Chronique

L'ancien guitariste de Racer X décide de marcher sur les pas de son ex acolyte Paul Gilbert et nous pond une galette instrumentale. Alors allons voir si le résultat est là.

Des l'entame de « Blind as we watched » on sait que cet album ne va pas respirer l'originalité ni même la personnalité à outrance. Une pléiade d'artistes me vient à l'esprit à l'écoute de ce titre. Alors même si ça joue bien (très bien même) le plus important est déjà oublié. Pour la suite « Deafening » se la joue plus sombre et lourde avec de très belles mélodies. Un bien bel exercice.
L'habituel titre inspiré par le maître Satriani arrive avec « Seeing through », qui lorgne même par moment vers Jeff Loomis. Très mélodique ce titre passe comme une lettre à la poste. C'est au tour de la ballade de nous transporter. « Giving up the ghost » est sympathique au possible mais n'apporte pas grand chose.
Après ce doux moment « A grand reversal » déboule pour un titre heavy mais avec beaucoup de percussions qui fait penser à une musique de film. « Defiant » s’enchaîne elle aussi mais dans une veine plus néoclassique. À nouveau c'est fort sympathique et Bruce montre qu'il maîtrise bien son sujet.
« A one minute warning » débute de manière étonnante à la basse, pour un exercice de style sympa avant que n'arrive « The order of control » qui ne change rien à l'affaire. Ici on a droit à du heavy rock rentre dedans qui fait son petit effet. Il faut dire que notre homme sait maintenir son auditeur en halène. De la guitare tout le temps oui mais pas n’importe où. « Crowd control » sent le règlement de compte ! Oh que c'est méchant tout ça, la guitare hurle mais pas très longtemps, puisque très vite débarque « The manipulator » qui une fois de plus joue sur les contrastes entre musique heavy et ligne de guitare mélodique.
Nouvel interlude avec « Breaking the barrier » qui apporte pas grand chose. On termine avec « Akiko » (le prénom de sa femme) qui sonne Steve Vai en moins barré. Joli mais ne me fait pas fondre.

Conclusion : Bruce Bouillet avec son 3 ème opus nous propose de la bonne musique et de bonnes idées même si tout ça manque cruellement de personnalité.