Chronique
DAGOBA - POST MORTEM NIHIL EST / Verycords 2013
Nous voilà sur une bonne lancée car il ne se passe pas 6 mois sans qu'un gros groupe français sorte un bon album et pour cette troisième sortie consécutive, il s'agit encore une fois d'une nouvelle entrée chez Verycords : Dagoba. Au programme, du son Groovy, Industriel, Death et résolument Metal ! Attention, album de l'année en vue !
Pour produire ce nouvel opus, nos marseillais ont du passer par une phase de mutation à commencer par une rupture d'apparence fracassante avec le guitariste Izakar l'été dernier. Si ces "incompatibilités" n'auraient rien à voir avec la musique, ces derniers pourraient se reprocher la qualité merdique de leurs deux dernières production. "Face the colossus" est un désastre de production dont "Poseidon" peine à effacer les souvenirs avec, encore une fois, des compositions easy listenning ou mal produite. Pour achever la mutation, le groupe accueille désormais Yves Terzibachian à la guitare et repositionne son image avec une pochette qui rappelle très nettement "What is hell about...", le dernier bon souvenir qu'on garde de Dagoba.2006. Le ton est donné.
Comme toujours, le premier titre dit presque tout sur les nouvelles capacités du groupe. "When winter..." démarre sur un son lyrique, piano, avant d'envoyer grunt, double pédale et un bon riff death/indus qui prend bien la tête. Si la signature du groupe se reconnaît immédiatement, la différence de production saute aux yeux. Propre, puissante, équilibré. Les riffs de guitares sont beaucoup plus travaillés, ce qui permet de mieux se laisser emporter par la batterie. La voix de Shawter, surproduite, transcende complètement le morceau, et même si on retrouve un refrain easy listenning surproduit, le timbre et la puissance dépassent les morceaux les plus énervés de "What is hell about". En guise de pont, Shawter se lance dans la voix saturé et collée au micro qui va être couplé à une musique choeurs terrifiante... limite black metal made in Dimmu Borgir.
Dagoba reste cependant attaché au son industriel bien abrasif. "The realm black" entre dans une structure très classique pour être subjugué par un son explosif, des effets puissants, un refrain grunt qui envoi du bois. Cet univers mécanique et violent s'oppose à l'interlude de fin, planant et calme, agrémenté d'une mélodie/solo guitare agréable. Le genre de passage impossible à reproduire sur scène quand on a un seul guitariste. M'enfin.
On enchaîne ce qui semble être un titre à titre, avec le 3ème morceau "I, Reptile" dont vous pouvez voir la vidéo sur le nez. Après une intro "Dagoba oldschool", le groupe offre une musique riche, TRES RICHE. Le thème initial est décliné de façon à être accéléré version Power/Groove/Trash/Claque dans taggle pour déboucher sur un blast de batterie complètement Death accompagné d'une légère note symphonique. Résultat : un nouveau refrain bien burné. Ces deux vibrations se croisent, et sur un gros groove le morceau va glisser sur une phase mélodique et industrielle où la voix de Shawter résonne dans le casque et n'en sort plus. Cette sortie est tout simplement magistrale, ce morceau est tout simplement celui qu'il fallait montrer pour parler du nouveau Dagoba.
4ème morceau, quatrième variation du registre de Dagoba. "Yes, we die" met un pied dans le côté aérien de Dagoba et met également en avant la voix semi-claire de Shawter. Mais la qualité du travail des structures, mélodies et arrangements reste à son maximum. Encore une fois, un solo de guitare simpliste vient apporter une touche de magie. Il ne manque plus qu'un refrain aussi prenant que "Shen Long" sur Poseidon pour en faire le plus beau morceau de Dagoba.
De-là, le groupe a montré tout ses visages et les titres se succèdent et déclinent tous ses éléments. Après que "Nevada" ait marqué une pause instrumentale très planante et empreint d'une intro typée "far-west", nous nous retrouvons avec une panoplie de morceau tous aussi puissants les uns que les autres, avec une basse qui décidément a envie de se faire entendre ! Mais le fait le plus marquant est l'utilisation plus régulière de voix semi-claire de Shawter, ce qui est certainement un complot pour faire tourner l'album en boucle !
La plus belle pièce de cette seconde partie est le très aérien, et très commercial faut reconnaître, "The great wonder" qui est excellemment bien rythmé et qui fera un carton sur scène avec son pre-refrain à réponse "The great wonder... wonder !". Une boîte à rythme et un arrangement électro apportent une très légère note fantaisie, bien agréable.
Ce qu'on peut encore dire sur cet album c'est que... ça y est ! Dagoba a franchit un palier, LE palier. Le groupe a su préserver son identité, sa marque de fabrique, tout en apportant à sa musique toute la richesse et toute la profondeur qu'il lui manquait. La contribution du nouveau guitariste permet d'intégrer des riffs bien ficelés qui sont souvent imprégnés de technique death mélodique plus complexe. En opposition à ces techniques, l'apport de mélodie simple permet de se laisser pénétrer par l'univers de l'album. Pour couronner le tout, la production est irréprochable et chaque instrument respecté et subjugué. Une totale réussite !
Tracklisting :
1) When winter...
2) The realm black
3) I, Reptile
4) Yes, we die
5) Kiss me, Kraken
6) Nevada
7) The great wonder
8) The day after the apocalypse
9) Son of a ghost
10) Oblivion is for the living
11) By the sword
Pour produire ce nouvel opus, nos marseillais ont du passer par une phase de mutation à commencer par une rupture d'apparence fracassante avec le guitariste Izakar l'été dernier. Si ces "incompatibilités" n'auraient rien à voir avec la musique, ces derniers pourraient se reprocher la qualité merdique de leurs deux dernières production. "Face the colossus" est un désastre de production dont "Poseidon" peine à effacer les souvenirs avec, encore une fois, des compositions easy listenning ou mal produite. Pour achever la mutation, le groupe accueille désormais Yves Terzibachian à la guitare et repositionne son image avec une pochette qui rappelle très nettement "What is hell about...", le dernier bon souvenir qu'on garde de Dagoba.2006. Le ton est donné.
Comme toujours, le premier titre dit presque tout sur les nouvelles capacités du groupe. "When winter..." démarre sur un son lyrique, piano, avant d'envoyer grunt, double pédale et un bon riff death/indus qui prend bien la tête. Si la signature du groupe se reconnaît immédiatement, la différence de production saute aux yeux. Propre, puissante, équilibré. Les riffs de guitares sont beaucoup plus travaillés, ce qui permet de mieux se laisser emporter par la batterie. La voix de Shawter, surproduite, transcende complètement le morceau, et même si on retrouve un refrain easy listenning surproduit, le timbre et la puissance dépassent les morceaux les plus énervés de "What is hell about". En guise de pont, Shawter se lance dans la voix saturé et collée au micro qui va être couplé à une musique choeurs terrifiante... limite black metal made in Dimmu Borgir.
Dagoba reste cependant attaché au son industriel bien abrasif. "The realm black" entre dans une structure très classique pour être subjugué par un son explosif, des effets puissants, un refrain grunt qui envoi du bois. Cet univers mécanique et violent s'oppose à l'interlude de fin, planant et calme, agrémenté d'une mélodie/solo guitare agréable. Le genre de passage impossible à reproduire sur scène quand on a un seul guitariste. M'enfin.
On enchaîne ce qui semble être un titre à titre, avec le 3ème morceau "I, Reptile" dont vous pouvez voir la vidéo sur le nez. Après une intro "Dagoba oldschool", le groupe offre une musique riche, TRES RICHE. Le thème initial est décliné de façon à être accéléré version Power/Groove/Trash/Claque dans taggle pour déboucher sur un blast de batterie complètement Death accompagné d'une légère note symphonique. Résultat : un nouveau refrain bien burné. Ces deux vibrations se croisent, et sur un gros groove le morceau va glisser sur une phase mélodique et industrielle où la voix de Shawter résonne dans le casque et n'en sort plus. Cette sortie est tout simplement magistrale, ce morceau est tout simplement celui qu'il fallait montrer pour parler du nouveau Dagoba.
4ème morceau, quatrième variation du registre de Dagoba. "Yes, we die" met un pied dans le côté aérien de Dagoba et met également en avant la voix semi-claire de Shawter. Mais la qualité du travail des structures, mélodies et arrangements reste à son maximum. Encore une fois, un solo de guitare simpliste vient apporter une touche de magie. Il ne manque plus qu'un refrain aussi prenant que "Shen Long" sur Poseidon pour en faire le plus beau morceau de Dagoba.
De-là, le groupe a montré tout ses visages et les titres se succèdent et déclinent tous ses éléments. Après que "Nevada" ait marqué une pause instrumentale très planante et empreint d'une intro typée "far-west", nous nous retrouvons avec une panoplie de morceau tous aussi puissants les uns que les autres, avec une basse qui décidément a envie de se faire entendre ! Mais le fait le plus marquant est l'utilisation plus régulière de voix semi-claire de Shawter, ce qui est certainement un complot pour faire tourner l'album en boucle !
La plus belle pièce de cette seconde partie est le très aérien, et très commercial faut reconnaître, "The great wonder" qui est excellemment bien rythmé et qui fera un carton sur scène avec son pre-refrain à réponse "The great wonder... wonder !". Une boîte à rythme et un arrangement électro apportent une très légère note fantaisie, bien agréable.
Ce qu'on peut encore dire sur cet album c'est que... ça y est ! Dagoba a franchit un palier, LE palier. Le groupe a su préserver son identité, sa marque de fabrique, tout en apportant à sa musique toute la richesse et toute la profondeur qu'il lui manquait. La contribution du nouveau guitariste permet d'intégrer des riffs bien ficelés qui sont souvent imprégnés de technique death mélodique plus complexe. En opposition à ces techniques, l'apport de mélodie simple permet de se laisser pénétrer par l'univers de l'album. Pour couronner le tout, la production est irréprochable et chaque instrument respecté et subjugué. Une totale réussite !
Tracklisting :
1) When winter...
2) The realm black
3) I, Reptile
4) Yes, we die
5) Kiss me, Kraken
6) Nevada
7) The great wonder
8) The day after the apocalypse
9) Son of a ghost
10) Oblivion is for the living
11) By the sword
Critique : Weska
Note : 10/10
Site du groupe : Myspace du groupe
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