Chronique

Nouveau groupe fraichement formé dans l’écurie italienne de Frontiers Records, Blood Red Saints prend son nom d’un groupe de motard connu aux Etats-Unis, et plus précisément à Brooklyn à la fin des années 1920, que ce soit pour leurs courses sur les Speedway, ou pour leurs frasques en tant que bande de motards.

Composé d’une douzaine de titres, voyons ce que ce Speedway a dans le ventre.
Se lançant dans un rock mélodique agressif, c’est une sensation mitigée qui s’installe. Les titres sont pas mal, bien faits, structurés, mais la production est en demi-teinte. Mettant un peu trop en avant la voix de Pete Godfrey, la musique se retrouve un peu écrasée, avec en plus un son un peu brouillon. Brouillon qui vous me direz, peu refléter cet esprit des années 20.
Au-delà de ça, au niveau des compositions, les idées et ambiances traditionnelles de ce genre musical sont belles et bien présentes mais ne sont par contre en aucun cas source de prise de risque ou d’originalité. Ce serait plus dans une veine ‘on fait ce qui se fait car ça fait bien et ça se vend’. Sauf qu’à ce jour, à moins d’avoir un passé et une carrière conséquente, il faut quand même avoir envie d’innover, prendre des risques dans ce marché saturé et en chute libre, il faut le dire.

Certes l’album n’est pas mauvais, il se laisse écouter et satisfera les personnes découvrant ce genre musical, ou accrochant même les motards, mais pour les autres le manque d’épices et de prise de risque ou d’innovation sera bel et bien présent. Et des titres comme « Best of me » par exemple, mid tempo proche de la ballade viendra enfoncer la chose dans le sens où c’est du réchauffé, mou voire lassant.

Une solution s’offre au groupe pour son prochain album, s’il y en a un : ce sortir les tripes et nous pondre quelque chose de plus viril et racé, avec des idées propres et originales.