Chronique

21Octayne - 2.0 / Afm Records 2015

Un an et demi après leur premier album « Into The Open » qui il faut le dire, nous avait cloué le bec, le combo germanique revient avec leur deuxième album, tout simplement nommé 2.0. Petit changement dans le groupe, il n’y a plus Andrew Lauer à la basse, et plus de bassiste tout simplement (en dehors des sessions live où c’est Dominik Louis qui répond présent

Premier titre de l’album et premier single « Devil in disguise » vient mettre les choses au clair. Le groupe est bel et bien là pour nous en mettre plein la vue. Avec son rock tonitruant et endiablé, le trio nous délivre une entrée en matière catchy où Hagen une nouvelle fois nous fait partager tout son talent niveau vocal ; entre puissance et sensibilité. Ces quatre premières minutes sont une sacrée entrée en matière, et ce pour le trio nous faisant une démonstration bien agréable. Avec « Take me back », nous entrons dans un rock mélodique moderne, avec un Marco enflammé avec sa guitare, que ce soit sur les riffs agressifs ou sur les passages plus mélodiques. On n’oubliera pas le passage envolé vocalement parlant et ce feeling groovy revenant régulièrement pour nous accrocher et ne plus nous lâcher. Premier clip vidéo de cet album, « When you go » est un titre un peu plus commercial mais envoutant. Doux, mélodique et en même temps rock, tout y est pour marquer le point qu’il faut pour que toute personne, fan de metal ou non, devienne accroc au groupe et à son univers. La douceur finit, le rock reprend les dessus avec « Love’s just a heartbreak away » qui dans sa rythmique qui dans son ensemble est posée et mélodique nous enivrera de par les riffs et surtout par cette sensation procurée par la voix de Hagen, appuyée par un Alex qui derrière ses fûts donne une dimension légère, groovy et porteuse.
Le groupe s’enflamme sur « Take me away », morceau qui aux vues des premiers concerts donnés sur scène depuis la sortie de l’album fait son effet avec son rythme tranché entre passages rock, breaks et passages plus posés et psychédéliques stylées Pink Floyd ou Genesis.

« Lost » vient marquer le break après cette déferlante. Une belle ballade, porteuse et bien faite, dans laquelle Hagen prend une tonalité plus sombre et mélancolique jusqu’à la montée où l’on s’envole presque au septième ciel. On s’en doutait, « The Circle » et là pour reprendre les choses en main et le fait clairement. Lancé par Alex, c’est un rythme de basse en slap qui vient booster ce titre et ce pour notre grand plaisir, montrant aussi que le groupe est polyvalent et sait faire beaucoup de choses. Ambiance plus pop rock cette fois-ci sur « Date with myself », prenante, mélodique mais tout aussi puissante, nous replongeant dans cette grande époque musicales des années 70/80 mais avec une pointe de modernité niveau son guitare qui donne ce petit plus tant attendu.
« Fly with me » débute avec grandeur et prestance, avant un duo batterie guitare splendide montant en intensité au fil des secondes qui après le break voit Hagen revenir en force pour nous immerger dans cet univers de rock prog psychédélique, qui est tout simplement génial et envoûtant. Et pour conclure cet album, le groupe nous offre sa pièce montée "Tale of a broken child", durant dix minutes, où comment mettre tous les talents, toutes les influences musicales, et toute l’énergie de chacun des musiciens à contribution dans un morceau qui s’en trouve grandit et prenant. Entre mélancolie, rock, ambiance à la Maiden, solo guitare magique (Merci Marco), un Hagen toujours aussi grandiose et un Alex précis et percutant mais aussi léger et discret, cette harmonie est un peu comme la fusion de l’entente musicale et amicale des trois musiciens.

Conclusion : Mais où le groupe va-t-il s’arrêter ?! Prenant, puissant, mélodique et varié, ce nouvel album est une pépite qui fera partie du top dix de cette année, et ce sans problème. Merci !
 
Critique : Lionel
Note : 9.5/10
Site du groupe : Site de 21Octayne
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