Chronique

MOLLY HATCHET – WARRIORS OF THE RAINBOW BRIDGE / SPV Records 2005

Après plus de 25 ans de carrière Molly Hatchet revient avec son nouvel album Warriors Of The Rainbow Bridge en souvenir de la défunte femme de Bobby Ingram : Stéphanie. L’album est donc plus sombre, il contient plus d’émotions que les précédents. Alors laissons libre cours à cet hommage à une femme qui a beaucoup compté pour le groupe.

Intro très heavy avec la batterie et la guitare pour « Son Of The South ». Un mid tempo arrive, ambiance lourde, puis la voix de Phil vient se poser. Peu de temps après suivent les chœurs qui donnent encore plus d’intensité à ce premier morceau.
Un petit tour dans les marrais pour voir Crocodile Dundee avec « Moonlight Dancing On The Bayou ». La dynamite est lancée, les cordes des grattes sifflent, et le bon heavy énergique prend place pour nous remuer. Le refrain est bien bon et, le solo guitare est très rock pour nous satisfaire. Un univers varié et pas mauvais du tout.
On continue avec « I’m ready for you » qui se pointe à la guitare et les cymbales titillées. Là par contre c’est le chant qui commence à me déranger. J’ai du mal avec la voix, mais attention je ne dis pas que c’est faux. Sinon, des chœurs féminins sont posés par ci par là, sur une musique bluesy et heavy. Un medley intéressant.
Le style du morceau qui arrive ? Et bien tout est décrit dans le nom de la chanson : « Roadhouse Boogie ». Un tempo assez lent prend place avec une influence 70’s et… boogie (forcément). Ca change et cela fait du bien. Une accélération se fait sur le refrain avec que le tout ne se remette en place.
« Time keeps slipping away ». On reste toujours dans cet esprit 70’s boogie heavy, avec ce tempo lent, les chœurs féminins, quelques accélérations, un passage blues au piano à la Blues Brothers, le solo guitare rock. Bien mais un manque d’originalité quand même.
Maintenant on part avec « Get in the game » qui elle aussi arrive calment, sans trop forcer. Le heavy prend place après une courte intro. Un morceau pas forcément à retenir car très basique. Du heavy américain à fond. Seul le solo guitare se démarque un peu.
On enchaîne avec « Flames are burning », ou l’espoir d’avoir un bon titre fait vivre ! La présentation se fait plus hargneuse déjà, ça frappe, ça frotte et tout s’arrête pour entrer dans une ballade bien jolie et mélodique. Le meilleur titre de l’album jusque là.
Rien que le titre pourrait donner la chaire de poule à certaines personnes : « Hell has no fury ». Et comme il fallait le prévoir l’énergie se déploie sur ce titre même s’il y a encore du boogie ou du rock sudiste. Ils auraient pu faire un morceau dans la B.O des Blues Brothers c’est sur.
Les Molly sont fans de Nicolas Cage et du film « Gone In Sixty Seconds » ? Rassurez vous, le titre ne fait pas 60sec, mais presque 4min. Un peu d’adrénaline ne fait pas de mal et réveille même un peu, car là je commençait à m’ennuyer un peu.
« Behind the bedroom door » arrive avec les chœurs et la batterie pour un rock boogie endiablé et tonique. Des breaks, un chant collant bien au style, des grattes bien sympathiques sur les solos. On dirait même parfois que Elvis (Presley) est passé par là aux vues du chant et de la rythmique du morceau, avec un solo piano / harmonica énorme il faut le dire.
Un autre titre pour continuer la rondelle, et c’est « No stranger in the darkness ». Un mid tempo, un chant heavy à la voix raclant, une ambiance lourde (ce qui est plutôt logique vu les titre). Une bonne dose d’énergie donnée en plus sur le solo guitare, et le chant qui vient s’y appuyer peu de temps après. C’est agréable.
On finit cette rondelle avec « Rainbow bridge » qui est sans doute le titre de l’album. Une intro lente mais très mélodique, un piano en fond, un chant posé et calme. Comment mieux rendre hommage à une personne qu’avec un morceau doux mais qui diffuse une telle énergie et une telle intensité que l’on se s’en prit dans un courant de commémoration. Superbe.

Conclusion : un album pas terrible dans l’ensemble. Seuls deux ou trois titres se démarquent du lot. A conseiller aux fans du groupe principalement.
 
Critique : Lionel
Note : 6/10
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