Chronique

KAMELOT – THE BLACK HALO / SPV 2005

Kamelot attaque grandement ses onze ans d’existence avec ce septième album studio qu’est The Black Halo. Un premier album chez le label SPV (Rhapsody / Freedom Call…). Un album bien plus complexe que le précédent et bourré d’invités comme : Shagrath de Dimmu Borgir, Jens Johansson de Stratovarius, Amanda Somerville, Thomas Rettke, miro, Simone Simons d’Epica et bien d’autres encore. La production, vous l’aurez devinée avec certains de ces invités est signée Sascha Paeth & Miro aux Pathway & Gate Studios. Voyons voir ce que donne cette suite à Epica.

Kamelot nous met les choses bien à plat et bien au clair d’entrée de jeu avec l’énormissime « March Of Mephisto ». L’intro nous annonce une bonne guerre : musicalement mais aussi avec des paroles qu’on dirait extraites de la radio. Arrivée du chant, l’ambiance se calme avant de repartir sur un ton bien puissant et lourd, appuyé par la voix de Shagarth (Dimmu Borgir). Le passage instrumental au synthé effectué par Jens (Stratovarius) est tout simplement énorme et magique. La puissance est là. Khan reprend sa place accompagné par Sagarth. Une tuerie sur scène ce titre sera, maître Yoda a dit.
« When The Lights Are Down » revient dans un registre Kamelot époque Fourth Legacy. Un speed metal excellent avec l’unique voix de Khan. Le refrain a deux cent à l’heure enchanterait n’importe qui, le tout appuyé par des chœurs. Le Glenn à la basse se régale et est bien mis en avant. On n’oubliera pas la performance de Casey derrière sa batterie et de Thomas avec sa guitare. Le solo guitare se joue de façon très speed, pour revenir dans un tempo plus calme et bim, le chant revient pour nous exciter encore plus avant la fin, nette, du morceau.
« The Haunting (Somewhere In Time) » arrive dans un rythme posé et calme, une voix mélodieuse et quand le couplet et le refrain arrivent c’est énorme : le chant de Mari (adepte des albums de Kamelot) en duo avec Khan est du plus bel effet. Dejà trois morceaux, et j’en reste bouche baie tellement c’est bon. Le passage ou le chant féminin est placé au devant est enchanteur, le solo guitare qui suit a le même effet.
« Soul Society » se pointe avec une sirène d’incendie qui est suivie par un synthé et une batterie, des personnes qui parlent… et hop, le chant arrive, calme et doux. Le rythme s’accélère peu à peu et le refrain est super mélodique : du grand Kamelot comme on l’aime. Le passage instrumental avec les rires d’enfants, les chœurs donne une certaine nostalgie. Qui pourrait les condamner pour ce qu’ils font ? Pas moi en tout cas car leur musique me donne qu’une seule envie : headbanger encore et encore.
« Interlude I : Del Gratia ». Vous l’aurez compris c’est court. Quelques bruitages, une allumette qui s’allume, Khan qui prononce quelques paroles en Italien et hop on attaque le morceau suivant.
« Abandoned » est une somptueuse ballade qui arrive avec un piano, avec légèreté et douceur. Une des plus belles ballades du groupe, surtout sur le moment ou le chant féminin arrive, appuyé par une batterie souple mais guerrière. Le tout monte d’un ton pour encore plus de sensations et de chaire de poule.
Foudre et tonnerre pour introduire « This Pain ». Les guitares se mettent en place avant de déboucher sur un bon mid tempo énergique. Rien à dire sur les performances vocales ni sur le niveau des musiciens. Le refrain est calme mais il règne une atmosphère lourde. Thomas se déchaîne sur sa guitare lors du solo. Qu’est ce que c’est bon.
Pour « Moonlight », ce sont les hurlements des loups qui ouvrent le bal avec sur symphonique presque macabre. Les loups garous sont là. La guitare arrive de manière bien agressive et bien péchue. Au moment du refrain, le ton moment d’un cran pour nous entraînant dans cette révolte (je vous laisse découvrir les paroles). Un morceau direct, heavy et puissant, avec des passages plus calmes et mélodiques pour un rendu super.
« Interlude II : Un Assassinio Molto Silensiozo » interprété par Cinzia Rizzo est du plus bel effet. Le tout chanté en italien sur un air italiano e veneziano : magnifico !
Batterie bien puissante et grattes aux riffs tueurs pour présenter le titre track de l’album « The Black Halo ». Le refrain est énorme, appuyé par les chœurs et quelques effets sur la voix. Une musique agressive et mélodique à la voix. Certes c’est une mixture spéciale mais le rendu est très bon. Les chœurs guerriers font leur apparitions : on croirait une musique de film d’aventure. Ouf !
« Nothing Ever Dies » se pointe avec un rythme rapide. Secouage de tête oblige. Un des meilleurs morceaux. Le chant est encore une fois perfecto, le son superbe. Glenn est quasiment a fond tout le long du morceau sur sa basse. Un petit passage calme pour nous soulager le cou suivit d’un solo guitare typique et logique avant de repartir sur un rythme d ‘enfer.
Et voici le morceau le plus long de Kamelot composé à ce jour : « Memento Mori » qui approche les neuf minutes. Le titre fait une entrée plutôt calme en compagnie d’un piano et de la mélodieuse voix de Khan. Une belle symphonie prend le dessus, accompagnée par les autres musiciens du groupe, avant d’accélérer le pas et de mettre une ambiance plus lourde. Une alternance calme / puissance tout au long de morceau qui est de toute beauté. Aucun moment d’ennui, surtout sur le refrain avec les chœurs et les effets sur le chant de Khan et la présence de Sagarth.
« Interlude III : Midnight – Twelves Tolls For A New Day ». Long titre pour une interlude bien courte et un peu bizarre il faut le dire.
Le dernier morceau de cette rondelle se nomme « Serenade ». Un morceau speed pour finir en beauté, sans négliger pour autant le côté mélodique et joyeux. Ca bouge, la présence des chœurs pour appuyer la voix de Khan est bien bonne. Un happy ending !

Ma conclusion : un album d’enfer bien mieux que son prédécesseur EPICA. Du grand Kamelot comme on l’aime. Une rondelle qui mérite d’être dans la discothèque de tout le monde. Kamelot confirme sa place dans la court des grands.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel de Kamelot
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