Chronique

KARMA TO BURN - APPALACHIAN INCANTATION / Napalm Records 2010

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Nous voila partis chez la Virginie de l’Ouest. Sacrée Vinou, va. Et par chez elle, y’a un groupe de types shampooinés à l’huile de vidange : KARMA TO BURN. Avant, on appelait ça du grunge. Maintenant, on appelle ça du stoner. La bande a une histoire un peu atypique. Ils ont joué de 1997 à 2002 et ont rattaqué pour une seconde phase, de 2009 à nos jours. Histoire à suivre ? Bref, ils viennent nous présenter leur 4ème album studio teinté de stoner instrumental dévastateur, paraît-il. APPALACHIAN INCANTATION. Allons tâter de ce pas.

44. Du pur son stoner. Un vieux son de gratte, une basse bien baveuse, une batterie vintage. Ca envoie du rock à fond les ballons. Une énergie terrible, brute, sauvage. Des idées plein la tête et qui sonnent. Un pur morceau du style.
42. Rock mid tempo. Esprit DANKO JONES. Ca attaque dur! La quintessence du rock. Ca bave, ca crache, ca pousse au fion. Que des bonnes idées. Ca met la frite.
41. On part sur un low tempo tout crade puis changement de registre. Plus progressif, évolutif. J’adore ce morceau. Dans l’exercice de la musiqe instrumentale, ils font fort. Et, ce, sans renfort de solis inutiles ou autres solutions déballatoires de technique.
46. Un morceau patator qui file droit sans concession aucune. A la croisée des grunges, punks et autres stoners de tout bois. Ca envoie les pieds. Les deux.
WAITING ON THE WESTERN WORLD. On repart sur un low tempo qui va bien. ET CA CHANTE ! Un chant très psyché 70’s. Ca colle à merveille à leur musique. Un excellent morceau vintage qui nous replonge 30 ans plus tôt, grande époque des précurseurs.
43. Une intro avec un jeu basse – batterie bien sympathique. On reprend le chemin du progressif pour ce morceau. Plus de travail sur les ambiances. Ils en ont des idées, les autochtones.
45. On renoue corps et âme avec le pur rock stoner qui dépote. Un vieux ternaire de derrière les fagots et ça groove ! Ca va direct à l’essentiel. Des passages efficaces, des bons breaks, des mises en place de qualité. Un très bon morceau.
24. Un morceau qui part très lent, très lourd sur la première moitié. Une ambiance vraiment pesante et très bien pensée. Puis sur la deuxième moitié, rock dévastateur. Cinglant. Ca taille direct dans la couenne. Terrible !
TWO TIMES. Un morceau très doom dans l’esprit et dans la conception. Lent, lourd, un chant plaintif. Une conclusion fort judicieuse et fort bien pensée.

Pour conclure, ces types là ont des idées, ont de l’énergie, savent faire ce qu’il faut comme il le faut. Ca dépote, ça pousse vraiment. Petite critique, le fait de l’instrumental (et surtout instrumental sans solo) amène forcément des longueurs dans les morceaux. Certains ne le sentiront pas passer. Mais ca ennuiera peut être les autres. Ce qui n’entâche en rien la pertinence des morceaux, des riffs, la qualité des musiciens. La quintessence du rock, bis repetita. A écouter, fort ! J’ai adoré.
 
Critique : Burno
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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