Chronique
INTERVALS - IN TIME / Autoproduction 2012
Et voilà l'heure de sortir des sentiers battus. Depuis plusieurs mois je vous sorts le mot "djent" dès qu'il y a un peu de gros son à la gratte, des syncopes et des contretemps à tous va. Il est temps de donner une définition plus précise. Alors je m'en vais vous faire découvrir un EP d'un groupe de djent instrumental canadien qui surfe en plein sur cette vague comme tant d'autres groupes de talent du type Periphery ou, dans l'instrumental, genre Animals As Leaders. Cette vague nord-américaine de metal progressif a la particularité de s'inspirer du travail sur les structures musicales du groupe suédois Meshuggah et de le mélanger à quelque chose de beaucoup plus heavy, plus mélodique.
Vous avez donc un début de résultat avec "Alchemy" qui ouvre le ballet. Arrangements qui donnent l'impression de s'enfoncer dans une fourmilière... quelques percus électro... et puis BOOM ! Tout le son se met en place, basse et guitare claquantes comme les 8 cordes de meshuggah et batterie d'une efficacité redoutable. La production est d'une beauté incroyable. Le solo ou plutôt "chant" à la guitare suit puis le morceau meurt très vite. En 2:14 vous avez la définition du mot djent.
Normalement à ce stade, vous en redemandez encore et fondez pour "Mata Hari" qui vous en mettra plein la tête avec ce coup-ci une grosse mise en avant de la batterie. Ce magnifique est composé de plusieurs parties qui se combinent avec une effroyable cohérence, toujours dans le progressif, toujours dans le mélodique. Les soli se croisent et cachent un peu la misère d'une compo clavier qui manque d'impact. Cela sera vite compensé par un passage glauque à souhait et dissonant, comme si on devait en choper un mal de crâne, mais au contraire les riffs sont d'une telle puissance qu'on headbang sans aucune logique certes, mais en s'en faire péter les cervicales !
Que dire sur "Tapestry" qui suit... tout en restant poignant, le groupe calme un peu le temps et se permet de rajouter une troisième guitare "clean" à la limite des sonorités du piano. Et ici tout le dilemme du djent revient à mélanger une guitare en solo, pleine d'émotion et de fantaisie avec une guitare rigoureuse mais entièrement syncopée, arythmique dirait-on. De la même façon qu'un bon morceau de progressif, on se laisse dériver sur ce flot mélodique, appuyé par un jeu à deux guitare tout simplement magique.
Quand je vous ais parlé du mélange avec le heavy mélodique, je devais très certainement pensé à "Momento". Est-ce que Devin Towsend est dans le coin ? Aucune idée, mais en tout cas, on reste dans une ambiance mélodique sans la lourdeur imposée depuis le début de l'EP. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle "Epiphany" commence par une balade à la guitare avec de recombiner par un duo solo/riff djent. Mais là, n'exagérons pas, passons le solo et la basse en mode bluezi et l'autre guitare en "clean" histoire de faire planer... et puis non, reprenons, c'est la fin de l'album, il faut envoyer du djent, c'est pour ça que les gens ont pas payé !
Pour être clair, je ne peux pas vous forcer à écouter ce groupe mais je ne saurai que trop vous recommander de ne pas passer à côté de l'avenir du métal. Enfin, reste à trouver un groupe avec ce talent... et un chanteur digne de ce nom !
Vous avez donc un début de résultat avec "Alchemy" qui ouvre le ballet. Arrangements qui donnent l'impression de s'enfoncer dans une fourmilière... quelques percus électro... et puis BOOM ! Tout le son se met en place, basse et guitare claquantes comme les 8 cordes de meshuggah et batterie d'une efficacité redoutable. La production est d'une beauté incroyable. Le solo ou plutôt "chant" à la guitare suit puis le morceau meurt très vite. En 2:14 vous avez la définition du mot djent.
Normalement à ce stade, vous en redemandez encore et fondez pour "Mata Hari" qui vous en mettra plein la tête avec ce coup-ci une grosse mise en avant de la batterie. Ce magnifique est composé de plusieurs parties qui se combinent avec une effroyable cohérence, toujours dans le progressif, toujours dans le mélodique. Les soli se croisent et cachent un peu la misère d'une compo clavier qui manque d'impact. Cela sera vite compensé par un passage glauque à souhait et dissonant, comme si on devait en choper un mal de crâne, mais au contraire les riffs sont d'une telle puissance qu'on headbang sans aucune logique certes, mais en s'en faire péter les cervicales !
Que dire sur "Tapestry" qui suit... tout en restant poignant, le groupe calme un peu le temps et se permet de rajouter une troisième guitare "clean" à la limite des sonorités du piano. Et ici tout le dilemme du djent revient à mélanger une guitare en solo, pleine d'émotion et de fantaisie avec une guitare rigoureuse mais entièrement syncopée, arythmique dirait-on. De la même façon qu'un bon morceau de progressif, on se laisse dériver sur ce flot mélodique, appuyé par un jeu à deux guitare tout simplement magique.
Quand je vous ais parlé du mélange avec le heavy mélodique, je devais très certainement pensé à "Momento". Est-ce que Devin Towsend est dans le coin ? Aucune idée, mais en tout cas, on reste dans une ambiance mélodique sans la lourdeur imposée depuis le début de l'EP. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle "Epiphany" commence par une balade à la guitare avec de recombiner par un duo solo/riff djent. Mais là, n'exagérons pas, passons le solo et la basse en mode bluezi et l'autre guitare en "clean" histoire de faire planer... et puis non, reprenons, c'est la fin de l'album, il faut envoyer du djent, c'est pour ça que les gens ont pas payé !
Pour être clair, je ne peux pas vous forcer à écouter ce groupe mais je ne saurai que trop vous recommander de ne pas passer à côté de l'avenir du métal. Enfin, reste à trouver un groupe avec ce talent... et un chanteur digne de ce nom !
Critique : Weska
Note : 9/10
Site du groupe : Site d'Intervals
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