont assez bons.
On retrouve l’aspect power métal sur « Live again » : gros chant, solo dément, hyper puissant, ça claque. Le genre de chanson qui devrait passer impeccablement en live.
Les couplets de « Dying to kill » sont assez réussis, le chant étant très plaintif, l’effet est bien géré. Bonne mention également pour le petit break à la guitare sèche.
On poursuit notre périple avec « Forever Falling » et « Unbreakable » qui applique à la lettre la même recette : alternance du chant, variation des compos qui nous font osciller entre power, death ou même trash métal, tout le monde y passe. Malheureusement le groupe semble avoir du mal à trouver ses marques. Malgré tout, la musique reste inspirée et exécutée parfaitement.
Le plus mid-tempo « Flesh & bones » est moins efficace que les autres morceaux, ça martèle un peu trop… le refrain reste le point fort. On achève notre voyage avec « Your dead to me » très efficace, comme quoi le groupe est bon sur les pistes courtes où faut balancer tout en peu de temps. Bien pour finir l’album.

Le groupe sait y faire en matière de puissance et nous, pauvres auditeurs, on applique à la lettre le « plein le gueule pour pas un rond ». Malgré cela, on a parfois du mal à savoir dans quel style le groupe met les pieds, et l’on notera une redondance sur certaines compositions. Par contre en live ça doit être énorme ! Je vous conseille l’album si vous avez du mal à vous lever le matin.