Chronique

Les génies fous suédois de Freak Kitchen sont de retour 3 années après un Move monumental. Après une première écoute qui ne m’avait pas totalement emballée puis une discution avec Gus d’Adagio (qui est fan du groupe) je me suis réécouté cet album et finalement la magie a opéré.

Le single « Speak when spoken to » déboule dans vos oreilles et ne vous lâchera plus tant elle est venimeuse. En invité, Ron Thal (Bumblefoot) vient hurler un petit coup avec son accent de Brooklyn. Un véritable tube en puissance taillé pour la scène.
« The right to you » commence sur un gros riff heavy avant d’être un pur titre à la Freak Kitchen : enjoué, heavy, délire mais surtout mélodique et technique même si l’on remarque que Mathias cette fois ci privilégie sa voix que sa guitare (peut être le résultat d’avoir fait son album solo). N’empêche que cela reste quand même méchamment bon car ses solos sont encore bien Freak !
« Looked bored » ce fait plus mid tempo, « Chain pain waltz » vient confirmer le ressenti car Mathias module bien sa voix, l’utilisant beaucoup plus subtilement qu’avant. Un véritable travail d’orfèvre. Coté guitare, même si les délires d’entant sont oubliés, il reste sa formidable technique et son feeling unique.
Gros titre avec « Mussolini mind », un titre qui ne prône pas le fascisme mais tout l’inverse. Ce titre est juste une expérience qu’a vécu Mathias avec des anciens copains de classe devenus racistes maintenant. D’où la question dans le texte : hein mon pote que t’est il arrivé ? Coté musique un couplet plutôt guilleret (aux vues du sujet abordé) jazzy et un refrain énorme qui te rentre dans la tête dès la première écoute. Mon titre préféré de l’album !
Moment plus calme avec « Guilt trip » qui parle entre autre de l’élargissement du pénis (quel belle idée si vous êtes intéressé, adressez vous à Mathias). Sinon ce titre est bien agréable frais et détonnant. Autre sujet sérieux avec « Becky » qui traite du Klu Klux Klan (le groupe serait il devenu sérieux ?) sur une musique toujours aussi sympa, très gai, avec quelques passages bien heavy voir trash death.
« Indepandant way of life » est une sorte de titre à la ‘My new haircut’ super cool qui passe magnifiquement bien et fait un de ces bien ! Un titre très mélodique avec son refrain à reprendre en cœur. Un gros morceau. Retour aux sources avec « Heal me » qui rappelle pas mal les titres du ‘Dead Soulmen’. Toujours aussi agréable à écouter ; ce groupe est une véritable dose de plaisir pour moi. Le groupe le plus intéressant depuis Van Halen.
Moment très fort pour moi : « Infidelity ghost » est le retour de mon ami Christer au chant. Un titre qui se rapproche de ‘Razor Flower’. Un fort moment où Christer chante divinement bien car lui aussi a progressé : une belle pièce !
« Sob Story » traite encore d’un sujet sérieux (l’histoire de parents pas à la hauteur) sur un ton super joyeux très communicatif. Elle te met le feu, avec son rythme dément.
Pour finir freak kitchen fait les choses en grand en très grand (pour moi en tout cas) car « Breathe » est une ballade magnifique. Chanter par la superbe voix touchante de Christer. Ce titre se laisse écouter avec délice et charme. Le petit solo de Mathias est lui aussi merveilleux, un très grand moment fort, sensible pour finir : merci les gars pour cette sublime chanson.

Conclusion : un album qui surprend au début mais qui livre ses subtilités à chaque écoute. Du très grand Freak Kitchen en mode adulte (mais pas fini). Un grand travail de chacun des trois Mathias, Christer et Bjorg. Une nouvelle fois le trio suédois frappe juste !