Chronique
STEVEN WILSON - GET ALL YOU DESERVE / Snapper Music 2013
En musique, nous pouvons nous poser énormément de question dans la vie. Parmi ces questions gît une à laquelle je n'avais pas de réponse : "Ca donne quoi du prog sur scène ?". Je ne parle pas de metal progressif, qui finira à un moment ou à un autre par faire headbanger, mais de progressif au sens général.
C'est donc Steven Wilson que je découvre aujourd'hui, un homme plutôt discret dans le milieu pour quelqu'un qui a dépassé la quarantaine, mais qui peut-être connu pour ses collaborations avec Opeth dans le début des années 2000.
"Get all you deserve", son premier DVD live, a été enregistré au teatro metropolitan à Mexico City le 13 avril dernier. Lorsque le concert démarre, c'est une longue introduction jazzy avant que l'ensemble des artistes sur scène soit révélés et que Steven Wilson lance son riff de disto. Si on écarte les quelques pertes de volumes (yoyos) qu'on subira tout au long du show, la qualité est exceptionnelle puisque tous les instruments sont très bien rendus, y compris ceux qu'on découvrira plus tard : flûte, saxophone, piano...
"Index" plus loin suit fait mouche avec un fond visuel des plus... doom, ce qui va très bien à la voix de Steven Wilson, qui d'ailleurs semble complètement possédé par sa musique. Morceau unique car bien percutant et violent sur les phases musicales, le tout sans distorsion de guitare.
Par la suite, difficile de suivre les titres les un après les autres. Le progressif se vit plus qu'il ne se décrit, c'est d'ailleurs certainement cela qui explique l'absence d'interaction entre Steven Wilson et son public. Ce n'est pas à lui d'aller à son public mais au public de s'immerger dans son monde. "Sectarian" ,intégralement instrumentale, sera un réel moment de magie très bien orchestré avec la montée en puissance progressive et l'accalmie de fin, passant ainsi de la gratouille de la guitare sèche, au gros riff sur solo de saxophone et enfin à retombée plus électronique avec du piano. Un énorme moment assez bien animé par des effets visuels intéressants.
"Postcard" marque le retour à un chant et entame une longue descente dans un univers planant. Il faudra "luminol", à nouveau instrumentale, pour recoller à la réalité et découvrir un un morceau psychédélique, complètement délirant. La basse, s'il fallait parler d'un instrument c'est la basse, car elle donne un tonus exceptionnel et rock à cette musique.
D'un bout à l'autre la musique est magnifique et Steven Wilson, entier dans son interprétation partage son plaisir de la musique. L'animation visuelle comble largement le côté statique que peut avoir ce style. Le multi-instrumentalisme est parfait et on surfe tour à tour sur des ambiances piano, des ambiances plus rock et d'une certainement façon, souvent doom, mais pas le doom triste, le doom beau, merveilleux. Pourtant, il est difficile d'adhérer intégralement à un spectacle live aussi long (près de 2h) sur un support DVD avec une musique très souvent planante. C'est tellement plus beau les yeux fermés...
C'est donc Steven Wilson que je découvre aujourd'hui, un homme plutôt discret dans le milieu pour quelqu'un qui a dépassé la quarantaine, mais qui peut-être connu pour ses collaborations avec Opeth dans le début des années 2000.
"Get all you deserve", son premier DVD live, a été enregistré au teatro metropolitan à Mexico City le 13 avril dernier. Lorsque le concert démarre, c'est une longue introduction jazzy avant que l'ensemble des artistes sur scène soit révélés et que Steven Wilson lance son riff de disto. Si on écarte les quelques pertes de volumes (yoyos) qu'on subira tout au long du show, la qualité est exceptionnelle puisque tous les instruments sont très bien rendus, y compris ceux qu'on découvrira plus tard : flûte, saxophone, piano...
"Index" plus loin suit fait mouche avec un fond visuel des plus... doom, ce qui va très bien à la voix de Steven Wilson, qui d'ailleurs semble complètement possédé par sa musique. Morceau unique car bien percutant et violent sur les phases musicales, le tout sans distorsion de guitare.
Par la suite, difficile de suivre les titres les un après les autres. Le progressif se vit plus qu'il ne se décrit, c'est d'ailleurs certainement cela qui explique l'absence d'interaction entre Steven Wilson et son public. Ce n'est pas à lui d'aller à son public mais au public de s'immerger dans son monde. "Sectarian" ,intégralement instrumentale, sera un réel moment de magie très bien orchestré avec la montée en puissance progressive et l'accalmie de fin, passant ainsi de la gratouille de la guitare sèche, au gros riff sur solo de saxophone et enfin à retombée plus électronique avec du piano. Un énorme moment assez bien animé par des effets visuels intéressants.
"Postcard" marque le retour à un chant et entame une longue descente dans un univers planant. Il faudra "luminol", à nouveau instrumentale, pour recoller à la réalité et découvrir un un morceau psychédélique, complètement délirant. La basse, s'il fallait parler d'un instrument c'est la basse, car elle donne un tonus exceptionnel et rock à cette musique.
D'un bout à l'autre la musique est magnifique et Steven Wilson, entier dans son interprétation partage son plaisir de la musique. L'animation visuelle comble largement le côté statique que peut avoir ce style. Le multi-instrumentalisme est parfait et on surfe tour à tour sur des ambiances piano, des ambiances plus rock et d'une certainement façon, souvent doom, mais pas le doom triste, le doom beau, merveilleux. Pourtant, il est difficile d'adhérer intégralement à un spectacle live aussi long (près de 2h) sur un support DVD avec une musique très souvent planante. C'est tellement plus beau les yeux fermés...
Critique : Weska
Note : 7/10
Site du groupe : Site de Steven Wilson
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