Chronique
SONATA ARCTICA - THE NINTH HOUR / Nuclear Blast 2016
Après un Pariah's Child qui semblait vouloir renouer avec les glorieuses (mais anciennes) heures des Finlandais, la bande à Kakko nous présente un nouvel opus, qui, vous le lirez (ou plutôt l'entendrez), n'a pas l'air si nouveau que cela. En effet, The Ninth Hour est la continuité logique de son prédécesseur. En mieux ou en moins bien ? Là est la question à laquelle ma critique va essayer d'apporter des éléments de réponse.
Valeurs sûres
Sonata Arctica possède un chanteur-compositeur-frontman hors pair. De là à dire que Sonata est Tony, il n'y a qu'un pas facilement franchissable. En effet, tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation, le leader est tout simplement l'un des meilleurs de sa génération, à l'instar d'un Tobias Sammet par exemple.
Au niveau de l'artwork, la pochette est une nouvelle fois très soignée et est l'œuvre de Janne « ToxicAngel » Pitkänen, ainsi que les photos promos funs et pas un brin hautaines.
Speed metal 2.0
Même si le groupe s'est éloigné de ses premiers amours de vélocité accrue, il n'en demeure pas moins que ce côté speed fait partie de l'ADN du combo. Évidemment, des titres tels que « Fullmoon », « 8th commandment », « Wolf and raven » ou « San Sebastian » ont fait leur temps, mais ils restent des brûlots de leur discographie jusqu'à en devenir de véritables classiques.
Sonata réussit donc à pondre des titres speeds, mais ce n'est plus le speed du début des années 2000. Le combo a évolué, Tony aussi, donc les morceaux ont mûri et se sont étoffés au fil des années. Ainsi des titres comme « Closer to an animal », « Fairytale » ou « Rise a night » représentent un certain renouveau agréablement mature.
Au niveau de la maturité, des morceaux comme « Life », « Till death's done us apart » ou « Among the shooting stars » confirment le talent d'écriture de Tony qui arrive à conférer une ambiance là où le chanteur excellait déjà, à savoir, dans l'écriture de mid-tempo efficaces et ultra mélodieux sans être chiants.
C'est beau...
La beauté est un élément important dans les chansons de Sonata Arctica. Cette beauté vient en grande partie des lignes mélodiques concoctées par un Kakko sûr de sa maîtrise et de son talent. Des titres comme « We are what we are » ou « Fly, navigate, communicate » en sont la preuve. De même, « White pearl, black oceans part. II » arrive à tirer son épingle du jeu, malgré une première partie de très haute volée (sur l'album Reckoning Night de 2004) !
... mais c'est mou
Deux autres ballades complètent cet album. Il s'agit de « Candle lawns » et « On the faultline ». Pas mauvaises, il y en a au moins une de trop. En effet, l'album ralentit trop sur la fin. Car enchaîner un mid-tempo avec une ballade et vice-versa, cela casse forcément le rythme et on languit une seule chose : que l'album se termine afin de redémarrer avec les morceaux les plus péchus. Et, évidemment, ce n'est forcément pas l'effet escompté... A part si vous écoutez les titres de ce The Ninth Hour en mode aléatoire...
Conclusion
Moins surprenant que Pariah's Child, ce Ninth Hour paraît plus homogène. En fait, son prédécesseur nous a tout simplement habitués à un côté mainstream que Tony Kakko semble vouloir assumer et utiliser au maximum ; comme s'il avait voulu baliser le terrain avant.
A 41 ans, le chanteur reste un artiste débordant d'idées quitte à perdre certains de ses fans en route. Mais ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup ; en effet, il avait déjà osé cette manœuvre avec Unia (2007). Vous pensiez avoir été prévenus, dommage !...
Valeurs sûres
Sonata Arctica possède un chanteur-compositeur-frontman hors pair. De là à dire que Sonata est Tony, il n'y a qu'un pas facilement franchissable. En effet, tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation, le leader est tout simplement l'un des meilleurs de sa génération, à l'instar d'un Tobias Sammet par exemple.
Au niveau de l'artwork, la pochette est une nouvelle fois très soignée et est l'œuvre de Janne « ToxicAngel » Pitkänen, ainsi que les photos promos funs et pas un brin hautaines.
Speed metal 2.0
Même si le groupe s'est éloigné de ses premiers amours de vélocité accrue, il n'en demeure pas moins que ce côté speed fait partie de l'ADN du combo. Évidemment, des titres tels que « Fullmoon », « 8th commandment », « Wolf and raven » ou « San Sebastian » ont fait leur temps, mais ils restent des brûlots de leur discographie jusqu'à en devenir de véritables classiques.
Sonata réussit donc à pondre des titres speeds, mais ce n'est plus le speed du début des années 2000. Le combo a évolué, Tony aussi, donc les morceaux ont mûri et se sont étoffés au fil des années. Ainsi des titres comme « Closer to an animal », « Fairytale » ou « Rise a night » représentent un certain renouveau agréablement mature.
Au niveau de la maturité, des morceaux comme « Life », « Till death's done us apart » ou « Among the shooting stars » confirment le talent d'écriture de Tony qui arrive à conférer une ambiance là où le chanteur excellait déjà, à savoir, dans l'écriture de mid-tempo efficaces et ultra mélodieux sans être chiants.
C'est beau...
La beauté est un élément important dans les chansons de Sonata Arctica. Cette beauté vient en grande partie des lignes mélodiques concoctées par un Kakko sûr de sa maîtrise et de son talent. Des titres comme « We are what we are » ou « Fly, navigate, communicate » en sont la preuve. De même, « White pearl, black oceans part. II » arrive à tirer son épingle du jeu, malgré une première partie de très haute volée (sur l'album Reckoning Night de 2004) !
... mais c'est mou
Deux autres ballades complètent cet album. Il s'agit de « Candle lawns » et « On the faultline ». Pas mauvaises, il y en a au moins une de trop. En effet, l'album ralentit trop sur la fin. Car enchaîner un mid-tempo avec une ballade et vice-versa, cela casse forcément le rythme et on languit une seule chose : que l'album se termine afin de redémarrer avec les morceaux les plus péchus. Et, évidemment, ce n'est forcément pas l'effet escompté... A part si vous écoutez les titres de ce The Ninth Hour en mode aléatoire...
Conclusion
Moins surprenant que Pariah's Child, ce Ninth Hour paraît plus homogène. En fait, son prédécesseur nous a tout simplement habitués à un côté mainstream que Tony Kakko semble vouloir assumer et utiliser au maximum ; comme s'il avait voulu baliser le terrain avant.
A 41 ans, le chanteur reste un artiste débordant d'idées quitte à perdre certains de ses fans en route. Mais ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup ; en effet, il avait déjà osé cette manœuvre avec Unia (2007). Vous pensiez avoir été prévenus, dommage !...
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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